Je me rendais à la demeure du nain Gontrul qui était à la recherche de sa jeunesse perdue. Elle se dressait devant moi, imposante et mystérieuse, solide comme le roc qui la couvrait. J’arrivais devant l’imposante porte en bois massif et me servis du marteau en fer, qui ornait le centre, pour faire appel au propriétaire. J’entendis un fracas de chaise derrière la porte qui s’ouvrit laissant paraitre un nain aussi grand que ma jambe, le dos formant un arc de cercle et la barbe blanche comme des os. Il me dit :

-C’est pour quoi ?

Je lui répondis, d’une voix chargée de respect :

-Enchanté, maitre aventurier. Je me prénomme Azazel et je viens solliciter vos conseilles par rapport à la requête que vous avez fait diffuser dans les auberges du pays par rapport à votre élixir de jeunesse.

Je vis ses yeux s’illuminer et il me dit, la voix chargée de joie :

-Aaaah je vois que quelqu’un se décide enfin à vouloir m’aider. Venez, rentrez et dite moi, Azazel, de quoi avez-vous besoin de savoir d’un vieux nain comme moi ?

Je le suivis dans son antre, rentrant dans la pénombre percée de lumière et de bibelots et autre trophée obtenu au cours d’une longue vie. Il me fit rentrer dans son bureau qui contenait une imposante bibliothèque. Il me présenta un siège, puis il s’assit sur un autre. Il me fit signe de parler. Je lui dis :

-J’ai vu que pour faire cette potion, il vous faut de nombreux ingrédients : 3 champignons Kurlic, 1 flacon de miel, 4 écailles de dragon végétal, des pétales de fleur de Juvélis, 3 poils de faons et 1 larme de crocodile du marais. D’après ce que j’ai lu et ce que je sais, certains de ces ingrédients sont trouvable mais pour rare. Le plus rare et le plus compliqué à mes yeux semblent être les écailles de dragon végétal. Comme vous le savez peut-être, les dragons sont des créatures fortement chassés et donc en voie d’extinction. Ils sont donc très rares et très durs à trouver. C’est pour cela que j’aimerais vous poser une question, auriez-vous vu un de ces dragons pendant l’une de vos aventures et si oui, où ?

Il se mit à se gratter la barbe d’un air penseur pendant quelques minutes puis il dit :

-En effet, jeune homme, vous avez raison. D’après mes souvenirs, je crois en avoir vu, il y a de cela des lunes, un dragon végétal parcouru le royaume vert de la Forêt Eternelle. Peut-être en cherchant bien, vous trouverez peut-être un indice dessus. Sinon vous avez d’autres demande, jeune aventurier ?

Je lui répondis négativement et il me raccompagna vers la porte en me souhaitant bon courage.


J’arrivais enfin à la Forêt Eternelle. Il m’a fallu 2/3 jours de marche avant d’atteindre son seuil et mis aventurer. Cela faisait presque 6 heures je voyais que du vert et du marrons et aucune trace de chapeau rouge ou de peau écailleuse. Cette forêt commençait vraiment à me gaver et j’avais de plus en plus envie de faire un joli petit feu de joie mais je ne le fis pas. Je pris ma patience à deux mains et m’enfonça de plus en plus dans la verdure.
Enfin ! Enfin quelque chose d’intéressant ! Plus de vert, ni de marron mais enfin du gris et du noir. J’avais trouvé une caverne. Je mis engouffrais, allumant une boule de feu pour éclairer correctement les boyaux de la terre. Je marchais pendant plusieurs minutes en empruntant un des nombreux couloirs – qui étaient au nombre imposant de 2 - avec le rythme de mes pas accompagné du clapotis des gouttes d’eau et des murmures de l’écho. Et je vis mon premier trésor, dans un halo de lumière que créait une percée dans la roche au-dessus d’une petite « salle ». Les fiers, les magnifiques petits champignons Kulic se dressaient sur leur trône de mousse et de mauvaises herbes. Ma colère et mon agacement m’avait quitté à ce moment, laissant place un une précipitation pour en prendre 3 et les mettre dans mon sac en laissant les autres pour une autre fois.
Je me dirigeais vers la sortie lorsque le deuxième chemin piqua ma curiosité et mon odorat. Une fine et forte odeur de merde animale si faisait ressentir. J’espérais que c’était celle d’un dragon, un dragon en voyage.
J’avais vu juste. Un énorme tas de feuille, de branchage et de déjections couronnait la queue du deuxième passage. Les énormes traces de griffes sur les parois et les écailles verte-émeraude sur le sol me fit crier de joie. Le nain avait raison. Je pris délicatement 5/6 écailles faisant la taille d’une feuille de cerisier et les fourra dans mon sac. Je me dirigeais vers l’extérieur mais, malheureusement, ma joie avait réveillé le propriétaire. Un petit dragon vert et hérissé d’épine barrait le passage. Je me mis à rire en voyant le terrible chien de garde aussi grand qu’un labrador. Mais je n’aurais pas dû. Il poussa un crie à mon encontre, gonfla son ventre et relâcha tout d’un coup. Plusieurs épines criblèrent la roche et le rocher qui m’avait sauvé. Je commençais à regretter légèrement mon action surtout s’il se m’était à cracher son gaz empoisonné…. Qu’il se préparait justement à faire.
Je ne pensais plus, je chargeais ma main de foudre et lança un éclair en pleine gueule grande ouverte de la bête. Celle-ci, s’écroula, assommée, avec la gueule laissant échapper une légère fumée verte. Je n’eu pas besoin de conseil à ce moment. Je pris mes jambes à mon cou et partit loin de cette forêt de malheur.