En ce monde monochrome. (Pv Õshi)

Percher dans un arbre, j’observais du point le plus haut que j’eu pus atteindre la totalité de la forêt, ridicule, le soleil est à son zénith et je ne vois que dalle à ce qui se trouve devant moi. Je sautais sur la branche en face de moi, et me déplaça assez rapidement pour rejoindre ce que j’espérais être la direction de la ville.

Je n’y vois rien, avec cette clarté, je n’avais pas vraiment le choix de resté là et attendre que la nuit arrive pour y voir un peu plus clair. Je restais a croupi sur une branche en hauteur, observant les alentours.
Je soupirai, il n’y a rien à faire ici, pour tuer le temps c’était le cas de le dire, je m’amusai à faire des acrobaties sur cette même branche. Chantonnant comme une enfant s’amusant avec un jouet.

A ne pas se tromper sur mon apparence illusoire, mentalement j’ai bien le caractère d’une gamine d’une dizaine d’année, même si pour certaine chose je pouvais me montré plus mature, je restai néanmoins un enfant.

Ca fessait quelques jours maintenant que j’étais arrivé ici et je ne savais pas trop quoi trouver, peut-être me rende jusqu’une auberge pour aller y chercher les quêtes à faire. Mes oreilles pointes dans tous les sens mai appart les animaux environnent il ne me semble pas y avoir de présence humaine.

Je reviens m’accroupir sur ma branche, me laissant tomber en revers soutenue par l’arrière de mes genoux la tête en bas mes queues pendant derrière moi, je soupirai bruyamment.

-Y a rien d’amusant ici.

Me plaignais-je.

Après avoir travaillé avec Érelyss à Calembel, j'étais revenu dans cette forêt en espérant y piéger le loup-garou qui m'avait vaincu la dernière fois, mais je n'avais pu que tuer un nombre restreint de ses subalternes faiblards pendant mes chasses nocturnes. Comme les nuits étaient calmes, j'en avais profité pour me confectionner une cabane dans les hauteurs, principalement pour y passer les nuits de pleine lune, ainsi qu'un autel dédié à mon Dieu pour y prier plus cérémonieusement.

Cependant, je commençais à me lasser de collecter des offrandes mineures pour l'un ou l'autre maître que je servait et j'envisageais de me lancer sans plus tarder dans un périple plus investi de sens, qui me permettrait peut-être de trouver le moyen d'éradiquer l'engeance lycanthrope. Mais si je devais y parvenir je n'aurais plus rien à chasser la nuit, à moins de me rabattre sur d'autres créatures des ombres qui seraient plus difficiles à traquer car je les connaissais moins bien. Le dilemme occupait toute ma réflexion et les nuits qui me semblaient d'une vanité accablante se succédaient sans que je me décide.

Peut-être devrais simplement faire mon travail d'espion. Je n'avais absolument rien fait de constructif pour servir lord Rosiel depuis mon recrutement et je commençais à me demander si d'autres ne cherchaient pas à me remettre le grappin dessus pour me sermonner. Mais je n'avais pas vraiment de motivation à travailler pour quelqu'un que je ne connaissais même pas... devrais-je envisager de le rencontrer ? Éventuellement. Je ne savais même rien de lui, quel genre de piètre espion ignorait tout de son seigneur ? Et maintenant que j'y pensais, ma loyauté était encore dévolue à une personne supplémentaire, cela s'accumulait et je trouvais heureux que la priorité de mes obligations n'en soit pas bouleversée.

C'est concernant ce genre de choses, et bien d'autres, que je méditais tranquillement couché tout en haut d'un arbre en admirant paresseusement les nuages flotter au dessus de moi. Mais je fus tiré de mes rêvasseries lorsque je distinguai une voix un peu plus bas dans le feuillage épais de la forêt :

- Y a rien d'amusant ici.

Le timbre était féminin, le ton enfantin. Curieux, je me redressai avec la souplesse d'un serpent et scrutai vers l'endroit d'où m'avait semblé provenir le son, mais je ne parvins pas à percer l'entremêlement des branchages. Cependant, j'avais une idée assez précise de la source et je me laissai tomber à travers la verdure pour m'en approcher sans la moindre délicatesse. Après tout, qu'avais-je à craindre de ce que j'imaginais être une enfant ? La chute fut vertigineuse, et je me rattrapai des deux mains sur une branche épaisse, pendus dans le vide face une étrange femme, plus âgée que ce à quoi je m'attendais, elle-même suspendue par les rotules.

- Salut ! fis-je comme si de rien n'était.

Je notai évidemment les oreilles et les queues innombrables dont elle était pourvue et, bien qu'il ne s'agisse clairement pas là d'un loup-garou, je me méfiais assez des personnes arborant de tels attributs. Qu'avais-je encore déniché là ?

Rester pendue là, je venais presque à m’endormir sur place, un brouha incroyable attira mon attention, quelque chose se déplaçait dans les arbres, et sans même prendre de garde ou même me mettre sur la défensive, un mec trop bizarre tomba devant moi.

Salut me dit-il genre, j’ai l’habitude de surgir devant les gens, quoi de plus normale comme comportement, me fis-je mentalement en lui imaginant une grosse voix un peu débile. Je lui souriais, il en marrant ce mec. Je me laissai tomber sur la branche juste en dessous de moi avec une souplesse qui pouvait me surprendre moi-même.

M’enfin non, je suis trop classe de toute façon, je restai accroupi à observer monsieur « bouh » et lui répondu :

-B’jour, m’sieur !

Lui répondis-je avec un sourire niait, il avait un masque, c’est un fugitif ?

-T’es qui toi ? Moi c’est Stukiyo Makkura, mais Tsuki c’est moins chiant.

Riais-je, continuant à l’observer, mes queues se rassemblent pour former une seule groupée, juste une se détachant de temps en temps, pour s’agiter lentement. J’aimai bien le style de mec, même si je n’ai aucune idée de la couleur de sa tenue, pour moi il est juste nuancé gris, noir et blanc, comme tout le reste en fait.

Cette jeune femme était définitivement bizarre, et sa façon de s'exprimer était pour le moins immature. Je me laissai cependant prendre par son air niais et répondis à sa présentation en lui posant abruptement la question qui me brûlait la langue :

- Õshi Pistegriffe. Je suis ravi de savoir qui tu es mais j'aimerais comprendre ce que tu es en réalité. Je n'ai jamais vu quelqu'un de semblable.

Je regardai avec appréhension ses queues s'agiter, même si l'attitude de Tsukiyo ne semblait pas agressive du tout. Elle était même mignonne avec ses yeux violets et ce qui ressemblait à des moustaches d'animal dessinées sur son visage. Je redoutais qu'elle me déclare être un hybride de loup, mais ma curiosité était pour l'instant piquée à vif.

Je me mis à sa hauteur et affectai un air amical, mais mes mains dissimulées sous ma cape s'agrippaient déjà à mes armes et j'étais prêt à dégainer très rapidement si, pour une raison ou un autre, Tsukiyo s'avérait moins pacifiste qu'elle n'en avait l'air.

Je tournai la tête sur le côté amuser avec l’étrange Õshi et sa question me fit rire, elle était un truc bien étrange et c’était assez difficile a expliqué et à concevoir pour certaine personne alors elle réfléchit a une manière de lui expliquer sans s’y perdre et à ce qu’il comprenne…ou pas.

-Heu…comment dire, tout d’abord je suis l’âme d’un démon renard réincarner, regarde comme je déchire quand même.

Lui dis-je en me tournant sur moi-même, dans un pas de dance agile, tournant sur moi-même, puis revient dans la même position, j’aimais bien mon look, vous l’auriez compris.

-Sinon de base je suis une progérienne.

Lui dis-je comme s’il pouvait se douter de ce que c’était, je tournai de nouveau ma tête sur le côté, agitant mes oreilles, quand les animaux criaient un peu trop fort à mon goût.

Je n'avais pas tout à fait compris ce qu'elle me racontait, mais le mot "renard" avait retenti dans mes oreilles comme un doux réconfort qui avait effacé d'un coup tout la crainte que j'avais pu éprouver en la voyant et je relâchai aussitôt ma prise sur mon arsenal.

- Heu... je ne suis pas sûr d'avoir tout saisi mais je ne voudrais pas t'agacer avec trop de questions. Encore que... Non, rien.

Son comportement me troublait profondément. Elle avait tout l'air d'une adulte normale -si on s'abstenait de relever sa morphologie vulpine- mais elle semblait incroyablement immature. J'aurais donc voulu l'interroger sur son vécu pour comprendre ce paradoxe mais j'avais peur de l'importuner.

- J'ai peur de n'être qu'un simple humain pour ma part. Mais j'ai cru comprendre que tu cherchais quelque chose d'amusant ? Comme quoi par exemple ?

Sans même que je m'en aperçoive, elle avait suscité une certaine curiosité en moi et je me surpris à vouloir résoudre l'énigme qui se dégageait de sa personne. Et puis après tout, ça ne pouvait que m'entraîner à devenir un bon espion que d'investiguer sur une personne, même si la subtilité n'était pas au rendez-vous pour cette fois.

Il semblait d’un coup plus détendu, la question me venait seulement mais peut être étais-ce un Nurnien surveillant les terres. Mes queues continuent à s’agiter, alors que je continue à le fixer à la limite du raisonnable.

J’avais l’air d’une bête curieuse devant une proie inconnue, cherchant une faille pour lui sauter dessus à meilleurs moment, ça aussi jamais, la chasse, mais avec des ennemis intéressant, pas contre du simple gibier.

Je souris de nouveau à sa première réflexion.

-Il est normal d’être curieux, les démons renard avant leurs mort fusionne si l’on peut dire avec les bébés devant naître, c’est ce que l’on appelle des Kitsunes.

La suite me fit me jeter les fesses sur la branche, me balançant vers le bas me retrouvant dans la même position quand il est arrivé.

-Je ne sais pas moi, un truc qui me divertira le temps que j’attends la nuit pour rejoindre…a mais tu dois voir toi !

Je me relevai assise en le regardant avec une mine d’enfant, près à demander quelques a son parents dont il aurait que celui-ci le lui refuse.

-Õshi, je ne vois rien de jour et je suis obligé d’attendre la nuit pour rejoindre les villes de Nurnen, serais-tu m’accompagner assez loin pour que je puisse me débrouiller dans le noir ?

Elle se balançait, se relevait, me regardais comme si j'allais la gronder. J'avais un peu le sentiment d'avoir à faire à une enfant et chacun de ses gestes me confortait dans cette idée. Elle me surprit encore en m'annonçant ne rien voir durant la journée.

- Ainsi tu as un problème de vue ?

Je réfléchis un instant, rassemblant les tenants et les aboutissants de la situation dans mon esprit contrarié par tant de questions soudaines.

- Est-ce que tu étais coincées là ? Depuis longtemps ? Enfin, si tu as besoin d'aide, je ne puis décemment te refuser la mienne. Vers quelle ville souhaiterais-tu aller ? Tu as un projet précis ou tu voyages au gré du hasard ?

Voilà que me déversai de toutes mes questions sur elle, mais j'avais vraiment besoin de plus d'informations pour répondre à sa requête. Et puis, l'accompagner n'importe où ne me posait aucun problème, c'était d'ailleurs plutôt l'occasion de repartir pour une activité plus intéressante que la chasse aux loup-garous dans une forêt où ces derniers se faisaient rares.

Ou là, il me fit un enchaînement des questions dont je perdis un peu le fils, tentant de me les remémorer je tentais de lui répondre du mieux que je le pu, arrêtant soudainement de me balancer.

-Je suis achromate, mais je ne sais pas si ça vient du renard ou du fait que je sois une progérienne.

Encore une fois ne partait dans l’hypothèse qu’il ne savait pas ce qu’était un enfant progérien. Et le pauvre allait se voir encore multiplier les questions.

-Heu je suis une nomade, je suis arrivé en Nurnen, en fait je n’ai pas de ville en priorité, je voulais juste chercher une quête, quelque chose à faire, si tu as besoin d’aide en fait il n’y a pas de problème pour moi, mais tant que le soleil est haut ma vue est quasi nul.

Je lui souris de nouveau, prenant pas position accroupi sur la branche avant de me redresser complètement.

Je ne savais guère que faire d'elle, en fait. Et en plus j'ignorais ce qu'elle entendait par progérienne, aussi me résolus-je à le lui demander :

- Tu parles de progérienne, mais je ne sais pas ce que c'est au fait.

Et sinon, où l'emmener ? Qu'est-ce qui pouvait bien intéresser une femme-renard ? Une ville elfique, portuaire -rien que de repenser à l'odeur qui embaumait l'air de Calembel j'écartai l'idée- ou bien une place forte telle que Valhaine ? Encore pourrais-je simplement l'escorter jusqu'à Dolvin, la plus proche des villes, où je commençais à avoir mes habitudes.

- Qu'est-ce qui pourrait bien te convenir, comme ville ? Tu aimes les endroits animés ou tu préfères les petite bourgades plus calmes ?

Au pire, si je ne parvenais pas à lui soutirer d'information, je pourrais rejoindre la lisière est et de là partir plein sud vers la côte ou bien plein nord en direction d'Azilouth, nettement plus distante cependant. Je scrutai Tsukiyo, attendant une réponse.

Je me balançai de nouveau à ma branche, puis lui souris d’un air béta, mais oui quel idiote je fais !

-Ha désoler, les enfants progériens, sont capables de régénération, mais ça à un coup sur

notre corps nous vieillissons plus vite aussi. Nos cellules se renouvellent en permanence.

Je laissai un blanc en marchant en équilibre le long de la branche en me concentrant fort dessus pour ne pas tomber en bas.

-Je parais avoir dans la vingtaine, mais en fait je n’ai que 10 ans.

Je pris une mine plus sérieuse arrêtant de rire bêtement.

-Je ne suis pas voué à vivre très longtemps non plus.

Mais j’en ai rien à faire je vivrai ma vie comme je l’entends et profiterais de la moindre chose, je la vivrai à fond ! Pour ne rien à avoir à regretter. Il me parlait de ville mais je n’ai pas vraiment de préférence.

-Comme bon te semble celle qui te plait le mieux, je n’y resterai certainement pas longtemps.

Je comprenais maintenant pourquoi la dame me semblait peu mature, c'était vraiment une enfant, en réalité. Il me peina de l'entendre dire que sa vie serait courte, mais son air résigné démontrait qu'elle ne se laisserait pas abattre pour autant. Pris d'un élan d'affection, je lui déclarai un peu gravement :

- Qu'importe la longueur de ta vie si tu lui donnes un sens. Profites du temps qui t'es accordé.

Je la regardai un instant s'amuser à défier son équilibre avant de reprendre :

- Je pense t'emmener à Dolvin, la ville plus proche. C'est...

Je scrutai le ciel pour déterminer la direction du sud par rapport à la position du soleil.

- ... par là, complétai-je.

Je voulus amorcé le départ en sautant sur une branche voisine, mais me ravisai en repensant à ce qu'elle avait dit à propos de sa vue peu efficace en plein jour. Je m'approchai donc d'elle.

- Ça ira pour te déplacer ? Tu veux que je te guide en marchant plutôt, pour avoir plus d'aisance ?

Je tendis vers elle une main amicale l'invitant à me suivre de près.

Je gardai se sourire qui ne quittai que très mon visage, bien sûr que je comptai profiter du peu de temps qui m’est accordé et plutôt deux fois qu’une.

-Ne t’en fais pas pour ça, je suis bien décider à profiter de ma vie.

Dolvin je ne connais pas mais, ce n’est pas grave, j’adorerai surement me promener là-bas, il me montra une direction que j’eu très vite fait de retenir, même si je n’y vois rien je me repère pourtant très facilement, à défaut de voir.

Mes autres sens déjà plus pratique que ceux des humains normaux, c’était encore plus développer, je ressens, chaque courant d’air entend chaque bruissement de feuilles, les branches bouger au gré du vent, tous de dessine dans ma tête comme l’écho d’un sonar.

Un peu à la manière que les chauves-souris utilisent pour se déplacer dans l’obscurité, je savais me débrouiller seule, mais ce n’est pas facile de savoir où aller quand on ne sait simplement pas ou l’on se situe, je peux quand même discerner ce qu’il y a devant moi, mais pas plus de 2 mètres, et 2 mettre je peux assurer que ça n’est pas grand-chose.

-C’est gentil, m’sieur Õshi !

Mais bon, pourquoi ne pas profiter d’une main tendue, je sautais pour le rejoindre, comme un enfant, dont le parent s’assurerai de ne pas le perdre, je m’accrochai a lui en souriant.

Tandis qu'elle m'agrippait, j'eus encore le stupide réflexe de sourire. Je devais lui signifier autrement que je veillerais sur elle avec bienfaisance :

- Tu sais, tu peux m'appeler Õshi tout simplement, ou même 'Shi si tu préfères.

Je serrai doucement la main qu'elle avait saisie et lui fit signe qu'on allait descendre pour suivre le chemin en marchant. Ce n'est qu'une fois en bas que je réalisai l'absurdité de la situation : j'avais proposé à une petite fille de lui donner la main pour l'accompagner mais j'allais me retrouver à flâner au bras d'une femme, au moins en apparence. Après tout, cela n'avait aucune sorte d'importance pour moi, mais je me demandais quand même de quoi on avait l'air.

- On devrait vite arriver à la ville, peut être au début de la nuit. Les gens dorment à cette heure-là, j'ai peur que tu ne puisses t'amuser avant le lendemain.

Je posai sur elle un regard bienveillant avant de me surprendre à me poser d'étranges question : est-ce qu'elle aime les friandises ? Joue-t-elle avec des jouets ou dort-elle avec une poupée ? Je n'avais pas encore réalisé ce qu'impliquait d'être une enfant dans un corps adulte.

Je le suivis jusque au sol, lui tenant la main et de l’autre l’agrippant à sa manche. Au camp nous étions avec des adultes mais c’était à peine s’ils prenaient soin de nous comme les enfants que nous sommes, nous n’avons pas vraiment de jeunesse ni le plaisir de s’amuser entre nous.

L’entrainement est dur et long, même s’il ne dure que 5 ans, les enfants n’ayant pas accès à cet entrainement meurent encore plus vite que nous, car la capacité de régénération que nous possédons, peut aussi nous jouer des tours si nous ne la stoppons pas à temps.

Notre vie ne tient qu’en réalité qu’a un fils et le fait que le renard m’aille doter de la psychokinésie, ne m’avantage en rien et rend mon existence déjà fragile encore plus risquée. Alors oui je ne me gênais pas à dire ce que j’avais en tête agir, de manière complètement puéril, faire des choses qui pourrait s’avérer déplacer.

Je m’en fichais, je tenais à faire et ce que je voulais et profiter de tous ce que la vie comptai m’offrir, si ce n’était que l’affection d’un parent. Je n’ai pas connus les miens surement étaient-il aussi progérien et mort avant que mon cerveau ne soit capable de retenir leurs visage, ça ne me peine pas, simplement que je n’ai pas su m’attacher à une personne que je considère comme inexistante.

-Shi ? D’accord moi alors toi tu dois dire Tsuki ! C’est trop formelle Tsukiyo.

Je m’amusai déjà bien en cette instant, on dirait un grand frère, ha j’espère qu’il m’aime bien comme ça je pourrais le considéré comme quelqu’un de ma famille ! Ca serait déjà quelque chose qui me serait possible de connaitre.

-Et toi que faisais tu dans cette forêt ?

Je ne le lâchai pas, le suivant littéralement comme une gamine, en sautillant gaiement derrière lui et chantonnant.

Son comportement définitivement enfantin effaçait complètement l'illusion que j'avais d'accompagner une femme adulte. De tout ceux que j'avais rencontré à Nürnen, elle devait être le plus étrange personnage à avoir croisé ma route.

- Hé bien, Tsuki, j'apprécie de parfois m'éloigner un peu des villes pour être au calme dans un endroit comme celui-ci. Je m'occupe sereinement et je me vide l'esprit.

Il était hors de question d'avouer à une enfant que je tuais de sang froid, je risquais de la traumatiser. Après réflexion, je commençais à me demander si j'étais vraiment la personne idéale pour m'occuper d'elle. Mais bon, il s'agissait seulement de l'accompagner jusqu'en ville et une fois là-bas elle ferait sa vie tandis que je repartirais probablement vaquer à l'une ou l'autre de mes occupations.

Je continuai à suivre l’homme masqué, d’un bon pas décider, l’écoutant m’expliqué sa présence ici même, d’un pas léger, je viens à me stopper soudainement, j’avais ressentis des vibrations plutôt lourdes venant d’un peu devant nous.

Tirant dans son bras pour le stopper, j’analysai la chose qui se déplaçais là-bas devant nous, c’était gros, vraiment gros bien plus gros qu’un ours, ça se déplace à quatre pattes me semble-t-il. Je suis malheureusement trop loin pour que l’écho me donne une image dans ma tête.

-Attention, il y a quelque chose de gros a 10 m vers devant nous ça se déplace plus vers la gauche, ça ne nous as pas repéré.

Mes oreilles s’agitant pour percevoir un son, un cri qui pourrait me donner une idée de ce à quoi on pourra bien avoir à faire. Je n’attendais pas d’avoir le consentement d’õshi, je le lâchais remontant dans les arbres pour m’en approcher, pas très rapidement pour laisser l’homme me suivre et surtout éviter de nous faire repérer.

Je suivis la Kitsune sans poser de question, escaladant un arbre avec agilité pour gagner de la hauteur. Je fis attention à rester suffisamment près d'elle tout de même. Je lui demandai à voix basse :

- Qu'est-ce cela peut bien être d'après toi ?

J'écartai un pan de ma cape pour libérer Duvaile.

- On a besoin de renseignements, va mon brave, mais soit prudent.

Je regardai la chauve-souris s'en aller et me retournai ensuite vers Tsukiyo.

- Je te présente Duvaile, mon plus cher compagnon. Il pourra nous rapporter avec précision ce qui se trouve là-bas.

J'avais envie de bouger mais je ne voulais pas laisser la demoiselle derrière moi, aussi restai-je sagement à ses côtés, prêt à la protéger.

Õshi m’avait très vite rejoint, ce qu’il y avait pour l’instant je ne le savais pas, mais je ne tardais pas à pouvoir lui répondre, une silhouette se formait dans ma tête, 4 pattes, haut, carnivore, ça semble être imposant.

-On dirait un genre de loup, d’ici je ne peux pas être vraiment sure.

J’observai l’homme qui semblait parlé tout d’un coup à quelqu’un d’autre et je remarquai alors une petite chauve-souris s’envolé, je m’arrêtai un instant la regardant les yeux pétillants.

-Haaa trop mignonne !

J’en rigolai aussi mentalement, imaginer une personne tel que Õshi avoir un petit animal comme celui-là en guise de compagnie. Je me retournai en la direction de ce truc étrange, je pourrai mieux l’approcher en restant discrète si j’étais plus petite …ha mais oui.

Je changeais alors de forme, devenant un renard de taille tout à fait normale hormis mes queues, et courus vers l’animal en question et ho ! Il s’était rapprocher plus vite que je ne le pensais, et comme je surgissais devant lui, j’eu juste le temps de freiner des 4 pattes.

Déjà pivotante pour prendre la poudre d’escampettes, je revenais vers Õshi pour le prévenir que notre ennemi nous avait bel et bien repérés et pris en chasse. Remontant dans le plus haut de l’arbre, heureusement que les renards son agile.

Je la regardai se transformer en un magnifique renard argenté et descendre imprudemment de notre perchoir pour aller identifier ce qu'elle avait repéré. Elle remonta aussi vite qu'elle était descendue et me prévenu qu'un truc monstrueux nous avait pris en chasse.

Je me risquai moi-même à m'approcher de la bête mais Duvaile revint très vite pour m'informa de ce qu'il avait vu : un loup démesuré et difforme qui se dirigeait bel et bien vers nous. Agrippant mes armes sous ma cape, je fis signe de la tête à Tsukiyo de rester en retrait et continuai de m'avancer vers le traqueur. Un loup, il fallait que ce soit un loup ! jurai-je. Il était effectivement monstrueux, tellement que je retournai fissa auprès de la renarde.

- Cela s'annonce mal, lui déclarai-je, un peu inquiet.

Il nous avait déjà repéré, impossible de le piéger et c'était pourtant la seule chance pour moi de venir à bout d'une chose pareille. Sans l'effet de surprise, mon aptitude au combat était quasiment nulle et je ne voulais pas risquer la vie de Tsukiyo.

- On tente de s'échapper ? proposai-je.

S’échapper quoi ? Mais il rigolait ! Enfin un peu d’amusement, je reprenais ma forme humaine et le regardait en souriant.

-Fuir ? Ce truc ne me fait pas peur ! A nous deux on doit pouvoir l’avoir.

Encore sans attendre son consentement, je me lançais en plein sur la bête sortant, une fine dague de ma manche, et lui plantait, entre les deux omoplates, rendant le loup fou de rage et plus qu’énervé.

Il se ruait dans tous les sens mais je n’avais aucun mal pour tenir dessus je rigolais amuser de la situation absolument pas consciente du danger, j’allais mourir de toute façon assez vite alors si je devais commencer à m’en faire pour la moindre chose, je ne pourrais pas vraiment pleinement ma vie.

Le loup se projeta dans un arbre et je sautai au dernier moment, ratant la branche que je visais le coin tant fort sombre, je ne fis pas vraiment attention a ou elle se situait exactement.

En fait elle se révéla plutôt inconsciente et attaqua le monstre brutalement. Lorsqu'elle fut éjectée, je me lançai à mon tour à l'assaut avec mes deux épées à une main. J'en plantai une entre les vertèbres et de l'autre je tailladais la chair, bien que cela s'avéra difficile au vu de la résistance du cuir.

La bête se tordit pour tenter de m'attraper dans sa gueule et je dus abandonnant ma position, et une arme, pour me raccrocher à un arbre. Je n'avais pour le moment aucune idée de comment vaincre une telle chose et mes yeux se tournèrent vers Tsukiyo en espérant qu'elle ait une idée constructive. Cependant, je ne la voyais nulle part et cela m'inquiéta. Du coup je montai un peu plus haut pour élargir ma vue et ordonnai à Duvaile de m'aider à la retrouver.

- Tsuki ! Où es-tu ? criai-je.

J’avais atterri entre les branches et reprit ma forme de renard pour éviter surtout que l’on voie mon plantage et ainsi le loup occupé, ne pourrait me suivre et je l’occasion me fus offert, me présentant sur l’arrière, il ne m’avait absolument pas vu, reprenant ma forme humaine, je lui sectionnais les tendons des pattes arrières de mes griffes.

Il voulut se retourner pour se débattre, mon mes pattes flanchèrent sans qu’il ne puisse y faire quelque chose, grondant furieusement contre nous, je prenais appui sur sa croupe pour m’éjecter vers le haut et atterri un peu à côté d’Ôshi, un sourire sadique sur les lèvres et une joie malsaine dans le regard.

-Ici !

Lui répondait-je en me tournant vers lui, j’avais tendance à voir comme un dédoublement de la personnalité, lors de mes combats, peut-être cela venait-il du renard ? Peu importe cela ne me dérangeait aucunement et amusant grandement.

L’animal au sol, tentait encore de nous faire face, un peu idiot ce loup, je prenais une petite lame, semblable a une longue aiguille triangulaire et lui balançait en pleine tête, ce qui ne le tua pas sur le coup.

Je souriais, me laissant tomber me rattrapant une fois sous la branche pour me balancé vers lui, tous en l’observant, il est vraiment gros ce truc et il essaie encore de se défendre.

En fait, Tsukiyo était réellement bien plus dangereuse qu'elle ne le paraissait. Après avoir lacéré la bête sous mes yeux ébahis, elle revint à mes côtés comme si de rien n'était, la mine réjouie. Elle planta un couteau entre ses yeux mais la bête continuait de s'agiter, aussi me donnai-je la peine d'aller l'achever, en récupérant au passage mon arme toujours plantée dans son dos. J'enfonçai donc d'un coup de pied le couteau de Tsukiyo et l'agrémentai d'un coup d'épée enfoncé d'estoc dans l'oeil. La besogne accomplie, je rejoignis la renarde en la regardant d'un air hagard.

- En réalité, tu es vraiment dangereuse, n'est-ce pas ?

Je rangeai mes armes sous ma cape et accueillis Duvaile au même endroit. Je commençais à me demander pouruqoi j'escortais quelqu'un qui serait bien plus apte à me protéger moi que l'inverse.

En entretemps j’étais repartie m’assoir sur ma branche, observant l’homme qui revenait vers, il devait certainement être étonnée de me voir me défendre aussi bien depuis le début j’ai l’impression qu’il me considère comme l’enfant de 10 ans que je suis sensée être. Et ça question me fit esquisser un petit rictus nerveux.

-Nous sommes entrainer au combat dès le plus jeune âge, notre capacité à nous régénéré ne se maîtrise pas facilement et si nous ne la contrôlons pas, nous pouvons risquer la mort à chaque instant.

Je m’étonnai à penser à certaines personnes resté là-bas, pour une certaine condition que j’avais refusée à ce moment-là mais qui me travaillait depuis lors. Je gardai toujours se sourire en façade, je ne préférai simplement pas, pleurer sur mon sort et sur les choses qui ne me serrait jamais possible de connaitre, ou que j’ai simplement refuse de croire.

-Je sais bien me défendre, simplement parce que ma vie ne tiens qu’à un fils, je ne veux pas la risqué pour rien, mais je ne veux pas non plus me montré trop sur mes gardes et risqué de ne profiter de rien en espérant avoir peut être un jour de plus à vivre.

Je me redressai regardant vers le soleil que je devinais plus qu’autre chose vu que celui-ci m’éblouissait et qu’il commençait à meurtrir ma peau, je sautais au sol, pour éviter plus de dégât, je n’avais pas besoin de régénéré ça, ça se fera naturellement, ce n’est qu’un coup de soleil.

-Je sais me défendre, mais ne t’en fais pas, tu n’as pas à me considérer comme un danger, je suis jeune mais je sais faire la part des choses.

Je lui souriais de nouveau en penchant ma tête sur le côté croisant mes bras derrière mon dos prenant une allure enfantine.

» Absence d'Oshi
» Õshi le rescapé
» Carnet de route d'Õshi Pistegriffe
» Plus on est de fou, plus on rit ? (PV Erelyss-Kael-Aéon-Tsukiyo-ÕShi)
» L'ombre de la mort...(PV Oshi-Sadness-Azazel).

En ce monde monochrome. (Pv Õshi)

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