Mon dieu mais ça n'en finirait jamais ces douleurs. Celà faisait maintenant un mois que j'avais quitté le palais du prince Kanoë et que je n'avais fait que des choses biens. Pas de vol, pas de mensonges, rien que des services rendu à diverses personnes que je croisais alors que j'errais sans but sur les terre d'Ârnör. J'avais reprit toutes mes habitudes liées à la vie sauvage. Je chassais pour manger, me laver dans des rivières, dormais dans les arbres où à l’abri dans des grottes ou des abris de fortune lorsqu'il pleuvait trop. Mais même en essayant de mener une vie discrète et sans ennuyer personne, le destin continuait à s'acharner sur moi et me rendait à présent malade. De quoi je l'ignorais mais j'avais constamment mal au ventre, mon estomac demandais plus de nourriture que d'ordinaire et je ne pouvait le satisfaire tout le temps. En effet, il me fallait chasser pour cela et même si j'étais une excellente chasseresse, je me fatiguais beaucoup à poursuivre mes proies. Plus je me fatiguais, plus je ratais mes proies et moins je mangeais. Moins je mangeais, plus mon estomac me faisait souffrir et plus j'étais fatiguée. Un cercle vicieux qui allait m'amener à mourir de faim si je ne réagissais pas. J'aurais préféré une bonne baston ou un combat contre des monstres horribles à voir ; eux au moins je pouvais m'en défendre. Là, je ne pouvais qu'espérer que ça passe, sans rien pouvoir y faire. Je n'étais que très rarement malade et quand je l'étais, je savais comment me soigner mais là, les symptômes m'étaient inconnu. En plus d'voir tout le temps faim, j'avais des nausées très désagréable et je vomissais, en plus des maux de tête continue et de mes muscles endoloris par la fatigue.
Ce jour-là, je pistais un sanglier malade qui ne me donnerait pas beaucoup de fil à retordre pour le tuer. Sauf que cet imbécile grimpait vers les montagnes pour m'échapper. Il me mena dans un vallon rocailleux où je perdis sa trace près d'un cours d'eau. Le lendemain, je le trouvais mais il était mort. Son cadavre empestait et je ne pouvais me résoudre à le manger. Mais j'étais plus qu'affamée et après tout, certains animaux se nourrissait bien de charognes. Je m'avançais avec dégoût vers le sanglier et lui dit :

Oui je parlais toute seule mais disons qu'après avoir passé quelques temps à travailler au château et à entendre tout plein de monde parler voir m'adresser la parole, la solitude m'avait fortement pesée depuis mon départ. Je comblais le silence comme je pouvais. Je découpais avec ma dague un morceau sanglant de viande cru et le portais à ma bouche. L'air dégoûté, je le mâchais néanmoins une bouchée mais je sentais de nouvelles nausées m'envahir. Me sentant très mal, je laissais tomber ma dague et le morceau de viande pourrie, me détourné du cadavre et vomit tout ce qui me restait dans l'estomac. Ecoeurée et impuissante, je m'affalais par terre en pleurant. J'en avait marre. J'étais tellement mal que tous mes sens s'étaient mit en veille. Tellement que je n’entendis pas que quelqu'un approchait...

-madame !? tout va bien ?! vous n'avez pas avalé cette immondice quand même !?

Je ne réagis pas tout de suite, j'étais faible et mon temps de réaction était long, très long. La voix inconnue reprit :

-rassurez-vous je suis médi-...je suis guérisseur...qu'est-ce qui vous as mis dans cet état ? décrivez-moi vos symptomes s'il-vous plaît

J'ouvris les yeux enfin. Surprise, je me redressais vivement et voulu me relever mais la tête me tournant, je fut contrainte de rester au sol. Je me remit ses dernier mots en tête et jugeais qu'il n'était pas un danger pour moi. Je confirmais mes pensées en regardant ses yeux. Aucune violence, aucun désir de faire du mal, aucune méchanceté, juste un désir d'aider son prochain. la prochaine ici c'était moi. Je notais avec stupeur qu'il enfilais des trucs bizarre à ses doigts. Il se présenta brièvement et me demanda mon nom. Je parvins enfin à articuler.

Je regardais le sanglier mort avec dégoût et rajouta l'air penaud :

J'étais vraiment mal et le cadavres du sanglier m'indisposais. Je demandais :

C'est avec soulagement qu'il accepta de me déplacer. Il m'aida à gagner un coin plus propice à mon examen. Alors que j'étais allongée, il me regardait sous tous les angles puis finit par me demander de fermer les yeux. Quelle idée curieuse. Pourquoi ne voulait-il pas que je regarde ? Je refermais ma main sur ma dague même si j'avais trop peu de force pour l'utiliser, mais elle me rassurait. Je finis néanmoins par obtempérer et fermais mes yeux. Je ne sentis rien, juste la pression de son regard sur moi mais rien d'autre. Je sentis une source de lumière plus importante à travers mes paupières closes mais je laissais faire. De toute façon, je ne pouvais pas me défendre. Il finis par me dire :


Un peu que c'était indiscret. A quoi cela lui servirait-il de savoir ça ? Je me redressais pour m'asseoir et lui lança pas très aimablement :


Je me tut frappée par ma propre déduction. Après tout, c'était tout à fait possible. Je me savais fécondable à cette époque où j'avais passé cette nuit avec Tarod mais j'avoue que je n'avais pas du tout pensé à cet éventualité. Me calmant, je regardais le doc dans les yeux, un peu affolée soudainement, et lui répondis :


Même sans avoir la réponse, j'étais bouleversée. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais je l'étais. Je préférais attendre le verdict pour analyser mieux ce que je ressentais à cet instant précis où peut-être ma vie aller prendre un nouveau tournant.

Trois mois trois mois. Ouahou ça devient urgent cette affaire. Je répondis faiblement :

Je me laissais aller maintenant et mangeais un peu du sangliers décontaminé. L'esprit plus tranquille, je me ms alors à me sentir joyeuse de cette naissance à venir. Je fis part de mon ressentis à mon soignant :

J'étais rêveuse. L'avenir me semblait alors beaucoup plus lumineux, radieux, rayonnant. J'avais envie de poursuivre ce voyage et de le continuer avec ce nouveau petit être qui ferais parti de ma vie. Plus soucieuse de mon état, je demandais au médicomage :

Hum la reconnaissance ne m'allait pas trop mal. J'étais heureuse d'avoir appris à l'être davantage et aussi de savoir faire confiance aux autres tant que possible. Seule, on ne va pas bien loin. Après avoir réussi à manger un bon morceau de viande, je sentis ma force revenir peu à peu. J'appréhendais alors le moment où la nuit tomberait et celui où le médicomage me quitterais. Je me tournais vers lui de nouveau et timidement lui demanda :

Lui laissant le temps de répondre, je rajoutais à son attention mes projets pour le lendemain :

Je le vis chercher des yeux quelque chose et quand je lui demandais ce qu'il voulait et qu'il me répondit qu'il projetais de faire un feu, je dis :


Je lui tendis une boite d'allumette que j'avais dans ma besace. Je rajoutais alors qu'il la prenait :


Je lui souris puis parvins à me lever pour l'aider à récupérer des brindilles et du bois secs. Pendant que nous cherchions, je lui demandais avec curiosité :