Juste une dernière fois... (PV Kaël)

Combien de temps s’était écouler depuis ma dernière rencontre ? Surement un mois peut-être bien deux, ma rencontre avec Erelyss avait été vraiment sympathique et intriguant. Je n’avais plus croisé Ôshi ou Eres depuis lors.

Avec ce qui c’était passer, je m’étais entêtée à vouloir rester seule, j’avais dure à vouloir rester trop longtemps avec les autres, je n’arrivai pas me faire confiance. A chaque fois que je pensais que ça pouvait aller, que je pensais ne pas avoir à faire a l’entité quelque chose dérapait, même si ses derniers temps, elle me semblait elle-même plus sereine.

Mais maintenant je m’en méfiais encore plus, oui je devenais parano, je ne pourrai peut-être jamais à apprendre a maîtrisé l’entité, et temps que je n’en étais pas capable je préférai vivre isolée, je ne servais a personne pour l’instant mais capacité de guérisseuse étais médiocre pour ne pas dire inutile, qui est-ce que j’avais aidé jusque ici ? Pas grand monde, en fait, juste Erelyss les autres je leurs avais juste donnez des plantes.

C’était le crépuscule, la journée était pluvieuse, le ciel ne laissait apparaitre aucune étoile et les rayons de la lune d’un côté s’effaçaient lentement tandis que les rayons de soleil percé difficilement. La bute que je suis en train de descende est assez abrupte et glissante avec cette pluies incessante elle n’est pas encore très forte, mais elle me rend la tache vraiment difficile, je vais finir par me planter si je continue.

Pourquoi étais-je venue jusqu’ici ? Parce que j’avais lu dans un vieux bouquin qu’une personne ayant côtoyé et vécut avec les eikyuus c’était abriter au abord du fleuve de lumière, je le savais plutôt dangereux mais la curiosité l’avait emporté, s’il pouvait me donner plus d’information sur mon espèce comme la maîtrise du démon cela serait vraiment pratique.

Je finis part être emporter par un glissement de terrain, me rattrapant de justesse au abord du fleuve pour ne pas tomber dans l’eau déchaînée par la pluie. A croire que la nature elle-même n’était pas avec moi, les cordes commencèrent à tomber en rade, diminuant ma vision, et même mes griffes commençait à avoir de la difficulté pour me remonter.

Difficilement je finis par sortir l’arrière de mon corps de l’eau, essoufflé je gisais dans la boue, regardant partout autour de moi, je pouvais a peine percevoir a plus d’un mettre de moi ce qu’il y avait. Je me relevais exténué, mais je continuais mon périple, je n’avais de toute façon rien à perdre.

L’endroit devenait vraiment difficile, partant maintenant en pente raide et escarpée cela montait plutôt haut, décide, j’escaladai plutôt facilement au début mes bonds me propulsant vers le haut. Alors que je pensais pouvoir y arriver, la terre sedan sous mes pattes, je sautai en l’air pour me raccrocher plus haut, mais le même sort m’attendais, je descendais d’abord lentement, tentant de géré ma réception.

Là encore mère nature semblait lutter contre moi, les litres d’eau déverse, fit cédé un barrage naturelle sur les deniers mettre à escalader de la paroi, elle se déversa dans un torrent violent, je ne pus que me laisser empoté, dans la chute je sentis mon postérieur être retenu surement par une souche, la force du torrent, fit plier l’os dans le sens inverse, je ne pus vraiment dire que cela m’ai fait mal.

Juste après je me trouvais sous l’eau à être balancé et expulser contre la roche, enfin l’eau finis par rejoindre le fleuve, me laissant sur le côté, coupe une vielle dépouille, perso n’aurai idée de venir ici part ce temps, et même si une âme assez folle pour le faire, il ne me verrait surement pas dans l’état que je me trouve, je suis tremper, le sang se mélangeant au reste de boue que l’eau n’avait pas balayé.

J’avais assez dure à respirer, mes cotes son surement touché, j’ai l’impression qu’il y a un truc plante en travers ma mâchoire… ma vue est trouble, je ne distincte plus rien avec cette pluie. La mort ne m’effraie pas, j’ai l’impression de l’être depuis longtemps. C’est dommage, j’aurais espéré le voir une dernière fois, m’assurer qu’il soit ressorti de Calembel, la première personne à avoir voulu me sortir de mon isolement…

Après ma fuite précipitée de Calembel, j'étais parvenu à rejoindre Valhaine où je m'étais refait une santé et un stock de poudre que j'eus vite fait de convertir en "jouets". J'avais également dû me fabriquer un nouveau briquet et m'acheter des vêtements neufs, mais grâce à mon pouvoir j'avais pu me refaire une bourse en vendant des bijoux en jade. La ville était très animée et les ragots allant bon train, j'y avais entendu parler d'un fleuve plus au nord qui menait aux Dieux. Je n'avais aucune croyance de la sorte mais la curiosité aidant, je fus pris de l'envie d'aller voir ce qu'il en était.

J'avais donc gagné Valhak après une longue marche mais ne m'y étais arrêté que brièvement. À l'aube du jour suivant ma nuitée à l'auberge, j'avais déjà les pieds trempés dans les abords boueux du fleuve et la météo s'annonçait désastreuse. C'est ainsi que je passais une journée entière à crapahuter dans la vase, le visage fouetté par une pluie incessante et je terminai mon avancée, à bout de forces, au bord d'un point d'eau formé par un barrage naturel. J'y avais créé un sommaire rempart de jade qui me permettait de rester à l'abri des éléments, mais en voulant puiser de l'eau, un craquement me fit sursauter et je tombai maladroitement dedans. Je n'eus pas froid, je m'étais habitué aux basses températures depuis le temps et je m'étais d'ailleurs défait du haut de ma tunique pour la laisser sécher sous mon abri de fortune.

Le craquement, il s'agissait du barrage formant le point d'eau qui avait cédé et je fus emporté par le courant se déversant. Je m'accrochai tant bien que mal mais je finis par lâcher prise et atterrir dans une flaque boueuse. Me répandant en imprécation, je me dégageai de là et me laissai rouler sur le côté pour reprendre mon souffle qui venais d'être mit à rude épreuve. C'est à cet instant que je perçut un bruit différent de la pluie, comme une légère plainte telle qu'en émettrait un animal souffrant. Je scrutai les environs en plissant les yeux et je finis par distinguer une forme allongée près d'un rocher. Je m'en approchai sans trop de méfiance et quelle ne fut pas ma surprise de constater l'impensable, aussi me récriai-je :

- Aéon ?!

Plus rien, je n’avais même pas remarqué la présence à côté de moi, j’entendais a peine le bruit de la pluie me tomber dessus. Je ne cherchai même plus à prendre conscience de ce qu’il y avait autour de moi. Peut-être aurai-je la chance de les revoir toutes les deux ?

Perdue dans les songes, je ne fis pas attention aux pas qui venait vers moi, a quoi bon ? C’était certainement un prédateur qui avait repéré l’odeur du sang et à la vue d’une proie facile, pourquoi aurait-il résisté ?

Je ne le lui en voudrai pas, au moins ma dépouille servirai de repas à un autre, même si je suis plutôt « grand » comme animal, je ne restai qu’un squelette ambulant balafré. Enfin ambulant plus vraiment maintenant.

Je viens à entendre une voix dire mon nom…c’est marrant je suis sur l’avoir déjà entendue il y a un moment maintenant, je tournai les yeux pour tenter de discerner la forme au-dessus de moi. Etais-ce une hallucination ?

Une façon de me dire qu’il allait bien ? Me donnait-on une chance de le voir une dernière fois avant de partir. Les yeux sur l’homme que j’apercevais et que je devinai plus que je le voyais, je souriais malgré moi, comme rassurée douce vision avant que mes yeux ne se ferme pour de bon et que dans un dernier effort les mots « Kaël » sortir presque éteint dans ma gorge.

Je l'entendis prononcer mon nom avant de sombrer. J'étais bien embêté, que faire d'elle ? Je m'accroupis auprès d'elle et la soulevai avec une aisance inattendue tant la pauvre était maigre. Le plus difficile fut de remonter jusqu'à mon bivouac avec elle sur les épaules tout en glissant sur le sol humide dans lequel mes bottes s'enfonçaient si profondément que j'avais parfois du mal à lever le pied. J'y parvins finalement et la déposai délicatement sur le flanc pour analyser son état qui s'avéra pitoyable.

Une de ses pattes arrières était visiblement brisée étant donné sa forme peu naturelle, et l'irrégularité du mouvement de son poitrail lorsqu'elle respirait -au moins était-elle encore vivante- laissait supposé que certaines côtes devaient également être abîmées. Il y avait aussi un éclat de bois plutôt grand planté dans sa mâchoire et pour couronner le tout elle semblait frigorifiée.

Ma première préoccupation était d'éviter l'infection que pouvait engendrer l'écharde, aussi tirai-je dessus d'un coup sec pour la dégager de la chair.

- Désolé Aéon, soufflai-je en pensant à ce que je devrais lui faire.

Priant pour ne pas qu'elle en ressente la douleur, je sorti de mon manteau une capsule de jade comme j'en avais fabriqué pour contenir mes explosifs et les préserver de l'humidité. En démontant un de ceux-ci, j'en récupérai la poudre pour l'appliquer sur la plaie avant de l'allumer avec mon briquet et une flamme aussi vive que brève eût tôt fait de cautériser la blessure. J'estimais ne rien pouvoir faire pour ses côtes, mais en arrachant la manche droite de mon bliaud j'en fis un bandage destiné à maintenir sa patte cassée en place. Enfin, j’aménageai l'abri pour qu'on puisse s'y tenir au sec tous les deux, ce qui finit de m'épuiser après tant d'efforts. J'allumai encore un de mes engins que j'avais élaboré pour parer les situations comme celle-ci, où du bois sec manquerait pour faire un feu. Il s'agissait d'une sorte de torche qui se consumait lentement et dont la flamme dégageait beaucoup de chaleur. Je la plantai près d'Aéon de sorte qu'elle profita le plus possible de son effet et m'adossai à la paroi dure et froide de mon mur de jade.

Fut-ce long et éprouvant, j'étais décidé à veiller ma protégée jusqu'à son réveil sans laisser la fatigue m'emporter, regrettant seulement de ne pas avoir d'occupation telle qu'un ouvrage de lecture pour trouver le temps moins long.

J’étais dans le noir, aucune lumière au loin j’entendais des voix m’appelle, elle me disait de me relever, même elle me demandait de pas « bêtement crevé là ». Je restai étrangement calme, j’avais une sensation étrange, une pointe de douleur, à peine perceptible.

Je ne me rendais compte de rien, je devais avoir dormi une bonne heure environ et lentement je revenais à moi, d’abord sans aucun mouvement, j’avais affreusement mal partout, mon corps est endoloris, il me semble sentir une légère odeur de brûlé, ce chair bruler.

J’avais les yeux entre ouvert mais il fallut dix bonne minutes pour commencer à discerner dans le floue ce qui m’en tournai, rêvais-je ou ses mur était vert comme du jade ? Je n’aie pas froid, j’entends le crépitement produit par le feu, mais un crépitement étrange, pas celui produit par des branches.

Je tentai de me rouler sur le ventre mais c’était impossible le mouvement m’en fuit toussé, je serai les dents, mes cotes me rappelant qu’elle aussi avait reçu des dommages. Je tournai les yeux vers une forme assise pas loin de moi, Eressea ? Non ce n’était pas son odeur, je la connais, je pensais avoir halluciné mais c’était bel et bien lui.

-Tu es donc sortir de Calembel ?

Lui demandai-je d’un voix faible, remontant un peu la tête pour le deviner, ma vue se rétablirai certainement assez vite.

Comme elle semblait retrouver ses esprits, elle me parla de Calembel et je souris à l'idée qu'elle ne m'ait pas oublié. Avant qu'elle ne soit pleinement réveillée j'enfilai mon bliaud abîmé bien qu'il fut encore humide car je ne souhaitais pas qu'elle voie mes cicatrices. J'en frissonnai de froid mais tant pis. Je ne pus réprimer un bâillement, mon corps réclamait le repos qui lui était dû. Enfin j'exposai calmement et brièvement ce qui s'était passé après mon arrestation.

- On m'avait condamné à la réclusion à vie et j'ai croupi dans un cachot humide pendant je ne sais combien de temps. J'ai finis par m'évader et j'ai réussi à me rendre à Valhaine pour me refaire une santé. C'est là-bas que j'ai entendu parler de ce fleuve et je suis venu en faisant une courte halte à Valhak. Puis je t'ai trouvée par chance et j'ai fait de mon mieux pour te soigner, mais je pense que tu devrais retourner en ville voir un...

J'hésitai entre les termes maréchal et médecin, optant finalement pour un compromis.

- ... spécialiste qui pourra te remettre...

Sur pattes ou sur pieds ? Je ne savais décidément pas comment m'adresser à elle.

- ... d'aplomb. Enfin c'est toi qui vois. Tu n'as pas trop froid ? Il me reste une torche si tu veux.

Je lâchai encore un bâillement. Je m'allongeai complètement aux côtés d'Aéon et voulus poser ma main sur son flanc comme pour la réconforter mais craignant de lui faire mal à cause de ses côtes, je m'en abstins finalement.

Je l’entendais se revêtir, j’étais encore dans le vague, c’est comme si j’avais pris des substances illicites, tous tournaient, le temps que le monde se décide à rester droite et net, je devais attendre.

Je sentis un mouvement derrière moi, il c’était allongé dans mon dos ?
L’image me troubla, mais je ne pouvais pas bouger, j’espérai ne pas avoir rouvert d’anciennes cicatrices, je n’avais pas envie de commencer à chipoter avec les plantes. Il m’expliquait sa fuite de Calembel, et je fus heureuse qu’il me soit tombé dessus.

-Je suis guérisseuse, une fois que mes pattes supporteront mon poids, j’irai chercher les plantes qu’il me faut…

En y repensant j’en ai des plantes ! Ca serais peux être possible de tenter de reprendre ma forme hybride pour avoir plus facile à me soigner à éviter de laisser Kaël de s’en occuper, je lui dois déjà beaucoup. Je ne pouvais pas le faire tous de suite, la douleur de la transformation plus celle que je supporte actuellement me rebutai quand même.

-Désoler, mais je ne serais pas rependre ma forme hybride de suite, je le ferais quand j’aurai un peu moins mal, la transformation est assez éprouvante.

Je touchai le sol de ma patte pour laisser apparaître les plantes garder rangée de mes affaires, cette même magie qui m’habille automatiquement entre chaque changement de forme. Prenant l’un des pavots récoltés plutôt dans la semaine, je manquai de l’avaler mais le recrachais attend, les délires serais à éviter.

Après quelques minutes la douleur s’atténua et je pus me remettre sur mon ventre me tournant vers Kaël, ramenant ma tête vers lui, avec une petit grimace quand je m’appuyai sur mes cotes.

-Merci de m’avoir aidée.

Ses remerciements me touchèrent, et je me sentis apaisé pour la première fois depuis longtemps. Cela me décida à tout faire pour l'aider davantage.

- Tu parles de plantes médicinales, veux-tu que je m'en occupe pour toi ? J'ai fait mon possible pendant ton sommeil mais si tu me dis ce qui pourrait t'aider exactement...

J'étais vraiment épuisé, tout mon corps me le faisait ressentir. Mais que dire d'Aéon dans son état ? Je songeai aussi qu'il nous faudrait éventuellement manger, surtout elle dont la maigreur était effrayante. Si je devais aller des plantes, j'en profiterais probablement pour tailler un bâton avec lequel je tenterais de harponner quelques poissons dans les eaux du fleuve. Ce serais fastidieux, mais dans mon état il était exclu de créer un outil plus approprié avec la magie, je ne le supporterais pas. La seule idée d'en fournir l'effort m'arracha encore un bâillement.

- Je pourrais en profiter pour pêcher aussi, tu dois avoir faim, non ?

En tout cas moi j'ai les crocs. Je souris rien qu'en songeant à lui faire la blague.

- En ce qui me concerne, j'ai les crocs. Ça nous fait un point commun.

Je relevai difficilement la tête, l’observant il semblait exténué, j’attrapais doucement sa tenue pour le retenir le relâchant aussi vite, avec mes canines je voulais éviter de le lui troué.

-Ne te prend pas la tête, tu en as déjà assez fait, j’ai besoin de repos…et toi aussi.

Je reposai la tête, pas vraiment le choix ça me lançais dans le dos et avec le pavot je risquai de vouloir profiter de l’endormissement de la douleur et demain je le regretterai à coup sûr.

-Pas de poissons, je ne veux plus voir ce fleuve…on verra demain.

Je restai fixée sur lui et observait son mur de pierre c’était assez originale comme magie, le vert de ses yeux est pareil à cette pierre. J’avais décidément difficile à retrouver une vue totalement net, pour les soins je verrai aussi demain, j’avais envie de sombrer, peut-être était-ce parce que la douleur interne m’assommait ? Mes côtes restaient assez ennuyantes.

Comme elle refusait mes propositions, je ne voyais pas ce que je pouvais faire de plus pour elle. Au fond, j'en étais égoïstement heureux car je pouvais de fait me laisser aller à la fatigue croissante. D'ailleurs je m'endormis très vite malgré la pluie et le froid.

Je me réveillai très tôt le lendemain alors qu'Aéon semblait encore assoupie. Je gravai dans mon mur que j'étais parti chercher à manger et je m'en allai quérir des baies ou des fruits pour accompagner le poisson que j'essaierais de pêcher plus tard.

La pluie avait cessé mais le temps restait maussade, et il me fallut parcourir quelque distance que mes courtes jambes trouvèrent fort longue avant de mettre la main sur des myrtilles bien plus accessibles que les cerises trop haut perchées que j'avais trouvées un peu plus tôt. Ne pouvant résister à l'envie -et la faim- j'en grignotai déjà quelques unes et ne voyant rien d'autre à ramener, j'en emportai autant que possible avant de revenir vers le campement. En route, je trouvai un bâton idéal pour être taillé en harpon que je ramassai et ramenai également avec moi.

Une fois revenu à mon point de départ, je déposai le tout et m'enquit de savoir si Aéon s'était réveillée.

Je n’avais jamais aussi bien dormi étais-ce parce que j’étais tellement HS ou le fait que Kaël soit revenu vers moi ? Je n’en avais aucune idée, soit-il qu’il n’était pas là quand je me réveillai il m’avait laissé un message. J’espérai qu’il ne soit pas allé vers la rivière.

Je profitai de son absence pour reprendre ma forme humaine, enfin d’hybride et m’occupai des plaies que je pouvais atteindre et surtout faire quelque chose. Je venais à nettoyer la plaie cautérisé.

Ceci étant fait, j’entendis des bruits de pas et me retourna vers Kaël qui revenait, replaçant de suite ma cape sur mes épaules, je l’accueillis avec un petit sourire crispé, je venais de me donner un coup dans les côtes.

-Je pu reprendre ma forme humaine.

Quelle surprise de la retrouver humaine, enfin presque, et j'avais l'impression de la redécouvrir. La première fois, j'avais été trop surpris par sa queue et ses oreilles et n'avais finalement pas prêté attention au reste mais je fus comme envoûté par sa chevelure qui me paraissait de la spessartite liquide coulant sur un visage qu'on aurait dit taillé dans la roche tant sa maigreur émaciait ses traits. Sa peau était pourtant aussi lisse qu'un galet et ses yeux que j'avais à peine remarqués sous sa forme animale brillaient comme deux saphirs clairs sertis dans un chef-d'oeuvre d'orfèvrerie. Et puis finalement ces oreilles ça lui rendait l'air mignon bien que velu. À son sourire déformé, je devinai qu'elle souffrait de ses blessures mais je ne lui fis pas l'affront de m'inquiéter de son état comme s'il s'agissait d'un nouveau-né.

- Bonjour jeune demoiselle ! riai-je. Tiens, j'espère que tu aimes ça.

Je lui déposai les myrtilles en lui offrant mon plus beau sourire dont j'ignorais, à ce moment-là, qu'il dévoilait des dents que ma gourmandise avait rendues toutes bleues. Inconscient de mon allure ridicule, je lui décrivit avec maints détail ma recherche de vivres sans lui cacher qu'elle était privée de cerises à cause de ma trop petite taille. Je m'étais assis ce faisant, et terminai mon monologue en concluant sur mon intention d'aller pêcher munis de mon harpon rudimentaire en me redressant comme si j'allais chasser un ours à mains nues.

Je ne fis pas de remarque de remarque quand il me sourit, en fais-j’ en ris plutôt, c’était étrange cette façon que j’avais d’agir avec lui, habituellement je me serais plutôt éloigner d’une personne se montrant trop ‘’proche ‘’.

Autant le comportement d’Eres avais tendance à me taper sur le système que celui de Kaël ne me dérangeait pas, mais ce n’étais pas encore la même chose, il était à la fois proche que distant. Enfin j’acceptais avec plaisir. Je lui souris sur le coup des cerises, c’est vrai que l’on n’est pas bien grand autant l’un que l’autre même si j’ai presque 10 cm en plus.

Il me parlait de partir péché et de suite je me retournai vivement vers lui occasionnant un bon coup dans mes cotes. Je me les tenais tout en ma rapprochant un peu de lui.

-Non ! Ne vas pas au fleuve, on trouvera certainement du gibier dans les bois…

En y repensant j’étais venue ici pour ce vieux qui aurait connu les eikyuus. Je me retournai vers le haut du bois, rien ne laissai penser à un endroit qui pourrais laisser abriter une cabane.

-A la base j’étais venue ici pour trouve un vieux qui vivrai près du fleuve, il aurait entendu parler de ma race. J’aimerai bien le rencontré.

Comment ça pas de poisson ? me lamentai-je mentalement en regardant mon harpon avec dépit. Après tout j'avais vécu longtemps à Calembel et je m'étais peut-être un peu trop habitué à la cuisine de là-bas. Je tentai tout de même une vague protestation :

- Mais comment je vais chasser du gibier avec ce cure-dent ?

Mais je savais déjà à la sa réaction plutôt vive que le débat était clos avant même d'avoir commencé. Aussi me résolus-je à l'accompagner dans sa quête.

- Soit, je suppose qu'il serait optimiste d'espérer que tu aies la moindre idée de l'endroit où le vieillard pourrait se trouver ?

Lâchant mon bâton, je ramassai mes autres effets et endossai le tout pour lever le camp. J'étais venu ici sans but réel, et voilà que j'étais réuni avec Aéon et qu'elle m'embarquait dans sa propre aventure. Étrangement, cela me donnait des frissons d'excitation. Mais nous n'étions pas encore en route que ma camarade était déjà en piteux état et j'étais exagérément inquiet pour elle. Si quoi que ce soit venait à mal tourner, pourrais-je seulement la protéger ? Je le souhaitais de mon coeur.

En tout cas je lui tendis la main à la fois comme pour l'inviter à me suivre et lui signifier que je serais là pour l'aider quoi qu'il advienne.

- Allez, cette fois personne ne viendra nous empêcher de partir se perdre ensemble !

Ignorant toujours la teinte de ma dentition, je lui dédiai le plus large sourire qu'ait jamais exprimé mon visage.

Je lui saisis la main, pour une fois je savais plus ou moins ou se trouvait mon objectif, aussi je ris en remarquant que le nain avait retenu le fait que je n’aie pas le sens de l’orientation. Une fois debout aidé par celui-ci. J’attendais qu’il soit paré pour me mettre en marche, avait toute ses affaires sur le dos. Je n’avais pas pour habitude de prendre grand-chose avec moi.

-D’après ce que j’ai compris il se situerait un peu en hauteur du fleuve, on ne devrait plus tarder à trouver sa cabane.

Je lui aurais bien proposé de prendre quelque chose mais avec mes cotes je n’étais pas sûr de pouvoir vraiment endosser un poids quelconque. Je marquai un rictus quand il sourit de nouveau à pleine dents.

-Heu Kaël tu as vraiment un beau sourire, mais avec les dents mauves ça casse un peu le charme.

Lui expliquai-je d’une voix douce et souriante pour ne pas qu’il le prenne comme une moquerie. Nous avancions assez bien malgré mes pas maladroit et mes nombreux arrêts pour reprendre mon souffle, ce n’était pas comme une montagne escarpée.

Mais les terrains étant fort changent, j’avais assez de mal avec ma jambe brisée. Heureusement que Kael m’offrait son soutien avec ses propres charge, j’eu repéré un bâton assez long et robuste pour m’appuyer dessus et éviter de le faire traîner mon poids en plus.

J’avais une certaine gêne à me laisser aider de la sorte, guérisseuse de pacotille pas fichue d’auto-guérison. Après 2 bonne heure de marches, nous n’avions pas vraiment croisé de proies susceptible de nous…enfin lui servir de repas. Mais les traces un sol indiquait la présence de lapin, j’humai l’air, l’odeur est fort présente, ils sont dans le coin. J’en informai Kaël.

Et pas loin de là se dressai une cabane à quelques mettre à peine, je proposais donc à Kaël cette alternative.

-Regarde le sol, ils y a des lapins ici, je ne serai pas t’aider à chasser et il y a une cabane là-bas c’est peut-être celui que je cherche, on si retrouvera que je ne te gêne pas.

Je le quittai pour me rendre jusque-là, a première vue cela semblai désert, je m’approchai du cabanon et voulu y frapper mais celui-ci s’ouvrir dans un crissement strident, à m’en faire un frisson dans le dos. Une main sur mon épaule me fit sursauté, ce qui me valus de manqué de taper sur le vieux.

Je regardai autour de nous pour voir si Kaël n’arrivait pas.

-Que me vaut votre visite ?

-L’Eikyuu ça vous parle ?

Lui demandai-je avec un tact des plus habituelles chez moi. Le vieux me sourit et me dévisagea l’insistant de son regard me gêne, si c’était bien cette personne et que les rumeurs s’avérait être vraie, peut-être aurais-je les réponses que je cherche.

- T’es encore envie toi ?

Le taux hautain sur lequel il me disait ça, me fit comme un coup de poing dans le ventre.

-Cela dépend ce que vous entendez part survivre.

-Tu es trop jeune que pour être une survivante, tu nées d’humains c’est bien ça.

J’étais assez étonné, il connaissait donc bien mon espèce.

-Ma naissance m’importe peu, pourquoi a-t-on exterminé les eikyuus

Aéon me renseigna sur l'état de mes dents et je m'empressai de refermer la bouche qui ne s'ouvrit plus du tout par la suite. Nous nous mîmes en route à la recherche de la cabane mais elle progressait difficilement et je ne pouvais lui apporter qu'un maigre soutien. Alors que l'endroit que nous recherchions nous apparaissait, elle me montra les traces de lapins et me convainquit d'aller en chasser pendant qu'elle irait voir l'homme avec qui elle souhaitait s'entretenir. J'acquiesçai et nous nous séparâmes un instant, ce qui ne manqua pas de m'angoisser quand je me retournai pour la voir s'éloigner seule.

Les empreintes des rongeurs à longues oreilles se perdaient dans des fourrés impénétrables et je me demandais bien comment les débusquer là-dedans sans m'égratigner partout. J'optai pour une solution subtile et m'éloignai un peu pour ramasser un outil adéquat à ma chasse : une énorme pierre qui s'écrasa bientôt sur les fourrés. Deux lapins s'en échappèrent et je me lançai à la poursuite du plus dodu qui détalait vraiment trop vite. Je tentai de le plaquer au sol en me jetant dessus mais je m'étalai dans la terre encore humide. Je continuai à me ridiculiser ainsi pendant un bon moment jusqu'à ce que, à bout de souffle, je me décide à enfermer l'animal dans une cage de jade aussi réduite que possible pour économiser mes forces. Cela fonctionna et je portai mon futur repas à hauteur de mon visage en le taquinant de l'index avec ma main gauche. Il me fallut le retirer très vite car l'engeance n'avait pas hésité une seule seconde à y planter ses dents et je le regardai d'un oeil rancunier alors que je suçais mon doigt ensanglanté.

- On verra bien qui mangera l'autre.

Emportant la chose avec moi, je me dirigeai vers la cabane où je frappai à la porte poliment en attendant qu'on m'invite à y entrer.

Ne voyant pas Kael arriver, le vieux finit par me faire rentrer dans sa cabane…quelque peu lugubre et qui fessait plus taudis voir cabane à outils, m’enfin je n’oubliai pas de le prévenir que j’étais accompagné. Et sur ce j’espérais qu’il revienne assez vite l’endroit me donnait la chair de poule avec ses têtes d’animaux accrocher au mur…de mieux en mieux c’était quoi cette endroit ?

On venait à frapper à la porte et cet avec soulagement que j’aperçus Kael derrière quand le vieux vient à lui ouvrir…Il compte se balader longtemps avec son lapin encore envie ? L’homme le fit entrée et il se décida à me répondre.

-Les eikyuus non pas réellement été exterminer, ce fut plutôt de la mal chance, certains être dangereux ont été abattus, mais pour le restes c’est le virus qui s’est chargé du restes.

-Le virus est serais donc le responsable…

Pensais-je à voix haute, dans un sens la réponse me rassurait, ce n’est pas à cause du démon.

-Ce qui est étrange c’est que toi tu sois là ! Il doit bien restée des eikyuus un peu partout mais ils sont totalement humains, mais tu es une exception, donc une nouvelle engeance est revenue à la vie.

Je fronçais es sourcils, engeance ? C’était sympas de m’insulter sans me connaitre. L’homme se tournait vers Kael.

-Elle ta prévenue qu’elle est à semi-démon ? Qu’elle peut donc te tué sans la moindre réticence !

Je baisse les oreilles, je le lui avais bien dit mais c’était avant que l’on soit séparé. Donc s’en souvenait-il ? Je le regardai ennuyé, l’homme me fait passer pour quelqu’un de fourbe alors que je ne veux faire aucun mal.

-Je sais me contrôlé.

Mentais-je, le vieux se retournai vers moi il semblait amusé par la situation, peut-être avait-il de la rancune en vers les eikyuus, ce que je pouvais comprendre.

-Tu ne t’es donc ne jamais retourner contre quelqu’un ? Même juste blessé ?

Prise au dépourvu je tentais de ne pas trop exprimer mon mal l’aise, mais mon attitude me trahissait.
Il vient à sourire comme ravis, ça répondais bien à ses attende, j’étais bel et bien un être dangereux.

-C’est bien ce qu’il me semblait, des amis ? Des inconnus ? Des ennemis…ta famille ?

J’aurai bien voulu lui faire ravalé ça langue à ce moment-là, mais c’était répondre a ces provocations, je soupirai puis le regardai avec un air amusé et sarcastique je lui répondais.

-Ne jouez-vous pas à un jeu dangereux ? Si vous me prenez pour un être dangereux, je pourrai très bien m’en prendre à vous sur le champ.

Il éclata de rire.

-Donc en plus d’être manipuler part un démon tu es toi-même agressive, un vrai danger public.

Je ne répondais rien, je ne m’énervai pas, simplement qu’il avait raison, je m’avançait sans un regard vers le deux je quittai la cabane, il ne me dirait certainement pas si l’entité pouvait être contrôlé ou pas.

J'assistai à la scène impuissant. Une fois le dialogue terminé, Aéon s'en alla précipitamment et je la regardai sortir sans un mot avant de me retourner vers le vieillard. Il me regardait comme s'il s'attendait à ce que je le remercie de m'avoir prévenu du danger qu'elle pouvait représenter mais je ne le fis pas. Au lieu de cela, je m'approchai et lui dédiai un bon vieux coup de poing à la mâchoire, faute de pouvoir l'atteindre plus haut, avant de le traîner dehors. Alors seulement, je lui rendis le sourire qu'il avait offert à Aéon plus tôt et allumai la mèche d'un puissant explosif que je jetai à l'intérieur du cabanon moisi. Tout vola bientôt en éclats et un début d'incendie aurait tôt fait de brûler les décombres. Satisfait, je m'éloignai en suivant les traces de la rousse tandis que le vieux éructait derrière moi :

- Quel dommage, maître Nain, j'aurais pu vous révéler bien des choses, même vous concernant.

- Quel dommage, vieux sénile, j'aurais pu vous laisser là-dedans, rétorquai-je sans me retourner.

Comme elle n'avançait guère vite, je rattrapai vite Aéon et me remis à sa hauteur.

- Hé, je te dois des excuses. Je viens de me souvenir que tu m'avais déjà avoué tout ça, et je l'ai oublié malgré le fait que ce devait être important pour toi. Et puis, moi aussi j'ai des secrets, tiens par exemple : je ne t'ai jamais dis que j'étais un Nain. Et crois-moi, c'est une race au moins aussi malfaisante que les démons. Alors, est-ce que tu veux bien m'accorder ton pardon ?

Décidé à lui arracher une réaction par tous les moyens, je lui découvris à nouveau mes dents qui devaient toujours être bleues.

J’étais vraiment furax et malgré le fait que ma jambe me fasse souffrir je ne voulais pas m’arrêter, si ce n’étais le bruit d’une explosion qui me fit faire volteface, je me retournai surprise, la cabane du vieux était en feu et Kael me rejoignit assez vite.

Je reprenais une bouffée d’air pour éviter de lui partager ma mauvaise humeur, il venait s’excuser de ce qui c’étais passé, ce n’étais pas la peine et il se justifia en prenant sa propre race comme exemple, je lui souriais légèrement.

-Tu n’as rien à te faire pardonner, il reste un monde de différence entre un nain et un démon, tout comme un démon et un semi démon.

Au moins j'avais obtenu une réponse, et elle m'offrait tout juste la possibilité de lui dire exactement ce à quoi je voulais en venir :

- Et toi non plus tu n'as à te faire pardonner quoi que soit. Pas plus que tu ne dois t'en vouloir toi-même d'être ce que tu es. Tu ne l'as pas choisi et tu en souffres plus que quiconque.

Je poussai un soupir et me décidai à retrousser la manche qui dissimulait mes cicatrices.

- Regarde ça. Ce n'est pas l'oeuvre d'un semi-démon qui influence une personne innocente. Ce sont mes propres frères qui ont choisi de me l'infliger de plein gré. Ce qui fait de nous quelqu'un de bien ou pas, quelqu'un qui peut être aimé ou pas... c'est ce que nous choisissons de faire. Je pense que c'est à toi que reviens la décision de te laisser aller à ce qui sommeille en toi ou de lutter contre. Et si tu choisis la deuxième option, je serai là pour te soutenir si tu veux bien de moi. Dans le cas contraire, je peux veiller à t'empêcher de nuire. Qu'en penses-tu ?

Je restai fermement planté devant en tentant de saisir son regard. Pour une étrange raison, j'avais le sentiment de ne pas pouvoir simplement l'ignorer et passer à autre chose. Le désir de l'aider brûlait en moi comme rien d'autre auparavant, même ma rancune envers les Nains semblait dérisoire comparé à ce sentiment.

Je ne fus pas vraiment surprise par les cicatrices de Kael, je le sais ne pas être la seule à avoir un passé douloureux et difficile, nous en avons certainement tous un ici. Je relevais les yeux vers lui, lui souriant un peu.

Mais le problème me restais le même, de plus il venait à me demander quelque chose que j’avais toujours refusé par la passé. Quoique je ne savais pas comment comprendre sa demande. Ici devant toi se trouve une personne qui ne sait pas lire entre les lignes.

Je restai hésitante malgré tous, je ne voulais pas risquer de le blesser par un moment d’égard de ma part. M’aider à lutter ? Le pouvais-je réellement c’était surtout ce que je voulais savoir, mais le vieux ne me l’aurais certainement pas dit s’il y en avait réellement la possibilité ou non.

-J’aimerai vraiment savoir si l’entité peut réellement être contrôlé, au moins être sûr de ne pas à avoir te faire de mal.

Je venais à m’assoir sur un tronc couché, ma jambe et mes cotes me rappelant qu’eux non plus n’allaient pas bien. Je soufflai pour penser à autre chose, autant les idées noires que la douleur se réveillant.

Je comprenais son dilemme au fond. Quelle horreur ce devait être d'avoir peur de soi-même. Je n'avais pas encore eu l'occasion de voir le mauvais côté mais je n'étais guère effrayé. Comme elle s’asseyait, je vins me poser à côté d'elle en la gratifiant d'une bourrade amicale.

- Elle ne pourra jamais me faire de mal, tu n'as pas à t'inquiéter de cela. S'il existe un moyen de la contrôler, je t'aiderai à le trouver car je refuse de t'abandonner à ta détresse.

J'avisai le lapin toujours enfermé dans sa cage et le sortis de là en le tenant par la peau du dos. Je le tendis vers Aéon pour qu'elle s'en saisisse.

- Je suis persuadé que tu es incapable de faire le moindre mal à un être innocent. La nature nous a doté de certains traits que l'on n'a pas forcément voulu. Mais en chacun de nous elle a laissé le libre arbitre, et refouler la nature est une option que permet ce libre arbitre. C'est notre droit à rester maître de notre destinée.

Je la dévisageai d'un air grave, est-ce que je pouvais parvenir à la convaincre ?

Je baissai les oreilles, lui fessant une fausse mine agressive, pour réagir à sa bousculade. Si c’était aussi facile, je ne serais pas aussi inquiète part l’entité. C’est parce qu’elle se manifestait sans crier gare, que je restai entêtée sur l’idée d’isolement.

J’avais un peu dur à comprendre ces personnes qui me tendait la main, j’ai toujours cru que les être comme moi était irradier sans la moindre empathie, mais la plus part des personne que j’avais croiser, ne l’entendait pas comme ça.

Il tendait le lapin vers moi et je me reculai ne comprenant pas de suite…incapable de m’en prendre à des innocents, Tany et ma mère alors ? Même si je ne succombais plus aussi facilement à la tentation du démon, je l’avais quand fait il y a quelques années.

Je voulais bien accepter son aide, mais qu’il n’oublie pas que je reste un être potentiellement dangereux. Le démon ne ressent rien, que ce soit physiquement ou mentalement, ça seul motivation étant de survivre. Elle devrait donc me laisser un peu tranquille non ?

-Pas de plein gré… mais je ne peux rien faire contre l’entité…ma sœur et ma mère ont été assassiné de mes propres crocs.

Mon cœur se serra, je n’avais aucune envie d’en parler, mais c’était sorti tous seul.

-J’ai été incapable de protégée ma propre famille.

Aéon était décidément très bouleversée et j'avais du mal à trouver les mots justes pour la réconforter.

- Tu ne pouvais pas t'y attendre, si tu avais pu éviter cela de quelque manère je suis certain que tu l'aurais fait. Malheureusement, on ne peut rien contre la fatalité... tentai-je.

Je commençais à douter de pouvoir la réconforter, et j'envisageai de fait une autre approche pour ne pas trop l'effaroucher.

- Écoute, je ne pense pas qu'aucun mot puisse t'aider après ce que tu as vécu. Si tu ne souhaites pas en parler c'est ton droit et je n'ai pas à te harceler de questions sur le sujet. Mais si au contraire tu veux une oreille attentive, qui t'écoutera simplement sans jugement pour que tu puisses extérioriser ta douleur, je te prêterai la mienne. Que ce soit un silence ou un flot de paroles incessant, je voudrais que tu acceptes que je sois à tes côtés, même si je ne peux te réconforter. Je pense qu'être là, tout simplement, est le plus que je puisse faire pour toi dans un premier temps. On verra si plus tard tu veux me confier davantage.

Je repris délicatement le lapin en glissant mes mains sous son ventre et le laissai filer, à nouveau libre.

- Il reste toujours un espoir pour tout le monde, murmurai-je.

Je lui souris, ces paroles me réconfortait plus qu’il ne s’en doutait, je commençai enfin avoir de la lumière dans ce sombre couloir. Je ne lâcherais pour rien au monde cette main tendue.

-Merci. Je l’accepte volontiers ton aide Kael.

Je lui souriais, un visage confiance et s’épanouissant lentement, je commençais vraiment a entre voir une raison à ma vie, une envie de me battre. C’était décider, j’apprendrai a contrôlé l’entité, je ne restaurai plus à broyer du noir.

Je le regardai relâcher le lapin, puis le fixait lui, je ne dis plus rien, mais mon visage continuait à dire merci. Je gardai un moment le silence, puis lui expliquait donc cette fameuse journée, assez difficilement.

-Je n’avais aucune idée de ce que j’étais un dépars…ça s’est passé une nuit j’avais 12 ans à l’époque. Elle m’est apparue en rêve, et quand je me suis réveiller…je n’avais plus rien avoir avec l’enfant que j’étais, cet apparence de bête, mais pas seulement, je n’étais pas maître de mon corps, ma sœur Tany se trouvait dans le couloir, je l’ai croisé, elle a voulu se cacher auprès de ma mère.

Je reprenais mon souffle jusque ici j’avais toujours réussis à faire profil bas, ne pas me laisser emporter par la tristesse. Mais pas cette fois, les larmes s’échappaient toute seules.

-Je les voyais, je savais ce qu’allait faire l’entité, mais je n’eus pus qu’assister à leurs massacre. Je lui ai plusieurs fois demandé, pourquoi ? Mais elle ne m’a jamais répondu. Les habitant de mon village mon ensuite prise en chasse, je ne savais pas comment repasser à ma forme humaine à ce moment-là. L’entité ma sauvée, je voulais les laisser m’avoir, mais elle ne m’en a pas laissé le choix.

Je regardai le sol, c’était il y a maintenant 8 ans, mais les images étaient encore bien net dans ma tête.

-j’ai décidé de m’isolé pour éviter de faire du mal au gens, je me suis efface du monde pendant 8 ans, je n’ai jamais perdu ma nature humaine, et je n’ai donc jamais vraiment pu prendre le mode de vie d’une bête. Et là encore si l’entité n’avait pas été là, je ne serais pas là aujourd’hui.

Je gardai un moment le silence.

-Dans un sens je remercie l’entité d’avoir poussé ainsi mon instinct de survie, j’ai pu faire ta connaissance.

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Juste une dernière fois... (PV Kaël)

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