L'intégration de Kael

Cela faisait déjà plusieurs mois que je m'étais installé à Calembel. Le hasard n'y était pour rien, j'avais jugé pratique de m'établir dans une ville portuaire car cela bénéficiait grandement au commerce et autres formes d'échanges. Cela me permettait d'exporter des objets décoratifs, voire de véritables œuvres d'art que je fabriquais à la fois grâce à mon don et mes connaissances d’orfèvre. C'est ainsi que je me fis marchand pour débuter ma vie à Fantastiqua, me faisant rapidement connaître pour mon excellent travail en matière de réparation de bijoux notamment.

L'autre avantage était d'avoir l'occasion de rencontrer des gens venant de divers horizons. Ce qui m'octroyait la possibilité de m'informer sur les cultures locales et les dernières nouvelles qui se répandaient sans faillir dans toutes les tavernes du port. Les transactions quotidiennes m'offraient également la possibilité de découvrir régulièrement de nouvelles matières à travailler dans différents domaine, y compris mon favori. Je travaillais d'ailleurs sur un prototype capable de détonner sous l'eau qu'e j'expérimentais au moins une fois par semaine dans une crique non loin de la ville, sans succès cependant.

Mais si la situation me convenait pour un temps, l'ennui me rattrapa vite. Je trouvais plaisant de pouvoir faire mes recherches au calme et de me fondre dans la bonne société, mais ce n'était pas un mode de vie qui me motivait. Je préférais quand même des activités plus secouantes qui m'obligeaient à démontrer mon génie de manière impromptue. En exagérant un peu, je m'imaginais même m'imposer comme soldat d'élite pour monter les échelons d'une organisation militaire et finalement commander une armée que je mènerais en conquérant. Si cela venait à se réaliser, je savais précisément quelle serait ma première destination.

Je fus tiré de mes rêveries par l'arrivée du bateau que j'attendais, assis sur le quai. J'avais appris la veille que ce navire devait faire halte à l'aube mais n'avais obtenu aucune précision à son sujet. Que transportait-il, pourquoi s'arrêtait-il ici ? Personne ne le savait. Du moins, personne que j'ai interrogé. Alors j'étais venu satisfaire ma curiosité dès les premières lueurs. Aussi avais-je établi un étalage temporaire afin de pouvoir observer discrètement en me mêlant aux nombreux marchands qui ne manquaient jamais d'envahir les quais de bon matin. Et j'attendais avec une impatience retenue que quelque chose d'intéressant se produise alors que le bateau s'amarrait non loin de moi.

Je m’étais levée de bon matin, je viens rarement au port, mais j’ai vraiment besoin de me reposer de ses longs périples en extérieurs. Le quai comme à son habitude est bien vivant. Pas trop le choix de faire avec ce monde, les gens me regarde de travers, ils n’ont toujours pas compris que je n’étais pas agressive mais bon il ne faut pas trop en demander aux humains. Je m’approchai du quai réfléchissant quelques secondes avant de me remettre en route. On pourrait bien me chassée de peur à ce que je vienne volée du poisson. Je pourrai reprendre ma forme humaines mais devant tous le monde ça ne le ferais pas de trop. Tampi je pris le risque de marché dans les allée ne montrant pas d’intérêt la ou il y a les vendeurs de poissons.Ça semble fonctionné ils m’observent mais plutôt parce qu’ici pas beaucoup de personnes on l’habitude de me voir fréquenter les rues.

Bon jusque ici rien d’intéressant, c’est plutôt calme la rues sont moins peuplée ici, je préfère ça, a vrais dire je ne me sens pas très a l’aise en ville, pas toujours facile d’accepter quelques choses d’inconnu. Je m’arrêtai près d’une étale n’y prêtant pas de suite attention. Quels que chose attira mon regard, de jolie choses brilles par la, m’intéressant un petit peu je remarquais des bijoux et sculpture taillé dans du jade à première vue. J’observai du coup le propriétaire qui était de dos à regarder le rivage et un bateau arrivant a quai. Je me reculai m’asseyant à un petit mètre de l’étal. Baillant aux corneilles qu’est ce que je m’ennuie.

À première vue, le bateau était particulièrement lugubre, inquiétant même. Qui pouvait bien voyager la-dedans ? C'était un trois mâts imposant aux voiles sombres sans emblème ou armoiries. Celui-ce n'était pas fait pour le commerce ni la plaisance, cela me semblait évident. J'aurais même parié des montagnes d'or qu'il était taillé pour la guerre si j'avais aperçu quoi que ce soit qui rassembla à un canon mais rien du genre n'était apparent. Deux silhouettes indistinctes s'activèrent à relier le pont au quai avec une planche pour permettre à un imposant personnage entièrement dissimulé par sa tenue noire de descendre, suivi par de nombreux autres identiquement vêtus mais de taille moindre. Le premier, sans doute le capitaine du vaisseau, jaugea rapidement les tavernes les plus proches et pénétra dans l'une d'elles à foulées mesurées. Son équipage quant à lui se répandit dans les rues sans prêter attention aux habitants. Je trouvais leur attitude incohérente et ils dégageaient une aura malsaine qui me mit très mal à l'aise.

C'était à n'en point douter une idée terriblement stupide mais je me sentis obligé d'explorer le navire qui devait, du moins l'espérais-je, être vide à présent. Une fois à bord, je sentis une forte odeur qui m'étais familière et ne m'inspirais aucune confiance. Heureusement, je m'y connaissais un peu en la matière pour avoir essayer la piraterie dans mes vagabondages. Aussi savais-je où trouver la cabine du capitaine qui était bien évidemment fermée à clef. Pour l'ouvrir discrètement, il me fallu insérer un petit explosif dans la serrure et insonoriser la détonation au moyen d'une demi sphère creuse en jade créée à la va-vite. La porte s'ouvrit dans un grincement sinistre qui me glaça le sang et je pénétrai dans la pièce sans vraiment savoir ce que j'étais venu y chercher. Mais je l'appris bien assez tôt puisque la raison de la venue de ce bateau était encore étalée sur le bureau en ébène, sous la forme d'une carte représentant Calembel. Des croix marquaient certains endroits comme l'hôtel de ville, la caserne, le clocher... Aucune légende pour expliquer la signification de ces repères mais le lien avec l'odeur qui empestait les lieux était évident. Je trouvai sans peine de la poudre encore présente en quantité et fabriquai hâtivement un engin rudimentaire mais qui suffirait à couler le bâtiment avant de m'en aller précipitamment.

De retour sur le quai, je m'apprêtas à enjoindre les personnes proches de s'éloigner de là quand mon regard croisa celui d'un étrange animal qui semblait m'observer. Était-ce un chien de garde ? Non, je l'aurais vu descendre avec l'équipage. Mais je n'avais vraiment pas la conscience tranquille à cet instant et le regard pesant de la bête m'incommodait. Je secouai les mains dans sa direction comme pour chasser n'importe quel nuisible à l'intelligence limitée en joignant la parole au geste.

-Aller, va t'en le chien, déguerpis !

Le bateau finit par amarrer au quai, d’étranges personnes descendirent, vêtue de noir et encapuchonner, je les observais sans rien dire, ils dégagent une drôle d’odeur et je ne les sens pas vraiment ses types. Ils se séparaient partant chacun de son coté, pourquoi était ‘il la ? J’avais entendu parler qu’il y avait du mouvement en c’est temps si dans les terres neutres.

Je restai assise, me retournant vers le navire, tiens le gars de tout a l’heure n’est plus la ? Est-il impliqué dans l’affaire, quoi qu’il en soit il faudrait peu être que les passants s’éloigne d’ici pour le moment, on ne sait jamais ce qui pourrait ce passée, mon intuition me trompe rarement. Je m’apprêtais à partir quand le gars revient du navire. Je le fixais tentant de l’analyser, ha quel est cette odeur ? Je ne la connais pas mais elle ne serait pas difficile à repérée. Il m’observait a son tour, je n’ai pas l’impression qu’il soit des leurs, mais qu’est-il donc allé faire là-bas ? Il eu un mouvement qui me laissa sans voix, puis qui m’amusa grandement.

- Aller, va-t’en le chien, déguerpis !

*Le chien ? *

C’est bien la première fois que l’on me compare avec un chien ! J’esquissai un sourire, ces humains.

-La dernière personne qui c’est adresser à moi de cette manière repose 6 pieds sous terres !

Je me relevais, secouant ma tête négativement, marchant tête basse vers la taverne ou était allé le plus grand des visiteurs et certainement leurs chefs. Devant l’établissement observant et surtout écoutant les gens a l’intérieurs, ils ne me laisseraient pas rentrée en temps normale, mais si quelques choses venait a mal tourner il n’y prêterait plus attention.

Je n'étais pas très sûr d'avoir bien entendu, mais il me semblait que l'animal avait parlé avant de s'éloigner. J'en restai un peu hébété quelques secondes mais je du me ressaisir car j'avais fort à faire et dans les plus brefs délais. Mais comment étais-je supposé parvenir à arrêter une attaque massive qui devait avoir lieu simultanément aux quatre coins de la ville ? La seule option qui m'apparut était d'attirer leur attention en espérant qu'ils reviennent avant d'allumer les mèches. Je retournai donc dans leur navire pour faire en sorte que ma bombe explose bien plus vite que prévu et détalai de là en hurlant.

-Dégagez le quai ! Éloignez-vous tous du bateau, il est piégé !

Heureusement, la panique fut immédiate et tout le monde s'écarta sans douter de mes dires et personne ne fut blessé par l'explosion qui ne fit pas trop de dommages collatéraux. Le capitaine ne tarda pas à sortir de la taverne pour constater la destruction de son vaisseau. Alors il poussa un cri strident qui retentit probablement dans tout Calembel en se dirigeant vers les décombres fumants, non sans bousculer négligemment la foule qui lui barrait le chemin. Seul devant le désastre, il se retourna et demanda d'une voix qu'on aurait dit venue d'outre-tombe :

-Comment ? Qui est responsable ?

Un rapide coup d’œil en arrière me permit de constater que ses hommes arrivaient en courant, sans doute alertés par le rugissement de leur chef. Je ne pouvais qu'espérer qu'ils n'avaient pas eu le temps de remplir leur tâche. je laissai encore couler quelques instants pour que tout l'équipage soit rassemblé sur le quai avant de faire rouler dans leur direction un bâtonnet de dynamite, profitant de l'attroupement au sein duquel j'étais dissimulé pour ne pas être repéré. Aucun n'eut le temps de réagir avant son explosion et ils sombrèrent tous dans l'eau peu profonde avec les débris du quai. La plupart avait forcément du périr instantanément, les autres ne seraient pas en état de remonter à la surface, aussi proche fut-elle. Je poussai un soupir de soulagement et m'apprêtai à aller vérifier les endroits indiqués par la carte pour voir si un déminage s'avérait nécessaire.

Je n’arrivai pas à entendre ce que disais l’homme à l’intérieurs, je fis soudainement bousculée part un mouvement de foule, j’entendis une personne crié, qu’il fallait fuir, avec ma petite taille les gens venaient à me marcher dessus ne fessant plus attention à moi, je sautai dans l’air m’accrochant à un écriteau de magasin, suspendue à l’envers, comme un paresseux à sa branche. J’ai l’air maligne la haut, mais au moins je ne me trouvais plus dans le brouha des humains qui quittèrent assez vite le quai. Le navire qui venant d’appareillés soudainement explosa et éparpilla sur les quais les morceaux de bois et cordages. Le souffle que l’explosion dégagea me fit lâcher mon support, tombant sur mes pattes, les humains se rejoignirent devant les décombres de leurs navires…une autre détonation survint envoyant tous ce petits mondes aux tapis. Quelle charcuterie !

Je m’approchai pour voir s’il y avait des survivants, un mouvement plus loin m’interpella me tournant vers celui-ci reconnaissant l’homme roux de tout à l’heure qui courrait dans une des directions qu’avait prisent les groupes juste avant. Mais que fait-il ? Les explosions viennent de lui j’en suis sure ! Qu’est-ce qu’il manigance cet humain à venir semer le trouble à Calembel ? C’étais décider je me lançai à sa poursuite, il ne serait pas me fuirent je suis plus rapide que tout humains sur terre.
Je le rattrapai le dépassant d’un bon mètre. Heu ! Je ne devrais peu être pas me mettre à porté si il utilise des explosifs ! Trop tard que pour faire marche arrière et me mettre hors de portée, je gonflai mon pelage, le dos droit lui montrant les crocs en grognant au moins pour le stopper.

-Qu’est ce qui ce passe ici, pourquoi as-tu détruis le bateau et tuée ses gens ?

Même si je me doutai dans un sens que ses gens n’étaient pas simple plaisance, pourquoi cet humain agissait-il seul et comment se fait-il qu’il soit un courant de ce qui aurait pu se passé. Qui est-il un ennemi ou un allié de terres neutres ?

Que faire ? Cet étrange animal, et je ne doutais plus de l'avoir entendu parler, me bloquait le chemin avec un air menaçant. Était-ce bel et bien le chien de garde du navire qui venait pour venger ses maîtres ? Il était visiblement doué d'intelligence, ce qui me permettrait éventuellement de discuter avec lui, que ce fut pour le convaincre ou le distraire mais en avais-je le temps ? La situation devenait aussi compliquée qu'urgente et je préférais éviter d'avoir à lutter contre une bête, probablement bien trop agile et rapide pour l'atteindre avec des explosifs. De toute façon, je n'avais plus à ma disposition que deux bâtons de dynamite et quelques mines qui n'avaient d'utilité que dans un piège préalablement établi, ainsi que deux bombes pouvant favoriser ma retraite : l'une fumigène et l'autre aveuglante. Je décidai d'employer cette dernière et la lançai en me retournant prêt à détaler par une ruelle pour contourner l'animal qui devrait être désorienté un moment.

-Désolé, mais je dois sauver cette ville et je te déconseille de t'opposer à moi si tu veux vivre.

L’humain me menaça je le vis lancé quelque chose vers moi, je fis un bond en arrière évitant le projectile qui en faite atterri bien avant moi, me rendant compte au dernier moment que c’étais une bombe aveuglante mais mon odorat me restai toujours utile je l’entendis fuir en arrière, il croit m’échapper celui-là ? Qu’est ce qu’il a derrière la tête, il parait de plus en plus louche, me lançant les yeux fermés à sa poursuite ne comptant que sur l’odorat, je vins a vite le rattraper.
J’ouvris les yeux, je vois trouble ca ne vas pas m’aidé ca, je reconnu quand même sa silhouette, hurlant après lui, cri plutôt proche de celui du loup, je me lançai dans les airs voulant lui foncé dessus mais ma vue me fit raté ma cible. Me réceptionnant presque parfaitement au sol ne trébuchant que légèrement, me prenant un revêtement du sol plus haut que je ne su pas distingué. Je me montrai plus menaçante cette fois, s’il en a après les Nurniens, il est de mon devoir de le chasser d’ici !
-Je suis nurnienne, je ne peux pas te faire laisser agir as ta guise ! Surtout si tu en as après nous. Fis-je sur un ton à nouveau menaçant et quelque peu sarcastique.

Merde j’ai peur ! Ca va pas le faire si le démon se réveille je ne vais pas m’en prendre juste a lui. Pourtant le mal est déjà fait je commence à me laisser prendre part la folie, ma pupille ovale rétrécit pour ne devenir qu’une fine fente déviant du bleu au violacé. Mon corps tremble si je ne réagis pas je vais en faire de la charpie. Il ne me reste qu’une solution…

Maudite bestiole, était-il donc impossible de s'en débarrasser ? Je supposai qu'elle avait dû utiliser ses autres sens pour me poursuivre mais heureusement elle m'avait manqué de peu en se jetant sur moi. J'envisageai la possibilité d'ériger un mur de jade dans une rue pour lui bloquer le chemin derrière moi mais en plus de m'épuiser totalement cela poserait problème pour les habitants.

-Je suis nurnienne, je ne peux pas te faire laisser agir as ta guise ! Surtout si tu en as après nous.

Nurnienne ? Je pouvais lui dire ce qu'il se passait alors, mais sans m'éterniser cependant.

-Si tu es Nurnienne sache que j'essaie de sauver cette ville mais je n'ai pas le temps de m'expliquer avec toi alors cesse de me ralentir.

Sur ces mots, je m'en retournai vers le clocher proche en courant bien qu'étant déjà à bout de souffle. Pourvu que les dispositifs ne soient pas encore enclenchés. Et pourvu que ce maudit animal cesse de me pourchasser. Miner le terrain derrière moi pour m'en assurer était trop risqué car n'importe quel passant aurait pu la déclencher à ses dépens, aussi gardais-je une main sur un bâton de dynamite au cas où j'aurais à me défaire une bonne fois pour toutes de cet importun. Dans tous les cas, j'arrivai enfin au pied du clocher mais restait encore à découvrir la planque des explosifs posés par les marins.

-Si tu es Nurnienne sache que j'essaie de sauver cette ville mais je n'ai pas le temps de m'expliquer avec toi alors cesse de me ralentir.

Me répondit l’homme avant de tourner les talons. Quelle courtoisie celui-là il se rend compte qu’il pourrait être prit en rade part d’autres personnes que moi bien moins sympathique ! Il fout le bordel au quai puis il court comme un dérangé dans toutes les rues sans même expliqué la situation. Et il se plaint d’être poursuivit ? Tempi vu ca gentillesse je n’irais même pas voir ce qui se passe si il a la situation en main, si quelque chose se passe mal Nurnien ou non je le tue ! Monsieur le héro fait gaffes à tes fesses ! Je le regardai s’éloigner soupirai puis fis demi-tour, partant vers l’extérieur de la ville suivant le bord de mer. Je remarquai mon reflet dans l’eau. Il est vrai que n’ai pas l’habitude de voir ce a quoi je ressemble. Je m’assis au bord du quai plus loin ou ils n’y avaient pas beaucoup de gens qui se déplacent. Je baillai regardant au loin les vagues calmes. Cette ville est assez bien fréquentée mais étonnement il n’y avait pas beaucoup de mouvement à l’extérieur. Je finis par quitter l’endroit 1 heure après m’être posée, partant plutôt vers les bois. D’un pas lent et la tête basse je continuai à bailler aux corneilles que cette ville est ennuyeuse. Des enfants jouent un peu plus loin dés qu’ils me remarquaient ils partirent plus loin. Je souris intérieurement, les humains en générales n’oses pas vraiment m’approchée pourtant je ne suis pas si imposante, je ne suis pas grande, et pas vraiment grosse…bon ça c’est ma faute il faudrait de temps à autre que je me rappelle que j’ai faim.
Il n’y pas de personne ici a priori, bon je pourrai bien tenter de le faire, loin du regard des gens, ca fait tellement longtemps que je n’ai pas repris ma forme humaine que je ne suis même pas sure de reprendre le comportement d’un humain, ça ne le ferai pas trop si je viens à grogner sur quelqu’un. De plus ma transformation n’est pas complète mes oreilles et ma queue restes.

-Bon c’est partie.

Me concentrant et épuisant de la même manière énormément d’énergie, je sentis mes os craqué et se disloqué pour change de forme et de place, mes muscles, mes tendons et ma chair, subirent le même sort, mon pelage devenant poussière comme si je venais à me décomposé en ultra accéléré. J’en avais presque oublié cette sensation désagréable et la douleur causé, mais cela se passe tellement vite qu’elle parait ne pas vraiment existé. En quelques secondes, mon corps animal et quadrupède changea un corps humanoïde. Avec par-dessus ça une petite magie de base et automatiquement activée par la transformation, faisant apparaitre mes vêtements. Je me redressai couverte d’une longue cape noir descendant jusque mes chevilles cachant ma queue, tirant la capuche sur ma tête pour dissimulées mes oreilles d’eikkiius. Tombant à genoux je ne m’y fais vraiment pas à se changement épuisant, reprenant mon souffle, ma refaire à ce corps si longuement abandonné, je m’assis en tailleur, j’espère ne pas avoir de mauvaise rencontre maintenant…

Trouver les explosif dans le clocher ne fut pas difficile, sans doute n'avaient-ils pas eu le temps de les mettre en place. En tout cas ils n'étaient pas allumés et je récupérai donc naturellement le tout pour mon usage personnel. J'avais cependant un peu la flemme d'aller vérifier les autres endroits ciblés. Il y avait de toute façon peu de chances pour que ceux-ci explosent et même si c'était le cas, je m'en moquais un peu, au fond. Je me laissai dire qu'il était temps pour moi de plier bagages et de retourner à mes vagabondages bien aimés. C'était peut-être sur un coup de tête, mais moins d'une heure plus tard je franchissais pour la dernière fois le pas de ma porte en n'emportant que l'essentiel et de quoi me nourrir quelques jours. Je n'envisageai aucun adieu car malgré mes bonnes relations avec les gens de Calembel, je n'avais pas d'ami à proprement parler, ce qui facilitait les choses à dire vrai. Je m'en allai simplement par les bois, en quête d'une vie moins confortable. Je ne croisai qu'une personne en m'éloignant de la ville : une inconnue agenouillée dans les bois, grelotant sous une cape noire qui la dissimulait aussi bien que les gredins qui reposaient maintenant dans les eaux du port. Mais elle m'apparaissait clairement différente de ces derniers, aussi l'abordai-je avec politesse.

- Excusez-moi... puis-je vous proposer ceci ? lui dis-je en lui tendant l'épais manteau que je portais. Il semblerait que la température ne vous convienne pas et je peux m'en passer alors ne soyez pas gênée.

J'attendis ensuite en souriant aimablement qu'elle se tourne vers moi. J'avais vraiment envie qu'elle prenne ce vêtement, ne serait-ce que pour m'en débarrasser car j'avais trop chaud avec. Je le mettais par temps froid pour faire comme tous les humains frileux et ainsi me faire passer pour l'un des leurs mais il serait vraiment trop encombrant dans un long voyage.

Reprenant un peu de mes esprit je tentai difficilement de me remettre sur mes jambes, jamais je n’aurais pu imaginer avoir si dure a me relevé, on dirait un bébé apprenant à tenir sur ses jambes.
Je sursautai quand une voix m’interpella derrière moi, voix qui ne me semblait pas inconnue.

*Ne grogne pas ! Ne grogne pas !*

Me tournant vers l’homme en question, je fronçais les sourcils, un marrant celui-là, sous ma forme créature il ne s’intéresse pas a moi mais sous ma forme humaine, oui ? Il croit quoi lui que je suis une pauvre femme sans défense ? Je l’ignorai me relevant lourdement, il tendait un vêtement vers moi, il est vrai que mon pelage me protège bien du froid. Pas très a l’aise sur mes jambes, je suis haute que ma forme animal. Je reculai prenant une distance avec l’homme aux cheveux rouges.
Le fixant dans les yeux, hautaine je continuai mon chemin sur le sentier en face de moi, j’eus un réflexe instinctif, voulant me mettre à quatre pattes pour marcher, heureusement je réalisai assez vite ce que je fessai me redressant aussi vite ne donnant qu’une impression de mauvaise équilibre.

Lorsqu'elle se tourna vers moi, je constatai qu'il s'agissait d'une jeune femme aux traits tirés par la fatigue. Elle me dévisagea avec une expression hautaine puis s'en alla en m'ignorant comme seule une femme de caractère peut le faire. Elle trébucha quelques mètres plus loin, apparemment épuisée. Cela me peinait d'assister au spectacle désolant d'une demoiselle qui avait visiblement besoin d'aide mais était trop fière pour l'admettre. En plus, elle suivait le chemin qui s'éloignait de la ville alors j'eus vite fait de la rattraper vu que je devais passer par là et qu'elle avançait péniblement. Fallait-il que j'insiste pour l'aider ? Probablement pas mais je ne pus m'empêcher de faire du zèle en terme de galanterie.

- Mademoiselle ? Veuillez excuser mon insistance mais je crains pour votre santé. Vouliez-vous rejoindre Calembel ? La ville est de l'autre côté...

Après réflexion, vu son état, l'idée qu'elle n'avait pas le moindre sous me vint à l'esprit.

- Si vous en avez besoin, je suis en mesure de vous fournir gîte et couvert sans rétribution. Je quitte la ville en laissant derrière moi une humble demeure que vous pourriez occuper aussi longtemps qu'il vous plaira.

Quel idiot j'étais... qui ferait confiance à un parfait inconnu qui n'a même pas la politesse de se présenter ? Il fallait vraiment que j’apprenne à faire les choses dans l'ordre.

- Ha ! désolé d'être si impoli. J'oubliais la plus élémentaire courtoisie : je suis Kael Brisacier, bijoutier récemment à la retraite.

La bonne blague. Un homme d'aspect juvénile à la retraite ! Si elle avait de l'humour, peut-être esquisserait-elle un sourire ? Pour vérifier, je me plantai devant elle, main tendue comme pour serrer la sienne chaleureusement.

L’homme vient à me rattraper assez vite soupirant subtilement, je continuai à marcher baissant la tête. Continuant a l’ignoré mais n’étant pas encore à l’aise sur mes jambes, je ne pouvais pas le distancé.

- Mademoiselle ? Veuillez excuser mon insistance mais je crains pour votre santé. Vouliez-vous rejoindre Calembel ? La ville est de l'autre côté...

Je tournai les yeux vers lui, j’ai vraiment l’air de chercher la civilisation ? La ville est derrière nous et encore un peu visible et ont c’est croisé à sa sortie, il me croit idiote ou quoi ?

- Si vous en avez besoin, je suis en mesure de vous fournir gîte et couvert sans rétribution. Je quitte la ville en laissant derrière moi une humble demeure que vous pourriez occuper aussi longtemps qu'il vous plaira.

Pourquoi cette intérêt soudain en vers moi, il m’a chassé plusieurs fois juste avant. Il n’est peu être pas fans des animaux ? Je ralenti le pas me redressant soupirant plus bruyamment cette fois.

- Ha ! Désolé d'être si impoli. J'oubliais la plus élémentaire courtoisie : je suis Kael Brisacier, bijoutier récemment à la retraite.

Je fermai les yeux quelques secondes m’immobilisant, quand il se planta face à moi. Il tendit la main, je reculai dans un mouvement de panique, ayant oublié ces gestes, pourtant normal entre personnes humaines. Je le regardai un peu perdue je devais l’avoué, puis un petit flash me revint en tête, me rappelant la signification de ce geste tendant mon bras pour lui serré la poigne. Evitant de le griffés avec mes ongles partant légèrement vers les griffes.

-Aéon Shisato, vous me paraissez bien jeune pour un retraité. Je ne me dirige aucunement vers Calembel j’en viens, vous m’aviez déjà croisé là-bas. Souvenez-vous je vous aie bloqué le passage à plusieurs reprise alors que vous couriez après des explosifs. Lui répondis-je d’un ton impassible.

Je reculai pour me dévier de sa trajectoire, passant à coté de lui je soulevai ma queue assez haut pour faire glisser ma cape et la découvrir, ainsi que je tirai sur ma capuche pour laisse apparaître mes oreilles, que je recouvrir assez vite reprenant ma marche. Maintenant s’il comprend aurait-il encore envie d’être courtois et si généreux envers moi ?
Mes jambes ne semblent plus mollasse je pu enfin prendre une marche plus rapide et sure, bientôt je traverserai Nurnen en courant.

Je dus réprimer un mouvement de surprise face à ce qu'elle me dévoila et il me fallut bien quelques secondes avant d'assembler les éléments pour que tout ai l'air cohérent.

- Alors c'est toi qui me coursais dans la ville ? Je ne t'aurais jamais reconnue, tu étais tellement... moins bipède. Désolé de t'avoir évincée si impoliment mais j'étais vraiment inquiet et pressé.

Qu'était cet être en vérité ? Un animal métamorphosé en humaine ou l'inverse ? Sa nature profonde m'intriguait et je me serais volontiers damné pour en savoir plus à son sujet. Je commençai à penser que la suivre serait un bon début dans ma quête d'aventure et que cela me permettrait de ne pas m'égarer dans une vaine errance. À défaut d'avoir un véritable objectif personnel, je pourrais toujours me dévouer à sa cause pour peu qu'elle me convienne.

- Dis, ça te gêne si je te suis un moment ? Je connais pas trop la région alors... Et comme ça tu peux endosser mon manteau et me le rendre plus tard. Ça ne me dérange pas du tout et tu as l'air d'avoir vraiment froid. En plus je pourrai cuisiner pour toi si tu veux.

En fait je me disais surtout qu'elle pourrait chasser pour moi.

- Sauf si tu préfères manger crû... Comment se nourrissent les gens comme toi ?

C'était maladroit, mais je m'efforçai d'être aussi sympathique que possible alors que j'envisageai un bon bout de chemin en tandem, ce dont je n'étais pas très familier.

Quel humain étrange, vraiment je ne suis pas très doué pour les comprendre, mais lui il tirait le gros lot. Il semblait avoir caché ca surprise peu être se gène de se rendre compte qu’il parle a un hybride devenu inintéressant pour lui. Je m’apprêtai à repartir une nouvelle fois, mais il se lança derrière moi.

- Alors c'est toi qui me coursais dans la ville ? Je ne t'aurais jamais reconnue, tu étais tellement... moins bipède. Désolé de t'avoir évincée si impoliment mais j'étais vraiment inquiet et pressé.

-Ca je l’ai bien compris j’ai tenté maladroitement de savoir si mon aide aurais pu être utile et surtout sans savoir qui tu étais, si ce n’étais pas toi le vrai danger de cette ville.

Je ralenti le pas et me tourna vers lui, ne semblant pas vouloir me lâché…tient il insiste malgré tout ?

- Dis, ça te gêne si je te suis un moment ? Je ne connais pas trop la région alors... Et comme ça tu peux endosser mon manteau et me le rendre plus tard. Ça ne me dérange pas du tout et tu as l'air d'avoir vraiment froid. En plus je pourrai cuisiner pour toi si tu veux.

- Sauf si tu préfères manger crû... Comment se nourrissent les gens comme toi ?

Je fus surprise dans un premier temps, puis souriant et rigolant silencieusement, il est lourd avec son manteau, et il cuisinerait pour moi ? Je tendis la main vers le manteau que j’enfilai par-dessus mes épaules, je n’aie pas vraiment froid mais bon il semble vraiment vouloir me le refourguer.

-Me faire à manger ? A vrai dire je ne suis très bonne chasseuse, tué me répugnes, je préfère éviter de m’habitué au sang.

Je baissai la tête m’étirant, bon moi qui n’ai pas l’habitude d’être accompagnée cela serais pour moi un vrai changement mais bon, pourquoi pas faire équipe avec lui je pourrai réapprendre les coutumes et habitude humaine. Devrais- je l’avertir du danger qui l’accompagne et restant avec moi ?

-Je ne suis pas habitué à la compagnie des humains, Je n’aime pas vraiment être accompagnée, mais je pense que ca ne serais pas plus mal que je reprenne une attitude un peu plus humaine.
J’avançai puis repensais à une de ses phrases puis me mis à rire.

-Ha en faite, je connais bien Nurnen mais j’ai tendance à facilement me perdre, je ne reste jamais longtemps au même endroit donc je n’y fais pas vraiment attention, si tu as une route en tête dis le moi.

C'était bien ma veine d'avoir décidé d'accompagner ce qui devait être le seul animal sans talent pour la chasse. Bon, cela devait juste impliquer de refaire le plein de vivres en ville de temps en temps.

-Je ne suis pas habitué à la compagnie des humains, Je n’aime pas vraiment être accompagnée, mais je pense que ca ne serais pas plus mal que je reprenne une attitude un peu plus humaine.

Après avoir prononcé ces mots elle me gratifia d'un beau rire amusé qui me sembla aussi délicat que sa personne. Pour une raison que j'ignore, je pensai à cet instant qu'elle ne devait pas rire très souvent et que je verrais plus souvent un bête grondante qu'une humaine souriante.

-Ha en faite, je connais bien Nurnen mais j’ai tendance à facilement me perdre, je ne reste jamais longtemps au même endroit donc je n’y fais pas vraiment attention, si tu as une route en tête dis le moi.

- Je me moque qu'on se perde, ça ne peut qu'être amusant et je n'ai pas non plus l'intention de poser bagages pour une période prolongée. Et je suis resté à Calembel depuis mon arrivée à Nürnen donc je n'ai aucune destination en tête. À vrai dire je suis parti pour éviter d'avoir à m'expliquer pour ce qui s'est passé et c'est une aubaine de t'avoir croisée.

C'était à moitié un mensonge mais je ne voulais pas paraître plus étrange qu'elle ne devait déjà le penser. Mais elle faisait réellement un compagnon précieux, aussi m'arrêtai-je quelques secondes pour fouiller mon sac avant de la rattraper en courant pour lui tendre un des deux artifices que j'en avais extirpé.

- Tiens ! Tu devrais garder cela sur toi au cas où on serait séparés. C'est une fusée qui laisse une épaisse fumée dans son sillon, ça peut nous aider à se retrouver. Il suffit d'allumer la mèche et de la tenir vers le haut à bout de bras, c'est sans danger.

Je lui fis la démonstration en allumant l'autre avec mon briquet d'acier. Mais au lieu de la laisser s'élancer vers les cieux je la dirigeais vers un gros rocher contre lequel elle s'écrasa violemment.

- Ça peut aussi servir d'arme de secours mais ce n'est vraiment pas pratique et même plus enclin à rater qu'autre chose. Par contre il faut impérativement du feu pour l'allumer et je n'ai qu'un briquet. Je pourrais t'en fabriquer un si on trouve le nécessaire.

- Je me moque qu'on se perde, ça ne peut qu'être amusant et je n'ai pas non plus l'intention de poser bagages pour une période prolongée. Et je suis resté à Calembel depuis mon arrivée à Nürnen donc je n'ai aucune destination en tête. À vrai dire je suis parti pour éviter d'avoir à m'expliquer pour ce qui s'est passé et c'est une aubaine de t'avoir croisée.

Je le fixais quelques secondes pour l’écouter puis, me retourna face à la route, je suis bien plus rapide animal, ca va me manquer mes petites galopades à travers les bois. Je me tournai de temps a autres vers les alentours pour prendre repère de notre position. Je vis Kael ralentir quelque peut puis me rattraper un pas de course, me tendant des explosifs, je le regardai sans comprendre, mais j’eu très vite une explication à cela.

- Tiens ! Tu devrais garder cela sur toi au cas où on serait séparés. C'est une fusée qui laisse une épaisse fumée dans son sillon, ça peut nous aider à se retrouver. Il suffit d'allumer la mèche et de la tenir vers le haut à bout de bras, c'est sans danger.

Il me fit une petite démonstration, j’eu un sursaut non voulu quand l’engin s’éloigna dans un sifflement plutôt dure pour mon ouïe plus développée. Il s’écrasa sur un rocher juste devant nous.

- Ça peut aussi servir d'arme de secours mais ce n'est vraiment pas pratique et même plus enclin à rater qu'autre chose. Par contre il faut impérativement du feu pour l'allumer et je n'ai qu'un briquet. Je pourrais t'en fabriquer un si on trouve le nécessaire.

-Sinon je peux aussi te retrouver à ton odeur. Mais l’artifice pourrait être utile tu as besoin de quoi ?

Je le regardai attendant sa réponse, je n’y avais pas vraiment prêté attention au part avant, mais pour une fois je me retrouvai plus grande qu’un homme. Il plutôt petit pour un humain, mais en même temps je ne trouve pas qu’il a non plus le physique habituelle d’un humain.

-Tu n’es pas un vrai humain si je ne me trompe ?

Évidemment le moment où elle remettrait ma véritable nature en cause devait arriver. Je me donnai le temps de réfléchir à ma réponse en répondant à se première question.

- Il me faut du métal, acier de préférence mais du fer peut suffire, mais il faudra le forger pour lui donner la forme nécessaire donc on devra passer par une ville. Le deuxième élément est un morceau de silex qui doit être taillé mais je dispose des outils pour cela. C'est ce qui te permettra de produire des étincelles mais pour avoir une flamme il faudra des réserves d'un élément inflammable. Le coton fonctionne bien en général. Moi je parviens à allumer directement la mèche mais cela demande beaucoup de pratique.

Je ne voulais pas lui mentir en prétendant n'être qu'un petit humain mais je refusais de me présenter comme un Nain, aussi optai-je pour une réponse plutôt élusive.

- Et en effet, je ne suis pas tout à fait humain. Mais il me semble que c'est également ton cas ?

Je n'attendais pas vraiment la réponse en fait, je voulais juste détourner la conversation. À mon avis, il était temps de décider de notre destination car on continuait de marcher sans avoir fixé le moindre objectif. Mais n'étant pas très au fait de la géographie Nürnienne je ne souhaitais pas prendre de décision à ce sujet. Je me dis que si j'en savais un peu plus sur Aéon je saurais au moins si cela valait la peine de l'accompagner. Car à quoi bon la suivre sans raison ?

- Si ce n'est pas indiscret, qu'est-ce qui te pousse à parcourir Nürnen ?

Kael m’expliqua rapidement se dont il avait besoin, je lui fis un oui de la tête mais en faite je ne savais pas trop de quoi il parlait avec son métal et son silex, je sais a quoi sa ressemble mais je ne suis pas très bricoleuse. Il répondit en suite à ma question en spécifiant que moi-même n’étais pas totalement humaine. Petite défense parce que je l’aurais vexé ? Je me raidi, j’évite en générale de parlé de ma race, cela reviens à me rappelé de mon passée ce que j’ai pu faire et de se que je suis au fond…un monstre.

-Je suis un humain sans en être un… je suis à la fois humaine et animal, je change de forme mais ce n’est pas une simple transformation comme un lycan, ou un changeur de forme. JE suis Humaine ou animal, et à la fois ni l’un ni l’autre. Nous eikkiius sommes une race maudites, mes ancêtre ont tous été exterminer…je suis la dernière.

Je m’arrêtai regardant vers le ciel, sourit sans vraiment avoir un air heureux, maudit…resterait-il encore a mes cotés s’il me savait dangereuse ?

- Si ce n'est pas indiscret, qu'est-ce qui te pousse à parcourir Nürnen ?

Je me tournai vers lui reprenant notre marche, en faite je ne sais pas tellement ce que je cherche, prendre mes distances pour ne plus faire courir de risque a quelqu’un. C’est un peu la raison pour laquelle je ne voulais m’associé a personne. Pourquoi alors avais-je accepté la demande de Kael ? Peut être qu’au fond j’en ai marre de cette solitude.

-Comme je te l’ai dit je suis maudite, en faite tu cours un danger en étant avec moi. Si je me suis isolée c’est parce que je cherche a trouver le moyen de contrôler certaine pulsion qui se terre en moi.

Je m’arrêtai, soupirant, je ne devrais pas lui cachée cette vérité plus longtemps, si je ne veux pas risquer sa vie alors qu’il sache ce que je suis. S’il part je ne lui en voudrais pas.

-Je suis un semi démon Kael, Je ne sais pas encore me contrôler quand il prend le dessus et j’attaque tous ce qui se trouve devant moi. Je ne suis pas un assassin.

Je m'apprêtais à répondre à sa déclaration troublante lorsqu'une patrouille nous repéra.

- Halte vous deux ! Qui va là ?

Je me retournai vers eux lentement. C'étaient des gardes de Calembel, que pouvait-ils bien faire ici ? Peut-être nous avaient-ils confondu avec des brigands et je répondis sans la moindre méfiance :

- Kael Brisacier. Je suis un marchand installé à Calembel depuis quelque temps.

- Hé bien Brisacier, il va falloir nous suivre. Un témoin dit avoir vu un homme de petite taille aux cheveux rouges se conduire étrangement avant que le quai n'explose. Et vous voilà en train de quitter la ville avec vos effets. Vous aurez quelques explication à fournir aux autorités.

Je jetai un coup d'oeil à Aéon. A peine avais-je trouvé un compagnon d'aventure que je devais le quitter pour risquer de séjourner en cellule ? L'idée me peinait, mais je ne souhaitais pas blesser d'innocents ne faisant que leur travail. Avec un peu de chance, je pourrais leur expliquer la situation.

- Très bien messieurs, je vous accompagne. Je suis sûr que tout n'est que coïncidence.

- Et l'autre personne là ?

Je ne voulait pas qu'Aéon soit mêlée à tout ça, et en plus avec sa déclaration j'avais peur qu'elle agisse de manière inconsidérée. Je me débrouillai donc pour ne pas qu'elle soit inquiétée par les gardes.

- Il était question d'un petit homme et vous avez un petit homme. J'ai rencontré cette dame égarée par hasard et me suis proposé de l'accompagner jusqu'à sa destination, voilà tout.

Cela suffirait peut-être à lui éviter des ennuis et par la même occasion à justifier mon balluchon. Le chef de la patrouille sembla s'en contenter et fit signe à un de ses hommes.

- Vous semblez de bonne foi, comprenez cependant que je ne puis escortrt un suspect sans le lier. Consentez-vous à vous considérer privé de liberté et à coopérer avec nous jusqu'à ce qu'il soit décidé de votre culpabilité ou non ?

Comme si j'avais le choix. Je tendis docilement les mains vers les cordes qu'on me présentait et baissai la tête en acquiesçant. C'est ainsi que je repris le chemin vers Calembel comme un prisonnier. Je n'en menais pas large, mais au moins Aéon était tranquille. Je m'inquiétais pourtant encore de ce qu'il allait advenir d'elle.

A peine venais-je de me confier à lui que je le voyais repartir, comme il s’était arrangé pour que je ne sois pas mêlé à ça je ne dis rien, de plus cacher sous ma cape je m’arrangeais pour que l’on ne me voit pas à jour.

C’est ainsi que je regardai impuissante partir Kaêl, une pointe de tristesse dans le cœur, je ne pouvais rien pour lui malheureusement, j’attendrai ici quelque jours de savoir son verdict après quoi je reprendrais ma route solitaire.

C’était certainement un avertissement, une mise en garde pour que je ne m’attache à personne, mon choix d’antan de rester solitaire semblait la meilleurs des alternatives pour moi. Tandis qu’il s’effaçait je me reculai pour m’effacer à mon tour du décor. Je venais de prendre ma forme humaine un peu pour rien, surement reprendrai-je vite faite ma forme animal pour m’écarter définitivement de la civilisation humaine, je n’y avais plus ma place depuis bien longtemps et le hasard venait me le rappeler comme un coup dans le ventre.

[out]

J’avais suivi les gardes sans un mot et nous rentrâmes à Calembel dans un silence pesant. Si ces derniers m’avaient accordé un minimum de confiance, ce n’était visiblement pas le cas de la foule en colère qui m’accueillit –en témoignaient les lancer de fruits pourris et de graviers que j’essuyai- sous une huée féroce qui comprenait des exhortations à la mise à mort. C’était bien le propre des petites villes portuaires que de répandre des nouvelles pas toujours très vraies à une vitesse dépassant l’entendement. Heureusement, mon escorte me protégea tant bien que mal et je rentrai dans la caserne plus ou moins intact, exception faite de ma dignité.

L’endroit sentait la sueur et la mauvaise bière en plus d’être humide et de la moisissure s’étendait sur des pans de murs entiers. L’éclairage était pour le mois succinct et on m’assit à une table aussi bancale que ma chaise qui se révéla gluante –je ne souhaitais aucunement savoir pourquoi- pour m’interroger sur les évènements du jour. Le garde chargé de la tâche était petit, bien qu’il me dépassait évidemment d’une bonne tête, et très rebondi. Celui-là ne devait sans doute s’occuper que de la paperasse car sa forme physique devait atteindre des profondeurs que jalouseraient mes cousins mineurs. Pour étoffer l’enquête, des civils qui se disaient témoins venaient un à un pour exposer des faits qui tenaient des plus grandes fables jamais contées. Deux exceptions voulurent me venir en aide, des clients avec qui j’avais sympathisé plus qu’avec d’autres, et je compris qu’ils ne furent guère plus nombreux lorsque j’aperçus un de mes détracteur croiser le second et lui cracher au visage. Leurs témoignages en ma faveur me touchèrent profondément et je leur exprimai de mon regard autant de gratitude que je le pouvais. L’entretien fut désastreux au final et je ne tentai même pas de démentir les explosions, ma course effrénée dans les rues et mon départ précipité. L’interrogateur ne voulut rien entendre de ma justification sur l’équipage suspect et du plan que j’avais trouvé dans la cabine. Si bien que je ne parlai pas des caisses d’explosifs restantes dont l’une était dissimulée ici-même. J’envisageai déjà d’en avoir l’utilité si je devais m’enfuir et un rapide coup d’œil me permit d’identifier trois caches possibles. Mais je n’eus finalement pas le temps de tenter quoi que ce soit, le dernier témoin parti on m’annonçait une peine de réclusion à perpétuité et je me retrouvai dans la minute enchaîné au fond d’un cachot lugubre sous la caserne, qui en partageait l’humidité et la moisissure sauf que l’odeur y était bien pire.

Je fus hystérique au début, le souvenir de ma première geôle me plongeant dans un délire paranoïaque intense si bien que malgré mes entraves, aucun garde ne pouvait m’approcher tant je hurlais et me débattais. Mais je compris vite qu’ici nulle torture ne me serait infligée et bien que les vivres fussent immondes, j’étais suffisamment nourri pour ne pas m’en plaindre. Le pire était l’isolement. Pas le fait d’être seul non, mais d’être coupé d’un monde qui, juste là dehors, changeait et avançait sans que je puisse l’explorer ni rien en savoir. Et cela dura trop longtemps pour que j’en tienne le compte des jours. Mais, comme à Sombre-Cristal, je passai autant de temps à préparer mon évasion, répétant inlassablement chaque scénario dans ma tête vide de toute autre pensée.

Un jour, le même petit gras qui m’avait condamné à perpétuité vint pour le repas. Je me levai, demeurant au plus près du mur auquel étaient attachées mes chaînes pour conserver un maximum de liberté de mouvement, et baissai la tête à son approche. À peine eut-il mit un pied dans la geôle qu’un pilier de jade le poussait vers moi, prêt à l’assommer d’un unique coup de tête qui m’étourdit moi-même. Après quelques secondes pour retrouver mes esprits, je ramassai les clefs et m’employai à trouver celles qui me libéreraient de mes entraves. Je sortis précipitamment et refermai la porte, puis me dirigeai vers la surface accompagné des hurlements d’autres détenus. D’autres gardes accoururent logiquement et je fus contraint d’employer ma magie pour me frayer un passage dans leurs rangs. J’arrivai dans la grande salle de la caserne où dormait un de leur collègue apparemment trop aviné et volai quelques provisions qui traînaient là avant de me mettre à la recherche des caisses d’explosif que j’espérais toujours cachées à l’insu des gardes. C’était le cas, mais l’humidité ambiante avait ruiné la poudre et rien n’était récupérable. Dans un soupir, j’emballai mon larcin dans le premier chiffon venu et l’accrochai au manche fraîchement brisé d’une hallebarde pour le transporter et je quittai les lieux.

La lumière du jour me brûla les yeux mais peu m’importait, je devais m’en aller aussi discrètement que prestement et c’est en longeant les murs que je pris la direction des portes de la ville. Je n’y étais pas encore que la corne de brume retentissait déjà, ce qui fut le comble de la chance pour moi car les gardes postés à la sortie quittèrent l’endroit pour rejoindre la caserne. Une fois qu’ils furent hors de vue, je me mis à courir vers la liberté qui s’étendait devant moi. Adieu Calembel, enfin.

[Out]

» L'instrument à voiles. [PV Kael]
» Kael Brisacier, le Nain de Jadis
» Juste une dernière fois... (PV Kaël)
» Un petit retour en arrière (Pv Kael)
» Derrière un mur (PV Aeon-Rosiel-Tsukiyo-Kael)

L'intégration de Kael

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