(j'aimerais juste rappeler que dans ce RP Nolhan ne connait pas ses pouvoirs et n'est dans aucune armée. Je veux aussi préciser que c'est la nuit)

J'avais tellement faim que ça me faisait mal au ventre. Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça? Il allait falloir que je vole ma nourriture une fois de plus. J'allais vers une boulangerie avec un petit bout de fil de fer. Deux tours à droite, un tour à gauche, on pousse, un tour à droite et, ha! C'est bon! J'entrais avec le plus de discrétion possible et m'avançais vers les pains au chocolat. Est-ce que je bavais. Mon ventre me faisait mal et mon esprit ne me disait qu'une chose "Mange!" Je prenais un pain au chocolat en rapidité et sortais avec autant rapidité. Et slash! Je glisse sur le carrelage humide et m'écrase au sol avec bruit. Bien sur cela réveille le boulanger qui arrive l'air endormi. Me voyant avec un pain au chocolat il devint tout rouge. Je le regardais avec peur.

-Pitié monsieur, j'ai vraiment faim et je n'ai pas un seul sous en poche. Vous pouvez comprendre ça, n'est-ce pas?

Il sembla ne pas entendre ou ne pas comprendre.

-Tu va voir comment je m'occupe des petits voleurs comme toi!

Je me mettais à courir de toute l'énergie que me conféraient mes jambes. Avec ses peu d'efforts j'avais quand même l'impression que j'allais m'évanouir ou que ma tête allait exploser. J'avais déjà lâché le pain au chocolat mais le boulanger continuait de courir après moi. Je m'effondrais par terre et le boulanger retournait chez lui. J'étais pale comme du linge et je m'étais belle et bien évanouie.

Je me baladais, la nuit, dans les rues d'Elvir. Il n'y avait quasiment plus personne dans le village et le seul bruit de mes pas avait remplacé le brouhaha de la foule qui se tenait présente ici, plus tôt dans la journée. C'est en passant devant une armurerie que j'entendit un drôle de bruit dans la rue d'à côté, je m'avança discrètement et découvrit un corps à terre ! Toujours avec le moins de bruit possible, je me dirigea vers le corps et le retourna d'un coup de patte. C'était un jeune garçon, il avait l'air très mal en point, sale et la peau blanche, on aurait dit un mort. Sauf qu'il n'était pas mort, en effet, il respirait.

Pris de pitié, le jeune homme m'avait fait pensé à moi, plus petit, je le jetais alors sur mon dos et galopa vers l'auberge ou j'étais logé. Je grimpais quatre à quatre les marches de l'escalier, non sans mal, et arriva dans ma chambre. Je posa doucement le garçon sur le lit et remonta les couvertures sur lui pour le tenir au chaud, puis j'attendis qu'il se réveille. Je m'installa au bord du lit de façon à ce que mon "invité" ne puisse pas voir mon corps de cheval dés son réveil, il ne faudrait pas qu'il prenne peur !

Ce fut bien plus tard après mon évanouissement que je me réveillais. Ou étais-je? Je pliais un peu la main pour toucher la couverture du lit ou j'étais allongé. Je m'essayais, toujours aussi blanc, et regardais de ma vision troubler par le choc d'hier autour de moi. Au bout d'un moment mon regard tomba sur un homme fortement musclé et qui avait des cheveux très long. J'en conclus directement que c'était lui qui m'avait amené ici car il n'y avait personne d'autre dans la pièce. Ma vue devenant de moins en moins flou je pouvais à présent bien apercevoir l'homme. Je ne me sentais pas la force parler alors je me contentai de lui sourire, un sourire qui voulait dire merci. Je mettais ma main sur mon ventre, la faim me tiraillait encore. Mes joues reprenaient de légère couleur mais on avait toujours l'impression que j'étais encore sur le point de m'évanouir. Je continuais de sourire à l'inconnu se tenant au bord du lit.

Le garçon s'était maintenant réveillé, il me souriait, sans doute une manière de me dire merci. Il se tenait le ventre et était encore blanc, sans doute avait-il très faim... Je décidais alors d'aller lui chercher quelque chose pour se remplir l'estomac. Je me leva et descendit voir s'il y avait de la nourriture, par chance je trouva de l'eau et quelques tranches de viande froide. En haut, l'humain était toujours là, installé dans le lit, je déposa le plateau sur lequel reposaient l'eau et la viande sur le lit et me coucha sur l'épais tas de paille qui me servait de couchage.

-Tu as de la chance que ce soit moi qui t'ai trouvé... Quel est ton nom ? D'où viens-tu ?

L'homme se leva pour descendre des marches qui menaient je ne sais trop ou. Je fis impressionner de voir quand il se leva qu'il avait à la place des jambes un grand corps de cheval. J'en restais même bouche bé. C'était la première fois que je voyais un Centaure. Il revint avec de la viande et de l'eau puis alla se coucher sur un tas de paille. Il avait deviné que j'avais faim? C'était vraiment un homme bon. Je commençais à dévorer la viande. C'était mon premier repas depuis assez longtemps pour que je puisse manger tout ça comme-ci on m'offrait un festin de roi.

-Tu as de la chance que ce soit moi qui t'ai trouvé... Quel est ton nom ? D'où viens-tu ?

Je mangeais quelques bouchées de viande avant de lui répondre. Mes joues reprenaient des couleurs et je souriais bien plus gaiement qu'avant.

-Je vous remercie je beaucoup pour ce que vous m'avez donné. Je me nomme Nolhan. Je ne sais pas vraiment d'où je viens mais cela n'a surement pas grande importance pour vous. Et vous, sans vouloir être indiscret, pourrai-je vous demander votre nom?

je m'efforçais de paraître le plus poli possible devant celui qui m'avait trouvé et offert un lit et à manger. Je finissais assez vite la viande et buvais l'eau.

-Je remercie vraiment beaucoup monsieur.