L'ombre dans les cimes (libre pour tous) [Terminé]

Cela devait faire plus de six lunes que je crapahutais dans cet océan verdâtre de végétation à en écumer les cimes. Principalement pour échapper à mes responsabilités depuis que je m'étais enrôlé comme espion au service du lord Rosiel, histoire d'être considéré comme un citoyen plutôt qu'un vagabond indésirable. Je n'avais cependant jamais aperçu ledit lord et encore moins m'étais-je soucié du peuple nürnien. J'avais jusqu'ici préféré la compagnie des créatures nocturnes qui peuplent la forêt et mon brave Duvaile pouvait à sa guise fréquenté quelques uns de ses pairs. D'ailleurs il devait leur tenir compagnie en ce moment car je ne l'avais plus revu depuis la crépuscule et la lune commençait déjà à redescendre. Elle ne serait pas pleine avant trois jours, ce qui me laissait le loisir de chasser sans risque encore autant de temps.

Perché sur les plus hautes branches d'un chêne séculaire, je profitais de mon plus grand plaisir dans ce monde. Sous moi s'étendait le jardin infini du Seigneur, qu'il avait embellit de mille merveilles. Hêtres, charmes, bouleaux et d'autres que la brise animait dans une danse gracieuse et subtile, menée sur un concert des bruissements provoqués par les feuilles qui semblaient chanter en se frôlant les une les autres. Je humais l'air pour en saisir chaque effluve de sève, décorce qui se mêlaient en une fragrance pure et sauvage.

Je fut tiré de mon admiration par un son strident qui venait m'alerter. Duvaile virevolta sous mon nez en me rapportant qu'il avait vu une proie. À trois cent mètres au sud ouest, un chasseur isolé. Je réprimai un rictus qui s'était dessiné malgré moi et plongeai dans la forêt tête première. Saisissant une branche pour me rattraper, je me balançai pour atterrir au sol où je ramassai une pierre avant de m'élancer à nouveau dans les hauteurs pour rejoindre ma prochaine victime en passant d'une branche à l'autre. Il ne fallut pas longtemps avant que je trouve la bête, dressée sur ses pattes arrières, le dos voûté, occupée à scruter les alentours. Je m'approchai dans un silence absolu pour arriver juste au dessus de lui, aussi bas que possible. Je projetai ma pierre pour attirer son attention de sorte à ce qu'il me tourne le dos, puis me laissai glisser vers le sol en me maintenant à ma branche par le creux des genoux. D'un geste vif, je dégainai deux dagues et tranchai d'un coup précis les tendons de ses pattes. Il s'écroula en poussant un hurlement perçant qui devait résonner jusqu'à la lisière; ses congénères seraient là dans la minute. D'un coup de pieds je le retournai sur son dos et plantai mes armes dans ses bras pour les immobiliser. Son regard exprimait la même haine qui me rongeais, mais aussi la peur. À quel point pouvait-on les comparer à un humain ? Celui-ci, comme bien d'autres avant, était tétanisé et n'esquissa pas le moindre geste lorsque je glissai mes doigts le long de ses babines. J'entendais son coeur battre plus vite que les ailes d'un colibri et il gémissait comme pour me supplier de l'épargner. Portant mes lèvres à son oreille démesurée, je chuchotai :

- Pour Valsoleil.

Alors, mes doigts se faufilèrent dans sa gueule entrouverte et je lui écartelai brutalement la mâchoire.

J'étais revenu en région Nurnen, après le bordel qui c'était passer à Arnor avec ma compagne de route, elle m'avait soudainement quitté, j'avais tenté de la suivre, mais put*** que cette créature est rapide. Enfin j’avais entamé le chemin de retour m’arrêtant quelque fois pour reprendre mon souffle et casser la croute. Je me demandai quand même ce qui était advenu de la créature, elle était retournée à sa vie de solitude, pour tant je ne la blâmai pas pour se quelle avait fait je pouvais la comprendre.

Je reprenais la route hésitant encore à rejoindre la ville principale pour y rencontré un peu plus de monde ou tourner encore un peu dans la forêt. Enfin j’avais la matinée pour me décider, je n’avais pas très envie de dormir dans la forêt et quelque part j’espérais y retrouver l’hybride. Le vent semble bien réveillé aujourd’hui, pas moyen de faire ternir à mes cheveux une allure décente, ms bon je m’enfoutai totalement, mais ces branches qui me les agrippent commence à me taper sur le système.

Encore une qui agrippai mon crâne, et j’hurlai des injures à ses arbres qui, s’il me comprenait devait bien se foutre de moi, continuant mon chemin en tapant des pieds, un peu rugueux mon attention fut attiré par un cri d’agonie d’animal venant d’un peu plus loin. Je ne sais pour qu’elle raison, je me mis à courir en sa direction comme un déchaîner, me prenant un flippe et espérant qu’elle ne s’était pas attiré les foudres d’une autre personne.

J’arrivais donc dans un lieu un peu plus dégager et j’aperçus étendu sur le sol une bestiole qui ne ressemblait en rien à celle que je pensai voir, je me calmai me rendant compte que je venais de débouler comme une furie devant un inconnu encapuchonner et avec la mâchoire de la bestiole en main…hum appétissant tout ça.

Je restai béta devant l’homme me semblant plutôt imposant par rapport à moi et d’un geste discret passa ma main sur ma garde on ne sait jamais.

La nuit m’avait rattrapée plus vite que je ne le pensai, après cette mésaventure Chez les Arnoriens, je n‘avais plus aucune envie de croiser quelqu’un, ma faiblesse avait encre faillit couter la vie aux autres, et pourquoi ? Pour rien, je suis la seule responsable. J’avais traversé une bonne partie du territoire au galop a un point que mes pattes était en sang et tremblant, en fait mon corps entier tremble, mais je n’écoutai pas ses plaintes. Je voulais juste m’enfoncé au plus loin dans la forêt, la montagne, peu importe l’endroit mais je ne souhaitais plus que m’isoler, ma vie parmi les humains était donc impossible, me faire des amis l’était aussi. Si seulement je n’étais pas complètement à la masse avec ce sens de l’orientation qui ne me sert à rien, je ne serais pas repassé trois fois au même endroit. Finalement, je ne vois pas en quoi je suis bonne pour la survie, je me perds facilement, je ne sais pas chasser, et je ne peux pas coopérée avec des humains sans risqué leurs vies.

J’avais espéré pourtant, Avec Félyne tous c’était bien passer, bon okay je me suis retourné contre mon propre chef, mais après avec ce nain ça c’était plutôt bien passer non ? Enfin j’avais fini par le quitter lui aussi. Et Eres j’avais temps espéré pouvoir le suivre sans risqué de me retourner contre lui, mais ça s’est passé autrement.

Enfin mes pattes ne pouvait plus me supporter et je finis par me planter en plein milieu de tous, Essoufflée je n’eus pas le choix de resté là et passer la nuit sur la terre même. Par chance aucun prédateur ne semblait rôder dans le coin. Et ce fut au crépuscule que j’ouvrir difficilement les yeux, soupirant. Je me relevai et marchai parmi les hauts arbres secoué par le vent du matin. J’arpentais la forêt un long moment…oui vous l’aviez compris je tourne encore en rond, j’y peux rien si j’ai un sens de l’orientation en carton moi !

Un cri d’alerte d’une créature me fit sursauter, c’est si proche, et hop, je me réceptionnai comme une douille et trébucha sur un monticule cacher part un buisson, du quel je passai a travers et roula jusqu’en bas, heureusement la pente ne devait pas faire plus de 2 mètre de long, atterrissant sur le dos, il me semblait entendre du bruit et je laissais ma queue tomber sur le côté pour y voir quelque chose… Le craquement sonore de la mâchoire de la bestiole juste en face de moi, me retourna l’estomac et avant même que je ne puisse bouge, un mec déboula comme un fou pas loin de moi, j’écarquillai les yeux, et merde, moi qui espérait ne croiser personne, je tombais sur deux et qui plus est Eres que j’avais lâchement fuit au lieu d’affronter quelques jours plutôt.

Je basculai mon corps pour mes remettre sur mes pattes et recula baissant les oreilles prenant bien garde à ne pas faire la même erreur que la dernière fois et que l’inconnu ne se sente menacer surtout vu ce qu’il vient de faire à cette bestiole. J’évitai de regarder Eres, je l’ignorai même cherchant plus à me carapater vite fais de ce mec plutôt étrange.

C'était comme d'habitude, après tout. Le néant. Combien de loup-garous avais-je tué ? Des milliers, au moins. Combien m'avaient apporté une once de satisfaction ? Aucun. Je restai un instant comme hébété, tenant encore la mâchoire supérieure dans ma main ruisselante de sang. C'est le brui qui me tira de ma rêverie et je tournai la tête pour découvrir un homme ténébreux qui me regardait bouche bée. Était-il seul ? Je balaya rapidement du regard les alentours pour m'apercevoir qu'en plus de lui, une étrange créature me fixais également, les oreilles baissées. Elle ressemblait assez à un loup mais ce n'en était pas un. Je me méfiais pourtant et m'écartai d'un bond vers l'autre qui m'inspirait plus que l'animal. Je le supposais Nürnien et donc allié, aussi m’adressai-je à lui.

- Qui que tu sois, on ne devrait pas traîner ici. Les amis de la bête doivent accourir vers nous en ce moment même, l'avertis-je. Puis, pris d'un doute, je désignai l'espèce de loup et ajoutai : celle-ci pourrait bien être des leurs.

Je regrettai d'ailleurs subitement d'avoir laissé mes dagues plantées dans la dépouille, bien qu'il me restait des armes dissimulées sous ma cape. Je m'en voulais aussi de m'être laissé encercler aussi bêtement.

Il y eut un moment de flottement durant lequel Duvaile, cachée dans les branchages avoisinants, m'avertit qu'il s'éloignait pour un vol de reconnaissance afin de détecter les loup-garous les plus proches. Pendant ce temps, je ne pouvais qu'attendre une réponse et espérer ne pas avoir été pris au piège. Je levai la tête, quelques branches étaient à ma portée. Aurais-je le loisir de m'échapper ? L'idéal, dans la situation actuelle, me sembla être d'attendre et d'observer. Seigneur, pensai-je, est-ce là un de tes tours ? Dans ma foi je trouverai la réponse, et point ne te décevrai-je, quoi que tu puisse attendre de moi.

Je ramenai mon regard à ma hauteur. Jamais depuis ce jour maudit quelques secondes ne m'avaient semblé aussi longue. Dieu pouvait-il étirer le temps à sa guise pour m'éprouver ? Où était-ce l'homme qui tardait vraiment à me répondre ?

Après une meilleure observation, la bête en question me paraissait plutôt connue, pas que je la connaissais personnellement, mais l’animal en lui-même, me disait quelque chose. Je parcours cette forêt assez fréquemment et jamais encore je n’étais tombé sur un lycan, alors soit je suis aveugle et je ne les remarque jamais…en même temps je ne me trimballe pas la nuit dans la forêt donc finalement, c’était normale que je n’en croise pas !

Tandis que l’homme se relevait, je remarquai un mouvement sur ma droite, sérieusement ? Alors que j’avais cherché après elle un bon moment, elle se pointait comme une fleur…enfin plus ou moins.

- Qui que tu sois, on ne devrait pas traîner ici. Les amis de la bête doivent accourir vers nous en ce moment même, l'avertis-je. Celle-ci pourrait bien être des leurs.

Bon apparemment, il ne semblait pas être un être sanguinaire, vu qu’il prenait même la peine de me mettre en garde contre les autres loups et Aéon…la pauvre partout où elle se pointe elle est prise pour une vilaine bête. Je relâchais ma garde et sourit à l’inconnu.

- Ouais ne t’as pas tort.

Je me tournai vers Aéon qui semblait plus ou moins bien aller, l’approchant pour l’aider du moins si elle me laissait faire.

- Toi, aussi tu ne restes pas là, Et je m’appelle Eressea Aeynos, je suis un guerrier de Nurnen.

Effectivement, elle tendit l’oreille sur le côté, elle pouvait ressentir le résonnement de leurs pas sur le sol. Un chasseur de loup-garou ? Vu ça forme lupine, pas étonnent qu’il la pense de leur côté, enfin et les observait d’abord silencieux, mais Eres s’approcha, elle se redressa reculant, baissant la tête pour éviter l’homme.

Elle s’éloigna de nouveau, se dirigeant vers un autre coin, de la zone où ils étaient regroupés, Elle jeta un dernier regard vers eux, avant de s’éclipser comme elle était arrivée.

-Vous devriez-vous dépêcher, je les entends arriver…

Elle sauta le talus et s’enfuis plus loin dans la forêt, mais elle demandait si elle fessait bien de les laisser en arrière avec les créatures si proche, peut être devrait-elle faire demi-tour …

Donc la bête pouvait parler et n'éveillait pas la méfiance de celui qui se nommait Eressea, qui était bel et bien Nürnien. Comme elle s'enfuyait, je me surpris à vouloir suivre la créature lupine. Peut-être pourrais-je tirer d'elle, de quelque manière que ce soit, des réponses aux questions qui me hantaient depuis que j'avais entrepris ma traque. J'eus également brièvement l'envie de simplement rejoindre la cime des arbres, me retrouvant seul à l'abri du danger qui courait vers nous, mais pouvais-je abandonner un concitoyen ? Je m'affairai à récupérer mes armes sur le cadavre tout en me présentant à Eressea.

- Õshi Pistegriffe, espion au service de sa seigneurie Rosiel. J'enchaînai aussitôt presque malgré moi : Êtes-vous disposé à semer ce qui vient ? Cela me désolerait d'abandonner un concitoyen, mais je ne me sens pas de lutter contre une meute de ces choses abjectes.

Je n'attendis pas sa réponse pour rejoindre les premières branches. Couvrir sa fuite ne me dérangeait guère, mais je ne souhaitais pas me faire dévorer avant lui et je voulais prendre les devants quant au choix de la direction. D'autant qu'à la réflexion, l'animal avait probablement fuit à l'opposé des loup-garous et c'est ce qui me sembla le plus judicieux en attendant que Duvaile revienne et m'indique un endroit où l'on pourrait se cacher. L'autre allait-il prendre la même direction ?

Bon Aéon tirait au flan, l’autre se prend pour singe et moi ? Ben j’ai intérêt à cavaler vu les dires des deux autres, Ha quand même, Ôshi me demandai quand même si j’avais besoin d’aide, le geste était là, mais bon je pouvais quand même me défendre part moi-même, enfin le temps, qu’Aéon s’éclipse et qu’Ôshi monte dans l’arbre, je lui fit un geste de la main pour lui dire que c’était bon et parti dans la direction d’Aéon, avec les instincts elle devait savoir dire ou se trouvai les lycans, mais surtout connaissait la miss, je me doutait qu’elle ne tarderait pas à nous retomber dessus.

Je levais ma tête pour m’apercevoir qu’apparemment l’espion en avait eu la même idée, peut-être cherchait-il après ? Courant et sautant agilement quelque talus, être svelte pouvait aussi avoir ses avantages.

-J’ai l’impression que nous courrons tous les deux vers le même point, si tu cherches la petite créature, ne tend fait pas.

Fit-il en souriant, sautant entre deux arbres pour continuer sa progression, puis tentant de chercher l’autre dans les branches.

-Elle ne va pas être dure à rattraper, Aéon a un sens de l‘orientation pourri, elle doit certainement être arrêté plus loin.

Je détalai assez vite dans les bois, sans vraiment regarder ou j’allais, mais les lycans, étant fort proche quand même, je ne pouvais laisser deux camarades en arrière…s’il avait besoin d’aide, après tout je suis une guérisseuse. Reprenant c’est esprit pour se rendre compte, je fis ça a une impasse, trop haut et trop abrupte pour grimper ça d’une traite, enfin c’est surtout, qu’il n’y aucune accroche possible assez bas pour moi.

J’entends les bêtes furieuses arriver derrière, je sautai en l’air tentant de m’accrocher à la paroi qui semblait être longue à pouvoir contourner, si j’arrivais apprendre de la hauteur je pourrai voir ou je suis et peut-être fuir de la forêt, un ou deux loup, je pourrai les affronter mais pas contre une meute.

Mes pattes se heurtèrent durement contre la roche, mes griffes s’accrochant à ce qu’ils pouvaient pour éviter de retomber vers le bas, j’escaladai le mur, mais le plateau que j’atteins n’est qu’à une hauteur de 2 mètres seulement, les lycans sauteront bien plus hauts. Et justement en voici quelque uns qui arrivaient vers moi, au moins si ils mon rattraper c’est qu’ils n’ont pas eu les deux autres…ou alors il en avait déjà finis avec eux.

Je suis épuisé, mes pattes tremblent encore de leurs courses récentes, je vais ne suis pas sure de pouvoir encore faire quelque chose maintenant, le premier sauta juste devant moi essayé de leur parler était inutile ces hybrides son idiots. Je feulai dessus cherchant des yeux une échappatoire, l’autre sautant derrière et bientôt je me retrouvai encerclée par un petit groupe, je ne pouvais pas les affronter, part désespoir de cause, je galopai vers le bord et sauta le plus loin que mes postérieures puisse supporter mon poids, je m’élançai dans le vide tombant entre plusieurs branches, dans ma chute il me semblait apercevoir quelque chose, mais impossible de dire si c’était des lycans ou les deux hommes. Je tombai vers le sol, basculant sur mon dos, la chute serait douloureuse, mais je n’avais plus la force pour me réceptionner correctement.

Ma curiosité était si forte que je me réjouissais de suivre l'étrange créature, aussi suivis-je simplement Eressea en restant juste au dessus de lui.

-Elle ne va pas être dure à rattraper, Aéon a un sens de l‘orientation pourri, elle doit certainement être arrêté plus loin.

Il connaissait donc cette bête ? Je fus soudainement envahi d'innombrables questions qui me brûlaient la langue.

- Cette chose a donc un nom ? Qu'est-elle exactement ? J'espère qu'elle n'a rien à voir avec ces monstres...

Duvaile nous rejoignit à cet instant, m'indiquant qu'on fonçait en réalité droit vers un groupe de loup-garous qui s'était rassemblé sur une butte. Je m'arrêtai net et criai à l'intention de mon compagnon d'infortune :

- Stop ! On se précipite vers eux en allant là-bas !

Et à quelques pas de moi tombait une masse aux couleurs vives que j'identifiai comme la bête, Aéon, qui allait s'écraser d'ici peu sur le dos si personne ne lui portait secours. J'avais beau vouloir en savoir plus sur elle, il était exclu que j’approchasse de ce qui restait à mon sens un loup bien que doué de parole.

L'espion se montrai plus curieux envers Aéon, ce qui en soit n'était pas étonnant, sachant maintenant qu'elle est une espèce éteinte et donc, qu'elle est la seule que les gens puisse croiser. La curiosités animait beaucoup de personne, moi le premier.

-Oui cette chose a un nom Aéon, et elle n'a rien a avoir avec les loup-garou, c'est sa forme lupine qui est trompeuse.

Remarquant qu'ne petite chauve-sourit, tournoyait autour d'Ôshi, sympas comme animal de compagnie, mais a peine la petite bestioles était-elle arriver que son maître se stoppa net et me mis en garde sur le traquenard dans le quelle nous nous déplacions. Je m'arrêtai aussi soudain apercevant une masse arriver de part les arbre, je ne prit pas vraiment le temps de réfléchir, je reconnut le pelage doré d'Aéon et au vu de sa posture, elle s’étalerait a coup sure.

Je partais donc en avant les bras pointer vers elle espérant aller assez vite pour la rattraper et lui éviter des dégâts inutiles.

Je n’eus pas vraiment le temps de voir quelque chose, n'y vraiment de me rendre compte que je venais de rejoindre les deux personnes que je fuyais. Non, tous ce qui me fit revenir a moi fut le fait, de sentir ma chute moins douloureuse que je ne m'y attendais, en faite je me retrouvai comme un chaton, un gros chaton quand même, je suis petite comme bestiole, mais pas a ce point, et non je n’aie pas de complexe sur ma petite taille!

Reprenant bien vite mes esprits, et roulant pour me dégager de la prise d'Eressea, je tombai sur me pattes, l'un au sol l'autre en l'air, je me levais sur mes postérieurs pour être un plus plus a leur "niveau". J'entend bien part la, de taille.

-Il y a une meute qui va nous tomber dessus, on fait quoi ? On les affronte ou on fuis ? A trois on doit pouvoir y faire quelques chose ?

Un espion, un guerrier et moi en temps que guérisseuse, cela devait pouvoir le faire, non ? Je les regardait déjà prête a fuir s'ils n'étaient pas de cette avis, ce que je pouvais comprendre, être blesser part un loup-garou, pouvait risqué au blesser le même sort que ce dernier, mais ma guérison, ne se limite pas au simple blessures, je peux aussi soigner une personne empoisonner part n'importe qu'elle poissons y comprit celui des lycanthropes.

Aéon avait l'air prête à en découdre, mais savait-elle seulement à quoi on s'attaquait ? J'étais partagé entre la crainte d'être submergé par leur nombre et la haine qui bouillait en moi et qui semblait me hurler de tous les massacrer. Mais de quoi étaient capables mes compagnons ? Je pouvais peut être en avoir deux, espérer plus pourrait mettre la vie des autres en danger. Combien Eressea pouvait-il en abattre ? Je me fiais à son statut de guerrier mais que pouvait valoir un guerrier de Nürnen au combat ? La décision devait être prise en commun et il me manquait des informations.

- Je suis prêt à tenter ma chance si vous êtes sûrs de ce que vous faites. Aéon, combien sont-ils exactement là-haut ?

Il n'y avait plus de brise, le parfum de la forêt m'échappait. Tout ce que je ressentais maintenant était la tension meurtrière qui s'élevait peu à peu. S'il devait y avoir une lutte, qui serait encore debout à l'aube ?

A peine avait-elle reprit ses esprits et c'était dégager de mes bras qu’Aéon proposait d'y aller CAC, pas froid aux yeux elle. Pas que ça me pose problème je pourrais même être très utile ici avec ma capacité à modifier la graviter, je pourrais bloquer les lycans le temps que les deux autres les élimines, dépendant du nombre cela pouvait le faire.

Öchi avait démontré plutôt qu’il savait y faire avec ces bêtes, mais Aéon ? Je me rappelle bien avoir vu la créature peiné contre celle que l’on avait affronté lors de notre rencontre, mais elle n’avait pas réellement attaqué, je n’ai aucune idée de ce dont pouvait être capable Aéon mise à part le fait qu’elle soit guérisseuse. Mais la morsure d’un loup-garou doit absolument être à éviter, je ne suis pas sûr qu’elle puisse faire quelque chose contre ça.

-Il n’y a pas de problème pour moi, je me défends bien et j’ai un atout qui pourrait nous être utiles selon le nombre de loups garous.

Je me tournai vers l’hybride.

-Tu es sûre de pouvoir combattre ?

Puis je me tournai vers L’espion.

-Je suis capable de modifié la gravité autour de moi, je pourrais ralentir leur déplacement, mais entré dans le champ vous ralentirais aussi, il faudrait les avoir avec des attaques à distance. Ou joué sur la vitesse, ils leurs faudra un petit moment pour se remettre de la pression, ce laps de temps pourrait vous laisser le temps d’en tuer quelque uns.

Pendant que je proposais cela, la meute commençait à se rapprocher, on pouvait clairement les entendre maintenant. Il fallait se décider et vite quitte à ne pas savoir combien il était. Il y avait aussi le fais, que je ne tiens pas longtemps quand j’utilise ma capacité.

-Il ne doit pas y en avoir plus de 10.

Répondais-je à Ôchi, sans pour autant me tourner vers l’homme qui dans un sens me glaçait le sang. Je sens en lui une telle tension, qu’elle me met mal à l’aise. Je ne répondis pas à la question d’Eressea, il verra bien de quoi je suis capable dans peu de temps en même temps si je le proposais. C’est que je peux me défendre contre eux.

Je ne connaissais pas les capacités d’Eres, et j’en fus plutôt étonnée, pour ça qu’il ne semble pas si « balèze » pour un guerrier si ça capacité principale est la ‘’gravitée.’’ Enfin pas que je le croie pas bon combattant non plus. Moi-même ne donne pas l’impression d’être particulièrement apte au combat, surtout avec ma dégaine d’anorexique balafrée.

-Joué sur la vitesse me parait bien pour moi, mais si Ôchi tué à distance ne risquerai-je pas de le gêné ?

Le temps des paroles étaient écouler, les lycans nous avait repérée et déjà deux sortait des fourrées pour se lancé vers nous, je suis devant Eres et je me rappelle de son geste quand il eut utilisé la capacité lors de notre rencontre…enfaite je venais de m’en rappelé mais si, j’avais vu une fois la capacité des pouvoir d’Eressea.

Du coup je sautais à la gorge du premier qui me fonçait dessus, l’autre encore en arrière à observer Ôchi dans les arbres, sa distraction pouvait être bénéfique à l’un des hommes pour vite l’abattre. Mes crocs s’enfoncèrent dans la chair de l’animal, et le craquement du cartilage et des os de sa colonne résonnèrent aussitôt.

Je laissai tomber le cadavre au sol et recrachais le sang au sol, que ces bêtes ont un goût infâme. Il fallait que j’évite de trop sentir le goût du sang ce qui avait tendance à réveillé l’entité qui est en moi. Qui pour une fois semblait bien endormie…t’en mieux.

Dix !? C'était pire que ce que j'avais redouté. Cependant, les autres ne firent pas mine de s'enfuir et Eressea nous exposa brièvement ses capacités qui semblaient fort avantageuses, surtout contre des loups-garous. S'il pouvait gêner suffisamment leurs mouvements, la menace était quasiment réduite à néant et j'aurais tout loisir de les assassiner un par un sans courir le moindre risque.

Le temps de réfléchir, deux nous attaquèrent et Aéon élimina l'un d'entre eux avec une apparente aisance qui me réconforta. J'adressai au second, resté en retrait, une volée d'armes de jet qu'il esquiva sans peine tout en restant à bonne distance. La réalisation me frappa soudain : des éclaireurs. Exactement comme le jour funeste de Valsoleil, ils attaquaient en premier alors que le reste de la meute observait pour repérer les techniques et stratégies de leurs proies. Depuis quand leurs attaques étaient-elles aussi réfléchies ? Cette façon de chasser qu'ils employaient ne me semblait pas naturelle et m'inquiétait au plus haut point. Mais il me fallait tout de suite avertir Eressea pour ne pas le laisser gaspiller ses ressources, ce qui mènerait inéluctablement à notre massacre.

- Duvaile !

Le brave savait quoi faire. Il s'accrocha à moi et poussa un hurlement horriblement strident qui était heureusement inaudible pour Eressea en tout cas, j'ignorais jusqu'à quelle fréquence Aéon pouvait entendre mais tant pis. La manœuvre était juste légèrement désagréable pour qui pouvait l'entendre, dont les loup-garous évidemment, mais le réel intérêt était de dissimuler les instructions que je livrerais à Eressea pendant ce temps. Je m'approchai de lui et lui dis à voix basse :

- N'utilise pas tes talents trop vite, attends de pouvoir toucher le plus grand nombre possible d'entre eux. Leur principal atout est la mobilité et grâce à toi ils seront presque inoffensifs si tu les ralentis suffisamment. Laisse nous les éliminer, je couvrirai tes arrières.

Duvaile cessa de hurler et je dégainai une épée courte gardée sous ma cape que je fis semblant de devoir manier à deux mains. D'un bond je me ruai sur le second éclaireur qui para mon attaque sans s'attendre à ce que je glisse ma main droite dans la manche opposée pour lui lancer l'aiguille que j'y avais dissimulée. Cette dernière se ficha dans son œil, lui arrachant un cri de douleur et le poussant à baisser sa garde, m'offrant l'opportunité de lui trancher la carotide. Un de moins.

Mais les hostilités débutaient à peine. La meute allait bondir d'un instant à l'autre et je n'avais plus d'armes à distance. J'étais donc forcé à combattre au corps à corps contre des monstres sanguinaires autrement plus aguerris que ces éclaireurs. Je misais tous mes espoirs de succès sur Eressea car tout reposait sur lui désormais.

A peine une stratégie mise en place qu’elle commençait déjà à capoter, deux loups garous leurs avaient sauté dessus, Aéon était donc capable de tué et Ôchi ne fit pas très long à mettre le deuxième à terre. Il l’entendit dire un nom, et aperçut la petite chauve-souris venir se posé sur lui, ils sont capable de communiqué ?

Ôchi s’approcha de moi, pour mettre en garde de ne pas utiliser trop vite mes pouvoirs, qu’il y avait bien quelques choses qui ne tournait pas, rond, il fessait bien me prévenir même si de moi-même je n’aurais pas tenté de les bloqué sans en avoir assez bien dans ma prise, j’hochai du chef pour lui dire que j’avais compris et dégaina mon épée.

Etrangement les lycans ne semblaient plus pouvoir approcher, mes oreilles sifflèrent un peu, mais pas assez pour comprendre que cela venait de la chauve-souris.

-Il faudrait les appâter dans une zone plus espacée, que je sois sur de ne prendre l’un de vous deux dans mon champ, il faut absolument que vous resté derrière moi, je ne ferai pas de cadeau à ses bestioles.

Le deuxième loup était au sol, ils étaient pourtant arrivé en masse la première fois pourquoi n’était-il venu qu’a deux alors ? Une sentinelle ? Rusé les enfoirés, ils ne devraient pas tarder a attaqué, je ne dois pas représenter de danger pour eux, au mieux un petit en-cas.

Je me retournai vers Eres pour me placer au plus près de lui connaissant sa protée, mais à peine je voulu bouger, qu’un cri strident me plaqua au sol, je portais mes antérieurs sur mes oreilles aplatie pour amoindrir la douleur.

Ce n’étais pas bon, mais alors là pas bon du tout, l’ultrason, ne m’avait pas seulement fait mal mais aussi éveillé l’entité et je ne donnai pas chère de notre peau maintenant, si les lycans ont été abasourdit eux aussi, ça a dû les mettre en rogne.

Je me redressai regardant assez agressivement les deux hommes, secouant ma tête nerveusement pour chasser les pensées négatives, respirant pour essayer de me calme…de me maîtriser, ne pas perdre le contrôle ici.

-Il faudrait se dépêché je doute qu’ils aient apprécié les ultrasons.

Je viens à ma placer aux côtés d’Eres, une zone plus ouverte il y en a une un peu en arrière je l’ai aperçue lorsque j’ai sauté dans le vide un peu plutôt.

-Si nous remontons plus ou moins 200 mettre en arrière, il y a une zone avec moins d’arbre, je l’ai vue quand j’ai sauté tout à l’heure.

Maintenant est-ce que L’espion accepterai de m’écouter, je ne pense pas qu’il n’ait pas remarqué, mon changement de comportement soudain, en principe j’ai pour habitude de prévenir mes « alliés » du danger que je peux représenter, mais comme il a déjà un préjuger envers moi, mieux valait attendre la fin de ce chapitre voir à une prochaine rencontre pour le lui dire.

Eressea avait besoin de plus d'espace pour déployer sa force et Aéon nous indiqua une clairière proche. Cette dernière semblait avoir souffert du cri de Duvaile et, remontant dans un arbre, je me résignai à m'approcher un peu d'elle pour m'en excuser. Et je le fit plus abruptement que je ne l'aurais voulu mais je ressentais clairement un malaise vis-à-vis d'elle.

- Désolé si tu as souffert à cause de moi, soufflai-je avant d'enchaîner, à l'intention des deux. Nos ennemis semblent inhabituellement intelligents, on ne doit pas laisser transparaître nos plans. Si on doit combattre sur un terrain dégagé, on n'a pas le droit à l'erreur. Libres de leurs mouvements, ils auront l'avantage sur nous.

Ils m'avaient certainement entendu, et ils attendraient avec autant de certitude qu'on soit à découvert pour lancer le véritable assaut. Reprenant moi-même de la hauteur, je me dirigeai vers l'endroit indiqué par Aéon et alors que j'approchais de la clairière en espérant que les autres suivaient, j'aperçus malheureusement trop tard des traces suspectes sur l'écorce. Un coup formidablement puissant me percuta le sommet du crâne, m'envoyant plus bas de quelques mètres m'écraser sur une autre branche. Alors que je me rattrapai in extremis, une imposante masse noire se présenta devant moi de sorte à me bloquer l'accès à ma destination et je compris douloureusement à quel point notre situation était délicate : un alpha. Je me remis dans une position moins bancale et me dressai bien en face de la bête pour lui signifier que notre combat serait acharné. C'est alors qu'il me surprit en s'adressant à moi, m'offrant mon premier dialogue avec un d'entre eux.

- Toi... Portecroc.

Ses yeux s'étrécirent et j'y distinguai la même expression que celle que je m'étais déjà découverte au profit d'un reflet dans un lac : la haine pure, folle, incontrôlable. Je vis ma propre âme au fond de ses yeux brillants, je me découvris un point commun avec une des créatures que j'exécrais le plus au monde.

- Ennemi des nôtres, assassin des miens.

Pourquoi ? Pourquoi ces mots me blessaient-ils tant ? Ce monstre inversait les rôles, il m'accusait de persécuter sa race alors que c'est celle-ci qui m'avait tout enlevé. Ma rage monta d'un coup telle le grondement d'un volcan.

- Je suis un Pistegriffe, le dernier. Les Portecroc... tes semblables n'en ont laissé aucun survivre. Toi et ta meute... ma voix tremblante jusqu'ici tonna alors comme jamais : JE VOUS ANÉANTIRAI !

Resserrant ma prise sur la garde de mon arme, je me jetai en avant et saisis une branche pour dévier ma trajectoire en plein air. Cela me permit de toucher l'alpha à l'oreille. Ce n'était qu'une égratignure, mais cela me réconfortait d'avoir pu atteindre cet adversaire qui s'annonçait redoutable.

Il se porta près de l’eikyuu pour l’aider, l’espion s’excusa avant de disparaître de nouveau il semblait avoir une idée en tête et Eressea avait la sienne aussi, Aéon semblait se remettre du coup il partit en courant vers la zone dégager, en exerçant une pression assez forte pour les bloquer voir leurs briser quelques membres et les achevé facilement.

Quelques-uns m’avait suivi il y en avait 6, les deux éclaireurs venait d’être éliminé, donc le chef devait être en arrière, j’espère qu’Aéon ou Ôshi ne soit pas dans une mauvaise passe. Enfin je me chargeais des loups face à moi, les attaquant au corps à corps. Certains claquèrent leurs crocs trop proches à mon goût. Je leur donnais des coups de lame, mais ils se relevaient bien trop vite.

Ma tentatives fonctionna, aussi malin soit-il se laissait emporter par la rage, et il devenait moins attentif à leurs coups. Aussi je sautai en arrière pour les laisser venir plusieurs fois sur moi et voilà, il se ruait en masse ne faisant plus attention de ne pas rester grouper, Directement j’activai ma capacité, la zone où ils se trouvèrent devient plus lourde et difficile à avancé, je montais la pression et cette fois-ci, les bêtes se trouvait à manger le sol, j’eu un sourire mauvais, ce me montait vite a la tête et leurs cris d’agonies m’amusait énormément.

Je lâchais la charge pour planter ma lame dans chacune des 6 têtes des lycans qui n’eurent pas le temps de se redressé. Mais d’après Aéon il en resterait encore 2, ou était-il donc, je revins le plus vite possible vers l’endroit où j’avais abandonné l’eikyuu.

Je m’écartai un peu quand l’espion m’approcha, dans mon états mieux valait-il être prudent, et le temps de me remettre c’est Eres qui s’approcha, heureusement ce fut rapide car celui-ci s’éclipsa aussi vite et sans un mot contrairement à Ôshi qui prévenu de sa tactique… me retrouvant seule.

Douce coïncidence ? C’était tous juste pour se reprendre et calmer les envies meurtrières de sa part démoniaque .Elle se redressa apercevant un groupe de lycans passer sans même y prêter attention ? Pourquoi ? La réponse lui fut vite donner, un se tenais derrière elle prêt à lui sauter dessus, elle lui fit face…un seul, c’était vraiment un coup de chance.

Elle entra la tête dans ses épaules, prenant un air menaçant, giflant l’air de sa queue, le loup prit une pose assez similaire…un dominant, ce jouait-il d’elle. Elle ressemble à un loup mais elle n’en est pas un, alors il n’avait pas à agir comme si il cherchait à vouloir dominer. Elle feula courant vers lui, mais fut étonner, il ne chargea pas, il se contenta de l’esquiver.

Elle dérapa sur son antérieur pour pivoter sur elle-même et se remettre face à lui, cette fois-ci il lui fonça dessus levant sa patte qu’il rabaissa de sitôt. Elle sauta en arrière pour l’éviter en parti en courant vers le bois. Dans sa hâte, il semblant entendre la voix d’Ôshi, une voix en colère, elle ne comprit pas vraiment ce qu’il disait, mais à ne pas regarder ou elle posait les pattes elle trébucha sur un morceau de racine qui dépassait de la terre, elle se vautra au sol.

Roulant sur son dos elle vite le lycan arriver entre ses pattes elle eut juste le temps, de lui mettre un coup de queue dans la mâchoire pour éviter une morsure de celui-ci. Je me relevais boitillant vers Ôshi espérant ne pas compliquer la situation…ce ne fut pas le cas.
Un Lycan se tenait face à lui et au vu de sa posture, il devait être le chef, l’alpha et donc celui qu’elle avait aux trousse devait être sûrement un béta.

Comme ils se trouvaient dans les arbres, elle se contenta de resté la ou elle était…surveillant celui qui l'avait poursuivie. L’animosité de l’homme, l’effrayait un peu, mais elle pouvait le comprendre, elle connaissait plus que bien ce sentiment proche de la folie.

Je commis l'erreur de me laisser distraire par Aéon qui avait déboulé juste en dessous de moi, aux prises avec un autre de ces monstres, ce qui me valut de rencontrer un tronc avec fracas suite à un nouveau coup de l'alpha. J'atterris tant bien que mal avec un pied sur deux branches distinctes, formant un large écart entre mes jambes. Mon adversaire pensa y voir une ouverture mais je me balançai vers le bas et, profitant de l'élan, remontai à la force d'un bras en agitant mon épée pour toucher la patte arrière du loup-garou qui s'était mit à ma portée en voulant m'attaquer. J'avais manqué le tendon que j'aspirais à trancher mais la lame s'était suffisamment enfoncée dans la chair pour que la blessure soit significative. La bête ne broncha cependant pas le moins du monde et parvint à me saisir dans mon mouvement et, enserrant ma gorge avec une pression phénoménale, plongea vers le sol pour m'y écraser. La craquement sinistre qui s'ensuivit ne laissait aucun doute sur l'état de mon épaule droite et j'imaginai sans peine la myriade de fragment d'os ses promener librement sous ma peau.

J'eus un instant de répit alors que l'alpha s'écartait de moi. Pensait-il m'avoir achevé ou me faisait-il l'affront de jouer avec moi comme l'aurait fait un chat avec une souris ? Quoi qu'il en fût je me relevai en brandissant mon épée en signe de défi. Aéon n'était pas loin et il me semblait avoir aperçu Eressea à quelques pas de nous; hors de question de baisser les bras alors qu'eux se battaient vaillamment.

Il était temps également d'abandonner l'idée d'un combat aérien. C'était censément mon élément de prédilection mais force m'était d'admettre que j'étais battu à ce niveau par le colosse à la fourrure noire dont l'agilité rivalisait avec la force. Je me ruai sur lui en fouettant l'air de ma lame avec une telle vitesse que chaque coup faisait siffler l'air, mais aucun ne porta. Puis, saisissant mon poignet, le chef des loup-garous mit un terme à ma lutte désespérée en me déséquilibrant. Ma garde entièrement ouverte, il eût tout le loisir de refermer ses crocs sur mon épaule brisée, et ils pénétrèrent sans résistance chair et os, perforant l'omoplate et sans doute plusieurs côtes tellement sa gueule était imposante.

Nous demeurâmes dans cette position quelques brèves secondes après lesquelles il remua la tête, me secouant tel un pantin désarticulé, avant de finalement lâcher prise pour m'envoyer m'étaler au pied d'un hêtre. Et alors qu'il partait comme pour s'enfuir, je l'entendis me dire :

- Tu goûtes la charogne, c'est aussi décevant que tes qualités de combattant.

Et ainsi, insulté autant que blessé, une de ces maudites ignominies de la nature m'abandonnait brisé pour la seconde fois.

Je n’avais aucune idée d’où se trouvai les deux autres, je remarquais les traces de pas de deux créatures au sol, connaissant celle laisser par le loup-garou, j’en conclus que l’autre étaient celle d’Aéon. J’entendis au loin des bruits d’un combat violent, l’un deux étaient-ils en train de bouffer ? Je courus entre les arbres, suivant les empreintes, mais je m’arrêtai assez vite, il y avait énormes de trace de sang, Aéon face à un lycan et en face de moi j’aperçus Ôshi touché avec violence la terre, les crocs de la bêtes planté dans son épaules. J’eu un instant de panique, et d’absence Ôshi avait besoin d’assistance et d’urgence, mais Aéon semblait aussi caler contre son opposant. Cette saloperie de bêtes fouttait le camp. L’autre me barra immédiatement le chemin, cela laissait l’occasion à la guérisseuse d’aller voir l’espion.

-Aéon Occupe-toi de lui, laissent les moi !

Courant comme un éreinter, je tournai presque sur moi-même, espérant surprendre le lycan avec ma vitesse, il recula mais pas assez vite ma lame, lui entaille la croupe, je l’entendis hurler comme un cabot et se diriger vers l’autre, qui semblait plus imposant que le premier.

C’était parti si vite, je n’eus pas le temps de comprendre quoi que ce soit, L’espion était en train de se faire démonter, et a oublié complément la présence de l’autre loup-garou, je me fis saisir au niveau de l’encolure.

Je raflais le sol, mes pupilles devenant fines, je lui assénai un coup de patte en pleine mâchoire comme il venait de recevoir un coup de queue juste avant celle-ci se brise, mais Eres surgit, juste à temps pour voir Ôshi être envoyer au sol. Le Lycan me lâchait pour faire face au demi-démon.

Je repris mon souffle son attaque m’ayant un peu stressé, je pensai avoir vu ma mort arriver plus vite que je ne le pensai, blessé sur le milieu de ma nuque, il m’avait arraché une partie de ma crinière déjà peu fournie.

Eres me criai d’aller aider l’espion, c’était chose inutile, c’est ce que j’avais déjà en tête et à peine je l’entendis dire ses paroles, que je me jetai vers Ôshi, Dévoilant les crocs face à l’animal, je me contractai sur moi-même plus que menaçante, je lâchais des sons rauques, qui me donnai l’impression d’une certaine démence. L’effusion de sang, m’avais effectivement bien entamée.

Mais pour une fois, l’envie de protéger criait plus que l’envie de déchiqueté, le loup s’éloignait et je l’entendis s’adresser à Ôshi. Je fus surprise, Les lycans s’adressaient rarement a d’autre créatures que leurs propres espèces. Je le laissai partir, j’avais besoin de mes forces pour aider l’espion.

Une fois hors de vue, je pus me décontracter un peu, secouant ma tête mes yeux avait commencé à viré au rouge, c’en était fallu de peu. Laissant s’échapper un râle discret du a la migraine que je me prenais. Je me retournai vers Ôshi, Je n’avais pas le choix de reprendre ma forme humaine pour l’aider. Même avec les plantes j’avais besoin de mes mains dans tous les cas.

Je respirai profondément, et changea de forme en quelque secondes, tombant juste après, tous en même temps que le cercle magique se créait sur moi, mes vêtements apparaissant sur moi.

Je me redressais sur mes genoux, observant Ôshi ayant moi-même difficile accepter l’aide de quelqu’un, j’attendis son accord avant de faire quoique ce soit.

-Je suis guérisseuse…tu me laisse voir ?

Demanda-t-elle grimaçant de sa propre blessure à la nuque.

J'étais plutôt sonné et suite aux secousses il me semblait encore que tout autour de moi tournoyait. Malgré cela, je distinguai Eressea prêter main forte à Aéon et le loup-garou qu'elle combattait couvrit la fuite de l'alpha en se dressant sur le chemin.

Puis Aéon s'approcha de moi et je voulus m'éloigner d'instinct mais mon corps ne voulait décidément pas réagir comme je l'entendais, aussi fus-je forcé de me laisser approcher par ça. Cette nuit, dans ses dernières minutes, me réservait encore une nouvelle surprise : la créature changea radicalement d'apparence pour reparaître semblable à une humaine -en omettant les détails qui dépassaient encore, trahissant sa nature animale- et s'effondrer sous mes yeux ébahis. Puis elle s'agenouilla et me proposa avec ce qui me parut de la tendresse de soigner mes blessures.

Non, pas ça... pensai-je, de peur qu'elle agisse sans mon consentement, ce qui aurait été compromettant. De fait, j'articulai aussi rapidement que possible :

- NON ! -le cri m'avait échappé- Je veux dire... pas la peine, merci. J'ai connu pire, ne te fatigues pas pour moi et occupe-toi de ta propre personne.

Elle-même semblant contenir sa douleur, il eût été stupide à bien des égards qu'elle gaspille son énergie autrement. Mais au fond, j'étais touché par l'intention. Personne ne s'était jamais soucié de moi depuis Valsoleil. Et, oubliant un instant la condition qui était mienne alors que je gisais là sur la terre humide, je laissai s'échapper un sourire à l'insu du monde même tandis que le ciel au dessus de moi était pourfendu par les premières lueurs de l'aube.

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L'ombre dans les cimes (libre pour tous) [Terminé]

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