Une journée en ville

Une journée en ville

Le soleil irradiait completement le ciel quand Aruko sortit de chez lui pour se promener en ville. Les rues étaient parcourues par de nombreux passants et l'on croisait régulièrement des gardes qui vérifiaient la circulation et le bien être des citoyens. Aruko pensait se rendre dans un des parcs de la ville pour faire un peu d'exercice. Cela faisait quelques temps qu'il n'avait pas été en mission et diriger les soldats qui étaient sous ses ordres ne fait pas partie de ce qu'il pourrait appeler faire du sport.
Le chef de troupe marchait tranquillement dans la rue en regardant le soleil et le ciel avec satisfaction.

* Avec un soleil pareil courrir dans le parc devrait être bien agréable*

Il croisa plusieurs groupes de jeunes étudiantes qui devaient profiter du soleil pour faire les boutiques puis tourna à une rue qui débouchait sur un grand parc.
Quand Aruko restait dans l'enceinte du chateau ou de la ville il ne gardait pas en général la tenue qu'il portait pour les missions. Ce jour la il était habillé d'une veste à la couleur claire et dont les manches étaient courtes. Il ne portait pas de cagoule non plus. Bien qu'il ne se trimballait pas non plus avec toutes ses armes il gardait quand même une petite dague qu'il dissimmulait dans un étuit attaché à sa jambe au niveau du tibia et qu'il cachait sous son pantalon.
Aruko allait se mettre a courir quand il crut reconnaitre une de ces connaissances au loin.

Kanoë s’était levé tôt ce jour là, le soleil pointait alors à peine ses rayons à l’horizon. Il s’était lavé puis habillé simplement comme à son habitude. Il n’aimait pas les fanfreluches, il mettait des vêtements dans lesquels il se sentait bien et était libre de ses mouvements. Il enfila donc un pantalon noir, puis, mit sa chemise noire qui était faite de façon à ce qu’il puisse y passer ses ailes. Il arrangea ses cheveux puis sortit en volant par sa fenêtre. Le prince alla d’abord se poster sur le toit de la plus haute tour afin d’observer le levé du soleil et les couleurs qui s’illuminaient sur son territoire au contact de ses rayons.

*C’est une journée magnifique qui s’annonce aujourd’hui. Un temps idéal pour une promenade dans le parc.*

Le prince déploya ses ailes et partit donc pour le parc. Il atterrit devant l’entrée et continua sa promenade à pied. Il y avait beaucoup de monde dans ce parc, avec un temps pareil cela n’était guère étonnant. Kanoë continuait sa promenade quand il ressentit une présence familière. Il se retourna et aperçut son chef de troupe Aruko. Il alla à sa rencontre.

« Bonjour, je ne suis pas le seul à avoir eut l’idée de me promener dans ce parc. »

Aruko vit l'homme se rapprocher peu à peu et il reconnut rapidement le prince Kanoe, tout de noir habillé, qui allait à sa rencontre.

« Bonjour, je ne suis pas le seul à avoir eut l’idée de me promener dans ce parc. »

Aruko tourna la tête vers le parc puis regarda de nouveau le prince en ayant un léger sourire.

- C'est vrai sauf que la promenade risque de ne pas être tranquille vu le nombre de jeunes femmes fans qui vont vous courrir après si elles vous apercoivent.

Le chef de troupe ne savait pas si il était ravi ou pas de voir le prince ici. Il n'avait aucun rancoeur contre Kanoë mais il aurait bien aimé pouvoir courrir tranquille et réfléchir sans entendre les gloussements de jeunes femmes autour de lui. Il voyait déjà des adolescentes qui montraient le prince du doigt en gloussant.

* Pfff c'est désepérant de voir ca ! *

Aruko regarda vers le parc avant de me répondre en arborant un léger sourire.

« C’est vrai sauf que la promenade risque de ne pas être tranquille vu le nombre de jeunes femmes fans qui vont vous courrir après si elles vous aperçoivent. »

Les paroles d’Aruko me surprirent un instant. Et, en observant sa mine désespérée je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. Il était rare que je laisse paraitre mes sentiments ainsi, mais là, je ne pouvais m’en empêcher, c’était trop risible. Je n’avais même pas remarqué, la présence de ces femmes. En y regardant de plus près, j’aperçus en effet quelques adolescentes gloussant en me montrant du doigt. Un frisson me parcourut alors. Je sentais que cette journée n’allait pas être de tout repos.

« Mais non Aru, tu te fais des idées. Regarde c’est toi qu’elles montrent du doigt. Aller allons courir un peu. »

Aruko et moi courions depuis un petit moment lorsqu’au détour d’un virage, je sentis de nouveau cet étrange frisson me parcourir. Une dizaine, non un vingtaine de jeunes adolescentes se tenaient devant nous. Elles ne cessaient de crier mon nom « Kanoë ! Kanoë ». Je ne pus m’empêcher de rougir, je transpirais même tellement j’étais tendu et incertain de leur réaction.

*Aru, à l’aide…*

Le prince parut surpris un instant par les paroles d'Aruko puis il éclata de rire. Le chef de troupe fut surpris par cette réaction étant donné que d'ahbitude le prince gardait ses sentiments pour lui.

* Mais il se pait ma tête ou quoi ? *

Aruko vit le prince observer de plus près les jeunes femmes puis se retourner vers lui et dire :

« Mais non Aru, tu te fais des idées. Regarde c’est toi qu’elles montrent du doigt. Aller allons courir un peu. »

Le prince et le chef de troupe coururent ensemble pendant un moment lorsqu'ils tombèrent au détour d'un virage sur une vingtaine d'adolescentes qui criaient le nom du prince. Aruko regarda Kanoe qui rougissait et paraissait tendut. En le voyant ainsi le chef de troupe ne put s'empecher de sourir et lui dit à voix basse :

- Finallement c'est très bien que c'est après vous qu'elles en ont. Une vingtaine ca fais trop pour moi !!

Aruko se demandait si il allait pas faire demi tour pour laisser le prince seul face a ces furies puis en voyant un mince sentier sur la gauche, s'enfoncant dans les bois du parc, juste avant les adolescantes il changea d'avis.

- Il y a un sentier sur la gauche juste avant votre harem. Si vous courrez assez vite vous pourrez échapper à cette embuscade. Et je veux bien faire diversion un ou deux minutes mais vous me redevrez ca.

« Il y a un sentier sur la gauche juste avant votre harem. Si vous courrez assez vite vous pourrez échapper à cette embuscade. Et je veux bien faire diversion une ou deux minutes mais vous me redevrez ca. »

Je cherchais alors des yeux le sentier repéré par Aru. Je l’aperçus alors, à trois mètres à peine des adolescentes. Le rejoindre sans me faire attraper ne serait pas aisé. Aruko proposait de faire diversion le temps que j’atteigne le sentier et puisse leur échapper. Ce plan ne me semblait pas très sûr mais…je n’avais pas d’autre solution. Mon cœur se mit à battre un peu plus fort…j’étais légèrement plus angoissé. Je me tournai vers Aru, fixai son regard. J’acquiesçai ensuite de la tête.

*Je n’ai pas d’autre choix, allons-y*

Je me précipitai alors tout droit vers les adolescentes qui scandaient mon nom beaucoup plus fort que précédemment. Aru était derrière moi, je lui faisais entièrement confiance pour me faire gagner du temps. Quand je fus à une dizaines de mètres du groupe de jeunes filles, elles se mirent tout à coup à courir vers moi. Quelques mètres me séparaient encore du sentier. Elles avançaient rapidement ; je n’y arriverai pas. Je fermai alors les yeux tout en continuant de courir.

*Aruko….*

Aruko attendait que lee prince prenne sa décision. Celui ci semblait peser le pour et le contre de ce plan, ayant déja évaluer ce qu'il risquait si il échouait. Puis d'un coup Kanoe tourna son regard vers le chef de troupe, acquiésa de la tete. Aruko vit alors le prince Kanoe se précipiter vers les adolescentes qui scandaient son nom de plus en plus fort. Lorsque Kanoe ne fut plus qu'a une dizaine de mètre de ces furies, celles ci se précipitèrent vers lui a leur tour.

* Aie ca s'annonce mal !! *

Aruko devait rapidement faire une diversion si il ne voulait pas que le prince tombe dans leurs bras. Il s'élanca en avant, gagna rapidement en vitesse et dépassa Kanoe. Il foncait droit vers les jeunes femmes et a deux mètres d'elles il fit semblait de trébucher et s'écroula à leurs pieds, ce qui les stoppa net.

* Aie, j'éspère que ca suffira*

Je me pensais perdu. J’imaginais déjà ces vingt adolescentes me sauter dessus et me noyer sous des caresses et des baisers. Cette pensée me fit froid dans le dos. Cela pouvait paraitre assez ridicule en fait. Me retrouver face à vingt guerriers ne m’effrayait guère mais la vue de cette vingtaine d’adolescentes scandant mon nom me tétanisait presque.

C’est alors qu’Aruko vint à mon secours. Enfin…comment dire…il essaya de me faire gagner quelques secondes en utilisant son corps comme bouclier. Il couru, me dépassa aisément et s’écroula aux pieds des furies afin de stopper leur course. Elles s’arrêtèrent en effet, et se turent un cours instant surement surprises par la chute d‘Aruko.

Cette diversion fonctionna puisque je pus atteindre ainsi le sentier. Cependant, à peine je m’y étais engouffré que j’entendis encore le murmure de mon nom scandé par les adolescentes. Je regardais alors par-dessus mon épaule. Les furies avaient repris leur course sans même prêter attention au pauvre Aru sur le sol, qu’elles piétinaient. Une vingtaine d’adolescentes venaient de lui passer sur le corps, et quelque chose me disait que cela ne l’enchantait guère.

Aruko eut l'impression qu'un troupeau de buffles lui était passé dessus. Ses côtes et son dos lui faisaient rudement mal et il resta à terre pendant quelques minutes.
Le troupeau d'adolescentes en chaleur juste après lui être passé dessus s'était lancé à la poursuite du prince Kanoe.
Le chef de troupe ne se leva même pas pour aller aider le prince et préféra rester là avec son corps endolorit.

* Aie ces pestes m'ont bousillés le dos. Il va falloir que je pense a demander au prince une augmentation ou une longue permission pour ça ! *

Les cris des furies diminuèrent de plus en en plus jusqu'a s'interrompre completement. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'ils augmentèrent de nouveau mais de l'autre coté du parc.

* Ahah c'est quelles ont l'air de bien le faire courrir ces pestes *

Aruko se leva avec assez de difficultés et essaya de se mettre, non sans peine, à courrir en direction des cris.

J’avais continué de courir, toujours plus vite pour qu’elles ne me rattrapent pas. Ces adolescentes avaient beau n’être que des humaines, leur amour pour moi et leur désir de m’enlacer semblaient leur donner une force et une vitesse surnaturelle. J’avais parcourus presque tout le parc sans avoir pu les semer. J’entendais toujours leurs voix scandant mon nom, toujours plus fort. « Kanoë ! Kanoë ! ». A chaque fois, je sentais le même frisson me parcourir. Je ne savais que faire pour leur échapper. Se défaire de centaines de guerriers était décidément beaucoup plus simple que d’échapper à des furies. Comment faire pour ne pas les blesser…

Perdu dans mes pensées, le murmure des furies s’atténuant me ramena à moi. Je ralentis l’allure jusqu’à finir par marcher. Je me retournai, rien…elles ne me suivaient plus. Elles avaient donc fini par abandonner la course. Je soupirai alors de soulagement. Je reprenais tranquillement mon souffle, sur le petit sentier où je me trouvais, juste à la sortie d’un virage. Un autre chemin passait au dessus du mien, je ne me doutais pas alors que le danger viendrait de là.

Quelques petits rochers tombèrent derrière moi, ce qui m’alerta aussitôt. Je me retournais rapidement, juste à temps pour voir des lassos arriver sur moi. Sans réfléchir, en premier réflexe, je matérialisai ma sphère d’énergie électrique autour de moi, comme première défense. Les cordes vinrent s’y échouer et elles flambèrent sur place. J’entendais alors les murmures et paroles des adolescentes. C’était un brouhaha mais je réussis tout de même à discerner quelques unes de leurs phrases. « Oh zut, on l’a raté…aller les filles on finira par l’avoir…oh il est trop beau dans sa sphère d’énergie…quelle puissance… quelle rapidité…Kanoë… » Les filles finirent alors par se montrer. Elles m’encerclaient complètement : à gauche, à droite, et même sur le chemin surplombant celui où j’étais. Elles étaient beaucoup trop proches pour conserver le bouclier sans prendre le risque de les blesser. Je n’avais donc pas le choix, je le désactivai.

Je me trouvais donc là… seul…cerclé par une bande d’adolescente prêtes à tout pour m’avoir. Mon cœur battait à nouveau dans ma poitrine, de plus en plus fort, j’étais vraiment en mauvaise posture.

Les cris des adolescantes semblaient diminuer peu a peu et cela indiquait que la distance les séparant d'Aruko augmentait peu a peu. Celui ci peinait a courir, ses cotes et son dos le faisant souffrir.

* Ah mais quelle idée de se jetter à terre pour faire diversion si le prince n'est même pas capable de le semer !! *

Il essaya de courir plus vite mais il n'était pas en état pour. Il écoutait attentivement les cris de adolescantes pour savoir si il se rapprochait d'elles ou pas. Mais tout a coup ces bruits s'arretèrent.
Aruko s'inquieta pour la santé du prince puis se dit que si elles l'avait attrapé les cris auraient plutot augmenté.

* Peut être qu'il a enfin réussit a leur échapper. *

Il essaya d'avancer vers l'endroit où les cris avaient cessé et quand il se trouva à une dizaine de mètres de là il avanca prudement, se camouflant a l'aide des arbres. Il vit alors une scène qui au fond de lui l'amusa vraiment : le prince Kanoe était encerclé de tous les cotés par les adolescantes et paraissait paniqué.

* Un guerrier qui ne montre aucune peur au combat se retrouve impuissant lorsqu'il est encerclé par quelques filles, voila quelque chose de plutot comique !! *

Aruko hésita sur ce qu'il devait faire, il pourrait rentrer chez lui se reposer et laisser le prince se dermerder mais il se demandait si celui ci allait se venger ensuite pour l'avoir laché. Il regarda les adolescentes se rapprocher de plus en plus du prince effrayé. Le chef de troupe ne savait pas quoi faire puis soudain il se rappela qu'il portait toujours sur lui un kunai et deux petites grenades artisanales a fumigènes et aveuglantes qui lui servaient en cas d'attaque lorsqu'il se promenait en civil. Il prit les deux petites grenades en main puis s'élanca vers Kanoe en les lancant aux pieds des adolescantes qui furent éblouient par le flash et la fumée.

- Prince !! Fuyez !!

Je me pensais fini, cerclé de toute part par les adolescentes prêtes à tout pour m’avoir. Les filles…il n’y avait pas pire ennemi. Quel ennemi serait plus redoutable que celui qu’on ne peut attaquer et dont on ne peut se défendre ne s‘autorisant pas à le blesser ? Elles se rapprochaient de plus en plus. C’est alors que j’entendis une voix bien familière derrière moi. Je me retournai vers la voix.

« Prince !! Fuyez !! »

Aruko… Il ne m’avait donc pas abandonné à mon sort. J’avais bien fait d’avoir confiance en lui. Un sourire s’esquissa alors sur mon visage. En même temps, je me faufilai entre les jeunes adolescentes éblouies par le flash de l’explosion des grenades. Un gaz s’échappait à présent : un fumigène puissant. L’épais écran de fumée cacherait notre fuite aisément. Je rejoignis alors Aruko.

« Merci mon ami, ces fumigènes vont nous permettre d’échapper à… ces… furies...Elles nous auront donné du fil à retordre. Je n’ai jamais autant couru. Je ne pensais pas produire un tel effet sur les jeunes adolescentes… »

Alors que nous nous remettions en route, nous éloignons toujours plus des jeunes filles, le vent se leva. Je regardai alors Aruko dans les yeux. Nous accélérâmes le pas.

*Décidément nous n’avons pas de chance, ce vent dissipera la fumée rapidement. Il nous faut fuir le plus loin possible. Peut-être ne nous rejoindront-elles pas?*

HRp : Je te laisse le choix de la suite des événements ^^ : soit elles nous rejoignent, soit on les sème Wink

Le prince se retourna vers le chef de troupe et alors un grand sourire s'esquissa sur son visage.
Il se faufila entre les adolescentes et rejoignit Aruko.

« Merci mon ami, ces fumigènes vont nous permettre d’échapper à… ces… furies...Elles nous auront donné du fil à retordre. Je n’ai jamais autant couru. Je ne pensais pas produire un tel effet sur les jeunes adolescentes… »

Aruko entendant cela sourit, puis il regarda derrière lui. Le vent commençait à se lever et le fumigène allait se dissiper.

* Mince !! Décidément on a vraiment pas de chance !! *

Le chef de troupe tourna son regard vers le prince qui le fixait droit dans les yeux. Apparemment ils avaient pensé à la même chose et ils accélérèrent le pas en même temps.
Aruko regarda autour de lui, cherchant le meilleur moyen de les semer pour de bon.

* Je sens que si l'on reste encore plus longtemps dans ce parc elles vont nous retomber dessus d'ici peu. Ils nous faut trouver une sortie rapidement. *

Le chef de troupe repéra à une cinquantaine de mètres une sortie qui donnait sur la rue.

* Prince suivez moi !! *

Il couru alors à toute vitesse en direction de cette sortie.

Aru repéra alors une sortie non loin de nous. Il nous fallait quitter ce parc avant que l’épaisse fumée ne se dissipe et dévoile notre position aux adolescentes. Peut-être qu’une fois à l’extérieur nous seront à l’abris. Elles me chercheraient dans le parc sans me trouver, pas même l’une de mes plumes, et se lasseraient alors. Du moins, j’espérais que cela se passe ainsi. Je n’avais pas l’habitude d’être poursuivi ainsi. Peut-être Aruko ne me croyait-il pas lorsque je lui disais ignorer l’effet que je produisais sur les demoiselles ; pourtant, c’était la vérité. Comment aurais-je pu m’en rendre compte? Il est vrai que je ne me rendais que très rarement en ville ; et, je n’étais pas du genre à courtiser les jeunes femmes. Provoquer une telle hystérie ne me plaisait guère…cela était même effrayant…

* Prince suivez moi !! *

Le chef de troupe se précipita alors vers la sortie donnant sur la rue, j’étais sur ses talons. Il y avait foule, se fondre dans la masse et passer inaperçu serait chose facile. Nous reprîmes alors une allure normale, marchant au même rythme que les passants, tout en remontant la rue. De chaque côté du chemin, des étals et des marchands. On pouvait y trouver toutes sortes de choses plus ou moins utiles, plus ou moins jolies, quelques objets rares et précieux… Après notre séance de sport assez intense, nous prenions le temps de profiter de notre pause, parcourant les étalages d’objets, cherchant la perle rare.

Je regardais alors la foule nous entourant. Certaines personnes se regardaient et chuchotaient entre elles en me regardant. Décidément, je ne pourrais pas être tranquille ici non plus. C’est ça d’être l’un des deux seuls anges de Fantastiqua…on ne peut passer inaperçu… Mon regard s’arrêta alors sur l’objet -si on pouvait appeler cela un objet- qui allait pouvoir résoudre mes problèmes. Avec lui, je pourrais circuler sans ameuter toute une troupe d’adolescente ou être l’attraction. Je me dirigeais alors vers le marchand que je considérais alors un peu comme mon sauveur.

« Combien pour ceci ? »

Je le payais puis pris l’objet ou plutôt le vêtement. Un capuchon couleur sable, parfait pour dissimuler mes ailes et préserver ainsi mon identité. Je m’empressais de le passer, et cacha mon visage sous la capuche.

* Voilà, nos soucis semblent résolus. Nous pourrons nous balader sans risque…*

Disant cela, le prince ne s’apercevait pas que certaines de ses plumes s’étaient détachées -chose tout à fait normale pour un ange, quelques unes de leurs plumes tombent et sont remplacées, un peu comme pour les cheveux humains- et tombaient alors au sol au fur et à mesure de ses pas…

Ha la ville... Melli vagabondait de ruelle en ruelle s'étonnant de la présences de certaines boutiques. Bref, les yeux dévorants les merveilleux présentoirs où de nombreux objets s'étalaient, elle marchait d'un pas joyeux et vif.
Un sourire s'étalait sur son visage, celui-ci resplendissant. Aujourd'hui, elle ne travaillait pas ! Quelle joie de pouvoir se balader tranquillement, sans avoir à regarder derrière elle (si jamais on la suivait !).

De bonne humeur donc, elle contourna une charrette, prenant au passage une pomme rouge. Rien ne lui interdisait de voler, et puis, l'homme ne l'avait pas vu faire. Elle croqua de pleine dent le fruit qui était juteux et superbement délicieux !
Elle était aux anges quand une chose rentra dans sa bouche au moment où elle croquait un nouveau morceau de pomme. Recrachant vivement, l'air dégouté, elle prit la chose qui lui avait joué un tour entre ses doigts. Une plume. Noire.

Eli fronça les sourcils, s'interrogeant sur la provenance de cette plume. Elle haussa les épaules après un temps de réflexion et lâcha la plume qui s'envola avec grâce suivant le remous du vent. Mellindra la suivit du regard puis continua sa marche. C'est alors qu'elle s'aperçut que de nombreuses plumes soyeuses de couleur noire volaient autour d'elle. Cette fois-ci elle réagit, et d'un pas résolu suivit le chemin que le "petit poucet" avait laissé derrière lui.

- C'est toi, le petit poucet ?

Melli avait suivi la piste jusqu'à des hommes. L'un était recouvert d'une cape de couleur sable, dissimulant son identité. Melli soupira, voilà qui était bien !
L'autre la regardait, vigilant et à la fois étonné. Mellindra esquissa l'ombre d'un sourire.

- Ouais, c'est toi qui lance des plumes noires dans le vent ?!

Alors que je me pensais enfin à l’abri de mes fans, bien caché sous mon capuchon, une jeune femme m’interpela.

« C’est toi le petit poucet? Ouais, c’est toi qui lance des plumes noires dans le vent ?! »

J’étais une fois de plus démasqué ; cependant, cette femme là ne ressemblait en rien aux groupies qui m’avaient poursuivis dans le parc. Peut-être ne savait-elle pas qui j’étais réellement. Qu’importe…pour le moment en tout cas elle s’adressait à moi de façon normale -enfin normale était un bien grand mot, elle parlait de façon plutôt agacée- ce qui était moins effrayant qu’avec le groupe de fan en délire.

Je regardai Aru, il restait vigilant mais affichai un petit air étonné suite aux mots de la jeune femme. J’observai ensuite la jeune femme et fis une petite intrusion superficielle dans son esprit afin de comprendre de quoi elle parlait. Elle avait apparemment avalée l’une de mes plume et remonté ma piste grâce à celles tombées sur le sol. La situation me gêna quelque peu intérieurement. Je me décidai à lui répondre, d‘une voix claire et pure, cristalline mais monocorde de sorte qu‘aucun sentiment ne pouvait s‘y faire entendre.

« Moi qui désirais passer inaperçu, je crois bien que c’est raté. Lancer mes plumes dans le vent n’était nullement mon intention mais leur légèreté fait qu’elles planent aisément au moindre souffle. »

En cette seule phrase, le prince venait de dévoiler son identité. Il n’avait pas dit des plumes mais ses plumes. Une erreur ? Non pas vraiment… Kanoë ne voyait simplement pas ce qu’il aurait pu dire d’autre mis à part la vérité dans ce genre de situation…

« Moi qui désirais passer inaperçu, je crois bien que c’est raté. Lancer mes plumes dans le vent n’était nullement mon intention mais leur légèreté fait qu’elles planent aisément au moindre souffle. »

Passer inaperçu ? Ses plumes ? Mellindra se raidit, l'homme dont elle avait surnommé le petit poucet semblait, malgré sa phrase qui faisait penser le contraire, rassuré. Elle ne comprenait pas sa réponse... Passer inaperçu ? Mais pour qui, certainement pas pour elle puisqu'elle ne connait pas. Ses plumes ? Pourquoi ce "mes" ? Melli observa les deux hommes, suspicieuse, ils ne tenaient absolument rien ! Ni sac, ni panier... Eli ne comprenait pas la provenance du "mes".

Il avait du se tromper et au lieu de dire "les plumes", sa langue avait fourchée ce qui donnait le "mes plumes". Toutefois, elle resta perplexe quant à sa conviction...

Comme pour affirmer qu'elle avait tord, une plume noire moirée, belle et chatoyante se glissa sous la cape de l'homme, s'éleva dans l'air doucement. Eli la regarda s'approcher d'elle, bouche bée. D'un geste calme et gracieux, elle referma son poing sur la plume. Le rouvrit, sous l'œil attentif des deux inconnus. Mellindra approcha ses lèvres de la plume, souffla.
Une plume s'envola.
Une certitude tomba.

- Salut !

Eli tourna les talons, la tête haute. Tenir droite. Il fallait qu'elle s'en aille et vite fait ! Mince de mince, si seulement elle avait compris à la vue des plumes ! Mais non, il avait fallu qu'elle aille râler ! Et voilà qu'elle se trouvait en face d'un des deux anges... Un prince. Cette pensée lui arracha une grimace qui se transforma en sourire. Si elle s'en sortait vivante, elle pourrait scander haut et fort qu'elle avait échappé à l'armée d'un des prince ! Cela donnerait un nouvel envole à sa carrière de mercenaire !
Seulement, la robe qu'elle avait était trop longue, et en marchant rapidement, elle se prit les pieds dedans et...
...elle tomba.

- Et mince... Soupira t-elle en regardant le petit poucet s'approcher d'elle.

La jeune femme resta un moment perplexe suite à la réponse du prince. Elle resta silencieuse à moment l’air songeuse. De nombreuses questions devaient se bousculer dans son esprit. Elle se demandait surement à qui elle avait à faire…si ces hommes qui se tenaient devant elle était fous ou simples d’esprit pour penser avoir des plumes comme des oiseaux. Soudain, une nouvelle plume sombre s’échappa et s’envola portée par le vent. D’un geste plein de grâce, la jeune femme l’attrapa en serrant le poing. Elle ouvrit ensuite lentement ses doigts et souffla doucement sur la plume qui reprit son envol.

D’un coup d’un seul, elle lâcha un simple salut et détala comme si elle venait de voir un monstre. Cette attitude surpris grandement le prince même si rien ne paru sur son visage. Après avoir été poursuivit une bonne partie de la journée par des jeunes filles complètement folles de lui, voilà qu’à présent il les faisait s’enfuir. Intrigué à son tour par cette jeune femme qui l’avait fuit dès qu’elle avait compris qu’il était un ange, il s’apprêta à la rattraper quand elle tomba après s’être prise les pieds dans sa robe.

« Et mince… »

Il lui tendit la main tout en lui parlant toujours avec cette même voix calme et neutre de sentiment.

« Vous ne vous êtes pas fait mal? Pourquoi fuir ainsi? Je ne suis pas un monstre sanguinaire assoiffé du sang des jeunes femmes à ce que je sache…Je ne vous ferai pas de mal…Mais dites-moi, qui êtes-vous? »

Kanoë plongea ses yeux bleutés et froid dans ceux de la jeune femme espérant qu’elle voudrait bien répondre à ses précédentes questions. Il avait mis un genou au sol et attendait encore qu’elle veuille bien saisir sa main afin qu’il l’aide à se relever…

A terre, elle regarda l'homme arriver vers elle. Il avait un air neutre, mais un instant, Eli avait cru voir s'afficher sur le visage de l'ange la surprise.
Ainsi cachait-il ses sentiments. Mellindra aurait tellement voulu réussir à cacher les siens qu'elle était jalouse -un peu- de l'ange.

La main tendu, le genou à terre, l'ange attendait que la jeune femme veuille bien accepter son aide. Il l'avait assommé de question juste avant, ce qui laissa la jeune femme perplexe. Pourquoi diable s'était-elle enfuie ? Elle aurait du jouer une jeune fille complétement stupide et aurait du s'exclamer "Oh, mon prince, je vous aimmmeuuuh!!!" avec un air niais... Cela aurait fait peur à l'ange, et il serait parti sans demander son reste !

Rhhhaaaa elle détestait quand elle ne réfléchissait pas avant de faire quoi que ce soit !!! Mais maintenant, c'était trop tard... Contrite, elle posa sa main dans la paume du prince et se releva en même temps que l'ange. Son regard s'assombrit, elle n'aurait jamais pensé qu'elle accepterait l'aide d'un ange !

- Non, je ne me suis pas fait mal, j'ai fuis parce que j'ai mes raisons ! Je sais que vous n'êtes pas un monstre et encore moins un être sanguinaire ! Je sais aussi que vous ne vous abreuver pas du sang de jeunes femmes. Par contre quant à votre affirmation que vous ne me ferez aucun mal, je ne vous crois pas ! Et enfin, pour votre dernière question, je suis...moi. Je m'appelle Melli, et c'est tout.

Elle avait aussitôt lâché la main de l'homme et le regardait avec désinvolture.

- Et vous, qui êtes vous ? Mis à part le petit poucet. Pourquoi avoir essayé de me rattraper ? Je ne suis pas comme ces autres sangsues, qui vous cours après ! C'est cela qui vous a surpris ? Si vous voulez, je peux les appeler puisque vous avez l'air déçu ! Tiens, je les vois là bas...

Elle se tourna vers la bandes de sangsues et les interpella.

- Hey ! Vous, les filles !!! Venez, celui que vous chercher est ...

« Hey ! Vous, les filles !!! Venez, celui que vous cherchez est… »

Le prince interrompit la jeune Mellin’ en l’attrapant, lui mettant la main sur la bouche et la faisant par la même occasion retomber au sol. Son cœur battit de nouveau à la chamade. Il ne desserra pas son étreinte retenant son souffle. Ces furies l’avaient suffisamment poursuivi aujourd’hui. Il ne pourrait supporter une nouvelle vague de sangsues hystériques. Les jeunes adolescentes déstabilisaient réellement ce prince qui pourtant était difficilement perturbable ; elles lui faisaient vraiment perdre ses moyens…Quand il sentit qu’elles s’éloignaient, il se reprit et relâcha rapidement sa prisonnière d’un instant. D’une voix de nouveau vide de sentiment, il s’adressa à la jeune femme.

« Excusez-moi Mellin mais que vous a-t-il pris? Vous ne pouvez pas imaginer le mal que nous avons eu à nous défaire d’elles… Me méprisez-vous tant que ça…Vous ai-je fait quelque chose qui mérite un tel traitement de votre part?… »

Tout en disant cela, le prince s’était relevé et avait aidé Mellin à faire de même. Il réarrangea le capuchon sur ses épaules et ajusta la capuche car dans son élan il s’était déplacé et ses ailes n’étaient plus complètement dissimulées. Il en profita également pour faire tomber la poussière de sable qu’il avait pris après s’être baissé au sol. Il reporta à nouveau son attention sur la jeune femme attendant une possible réponse de sa part.

HRp : Dsl c'est court...

Par terre, une main sur la bouche de façon à ce qu'elle ne continue pas à parler, Melli sentait le souffle de l'homme sur sa nuque. Son coeur s'accéléra... Etait-elle finalement comme c'est sangsues ?!! Non, certainement pas ! Elle voulu le faire lâcher prise mais tout ce qu'elle tentait ne fonctionnait pas. Alors, sagement elle attendit que l'ange la lâche.

Cela ne tarda puisque les jeunes filles, ces sangsues, ne l'avaient même pas entendue !!! L'étreinte se desserra, et tandis que l'homme lui parlait, il la remit sur pieds tout en époussetant sa cape.

« Excusez-moi Mellin mais que vous a-t-il pris? Vous ne pouvez pas imaginer le mal que nous avons eu à nous défaire d’elles… Me méprisez-vous tant que ça…Vous ai-je fait quelque chose qui mérite un tel traitement de votre part?… »

Elle tiqua au "Mellin" qui selon elle s'apparentait à un surnom grotesque ! Qui plus est, qui n'avait pas lieu d'être puisqu'ils venaient juste de se connaitre ! Enfin connaitre est bien un grand mot...

Attendant un instant avant de répondre, Melli grimaça. En tombant, elle s'était foulée la cheville, mais apparemment ce n'était pas bien grave.
Se reprenant, son visage redevint impassible et son souffle régulier.

- Ce qu'il m'a prit ?...

Un sourire contraint se forma sur ses lèvres. C'était vrai, qu'est ce qu'il lui avait pris d'appeler ces espèces de sangsues sans cervelles ?!! Elle resta donc bouche bée, ne sachant que répondre... Elle avait agis de façon démesurée... Et ça l'embêtait énormément.

Elle laissa retomber ses bras le long du corps, et un sourire affligé étira ses fines lèvres. Qu'est ce qu'il lui avait pris ? Était-elle tombé sur la tête au point d'insulter et d'embêter un ange ?!!

Kanoë regarda la jeune Mellin encore au sol. Elle fit une légère grimace; Le prince s’introduit rapidement dans son esprit afin de savoir ce qui la faisait grimacer. Elle semblait s’être foulée la cheville en tombant ou plutôt lorsque le prince la fit tomber. Se sentant quelque peu coupable de sa réaction s‘en doute excessive, l’ange s’agenouilla et posa ses paumes délicates pales comme le lait et douce comme du coton sur la cheville de la jeune femme. Une faible lueur en jaillit en produisant une légère chaleur. Le prince utilisait ses dons afin de soigner celle qui avait bien failli le livrer aux sangsues…

« Ce qu’il m’a prit?… »

Ce furent les seuls mots qui purent s’échapper de la bouche de Mellindra. Elle semblait gênée. Elle n’avait peut-être pas vraiment réfléchi à ses précédent agissements. Elle laissa ses bras tomber le long de son corps et affichait à présent un sourire affligé…

« Bon ce n’est point grave, elles ne m’ont pas aperçu après tout…Comment va ta cheville? »

HRp : Dsl c'est court...

HS : pas grave ^^

Elle avait sursauté au contact de la paume de l'ange sur sa cheville. Sa peau était douce et pâle, et ce contact aussi infime qu'il soit lui avait amené une sensation de chaleur et de bien être. Eli avait alors scruté un instant les traits de l'ange dont elle pouvait voir, puis son regard s'était posé sur sa cheville recouverte d'une main délicate.
Une faible lueur avait jailli de la main de l'homme, produisant une chaleur réconfortante.

Kanoë la réconforta quant à ses propos. Au moins, il ne lui en voulait pas trop ! Elle sentit un poids sur sa conscience s'envoler.

- ... Bien. Merci beaucoup, vous auriez très bien pu me laisser avec ma douleur, j'aurais tout à fait compris...

Malgré ses paroles, un sourire illumina son visage. Puis, une ombre enleva toute trace de ce charmant sourire...

- Mais, en fait... Comment avez-vous su que j'avais mal ? Bon d'accord, j'ai grimacé ce qui a du vous mettre sur la voie que j'avais un problème ! Mais comment diable avez-vous su que c'était la cheville et non autre chose ?!!

Elle observa minutieusement l'homme. Même si elle ne pouvait le voir, elle le sentait se crisper...

Mellindra sembla soulagée que notre prince ne lui en veuille pas pour ce petit incident avec les furies, incident qui n’avait eu aucune conséquence fort heureusement. Elle le remercia d’avoir soulagé sa douleur à la cheville avec ses dons de guérison même si elle avoua que son précédent comportement ne l’y obligeait en rien. Un sourire illumina alors son délicat visage mais il fut de courte durée car quelque chose sembla de nouveau la perturber. Souhaitant éclaircir cette ombre dans son esprit, elle s’empressa de poser des questions au prince Kanoë.

« Mais, en fait…Comment avez-vous su que j’avais mal ? Bon d’accord, j’ai grimacé ce qui a du vous mettre sur la voie que j’avais un problème ! Mais comment diable avez-vous su que c’était la cheville et non autre chose ?!! »

Les interrogations la jeune femme semblèrent troubler, intérieurement, un instant, le prince. Il lui répondit cependant de façon très sincère, rien ne servait à ses yeux de lui dissimuler la vérité.

« J’ai en effet aperçu votre grimace même si elle fut très brève…Cela a retenu mon attention et…je me suis introduit dans votre esprit afin de voir ce qui vous tracassait…Pardonnez-moi, j’aurai mieux fait de vous le demander directement. J’ai l’habitude d’agir ainsi avec mes compagnons d’arme, il est ainsi plus facile de repérer le mal et donc d’y mettre un terme. En observant les autres, je me suis aperçu que bien souvent la fierté, leur courage ou leur détermination les empêchaient d’avouer leurs blessures. Pourtant une plaie, aussi infime soit-elle, mérite qu’on y porte attention…J’ai la capacité de guérison alors regarder un être souffrir sans réagir serait vraiment ignoble de ma part vous ne trouvez pas? »

Là Kanoë laissa échapper un sourire.

- Oui je trouve ! Mais ça l'est encore plus de s'immiscer dans l'esprit des gens sans leur accord ! Vous ne trouvez pas ?

Mellindra n'avait pu retenir cette boutade. Si elle avait pu, elle aurait frappé Kanoë pour avoir pénétrer son seul sanctuaire où personne - plus maintenant... - ne pouvait entrer !
Mais bon, il s'était excusé, maladroitement certes... Mais excusé ! Comme pour effacer cet incident, Melli s'empressa de sourire et d'une voix claire et dénuée de malaise, elle lui dit :

- Merci beaucoup de m'avoir dit la vérité. Même si j'aurais largement apprécié que vous ne fassiez rien sans m'avoir tout d'abord consultée... Merci !

Tout en disant ces mots, Eli tapotait maladroitement l'épaule de l'ange. Elle se doutait un peu que ce geste était déplacé, mais elle s'en fichait ! C'était une façon comme une autre de remercier...

- Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai pas mal de choses à faire ! Comme par exemple tuer une ou deux personnes avant que la nuit ne tombe !

Elle sourit chaleureusement aux deux hommes, tout en remettant en place une mèche folle qui lui barrait le front.

Elle observa la réaction de Kanoë, soudain consciente de ce qu'elle venait de dire. Il était assez simple de rattraper le coup, aussi un sourire toujours affiché sur son visage, elle lança :

- Ironie. C'est une plaisanterie ! Qui irait tuer des gens de nos jours, franchement !

Combinant le geste à la parole, elle haussa les épaules et brassa l'air d'une main. Seuls ses yeux permettaient de connaitre le vrai du faux, et au fond d'elle même, Melli croisa les doigts en espérant que l'ange ne lise pas dans son esprit ! Ou dans ses yeux...

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