En ce monde monochrome. (Pv Õshi)

Son comportement définitivement enfantin effaçait complètement l'illusion que j'avais d'accompagner une femme adulte. De tout ceux que j'avais rencontré à Nürnen, elle devait être le plus étrange personnage à avoir croisé ma route.

- Hé bien, Tsuki, j'apprécie de parfois m'éloigner un peu des villes pour être au calme dans un endroit comme celui-ci. Je m'occupe sereinement et je me vide l'esprit.

Il était hors de question d'avouer à une enfant que je tuais de sang froid, je risquais de la traumatiser. Après réflexion, je commençais à me demander si j'étais vraiment la personne idéale pour m'occuper d'elle. Mais bon, il s'agissait seulement de l'accompagner jusqu'en ville et une fois là-bas elle ferait sa vie tandis que je repartirais probablement vaquer à l'une ou l'autre de mes occupations.

Je continuai à suivre l’homme masqué, d’un bon pas décider, l’écoutant m’expliqué sa présence ici même, d’un pas léger, je viens à me stopper soudainement, j’avais ressentis des vibrations plutôt lourdes venant d’un peu devant nous.

Tirant dans son bras pour le stopper, j’analysai la chose qui se déplaçais là-bas devant nous, c’était gros, vraiment gros bien plus gros qu’un ours, ça se déplace à quatre pattes me semble-t-il. Je suis malheureusement trop loin pour que l’écho me donne une image dans ma tête.

-Attention, il y a quelque chose de gros a 10 m vers devant nous ça se déplace plus vers la gauche, ça ne nous as pas repéré.

Mes oreilles s’agitant pour percevoir un son, un cri qui pourrait me donner une idée de ce à quoi on pourra bien avoir à faire. Je n’attendais pas d’avoir le consentement d’õshi, je le lâchais remontant dans les arbres pour m’en approcher, pas très rapidement pour laisser l’homme me suivre et surtout éviter de nous faire repérer.

Je suivis la Kitsune sans poser de question, escaladant un arbre avec agilité pour gagner de la hauteur. Je fis attention à rester suffisamment près d'elle tout de même. Je lui demandai à voix basse :

- Qu'est-ce cela peut bien être d'après toi ?

J'écartai un pan de ma cape pour libérer Duvaile.

- On a besoin de renseignements, va mon brave, mais soit prudent.

Je regardai la chauve-souris s'en aller et me retournai ensuite vers Tsukiyo.

- Je te présente Duvaile, mon plus cher compagnon. Il pourra nous rapporter avec précision ce qui se trouve là-bas.

J'avais envie de bouger mais je ne voulais pas laisser la demoiselle derrière moi, aussi restai-je sagement à ses côtés, prêt à la protéger.

Õshi m’avait très vite rejoint, ce qu’il y avait pour l’instant je ne le savais pas, mais je ne tardais pas à pouvoir lui répondre, une silhouette se formait dans ma tête, 4 pattes, haut, carnivore, ça semble être imposant.

-On dirait un genre de loup, d’ici je ne peux pas être vraiment sure.

J’observai l’homme qui semblait parlé tout d’un coup à quelqu’un d’autre et je remarquai alors une petite chauve-souris s’envolé, je m’arrêtai un instant la regardant les yeux pétillants.

-Haaa trop mignonne !

J’en rigolai aussi mentalement, imaginer une personne tel que Õshi avoir un petit animal comme celui-là en guise de compagnie. Je me retournai en la direction de ce truc étrange, je pourrai mieux l’approcher en restant discrète si j’étais plus petite …ha mais oui.

Je changeais alors de forme, devenant un renard de taille tout à fait normale hormis mes queues, et courus vers l’animal en question et ho ! Il s’était rapprocher plus vite que je ne le pensais, et comme je surgissais devant lui, j’eu juste le temps de freiner des 4 pattes.

Déjà pivotante pour prendre la poudre d’escampettes, je revenais vers Õshi pour le prévenir que notre ennemi nous avait bel et bien repérés et pris en chasse. Remontant dans le plus haut de l’arbre, heureusement que les renards son agile.

Je la regardai se transformer en un magnifique renard argenté et descendre imprudemment de notre perchoir pour aller identifier ce qu'elle avait repéré. Elle remonta aussi vite qu'elle était descendue et me prévenu qu'un truc monstrueux nous avait pris en chasse.

Je me risquai moi-même à m'approcher de la bête mais Duvaile revint très vite pour m'informa de ce qu'il avait vu : un loup démesuré et difforme qui se dirigeait bel et bien vers nous. Agrippant mes armes sous ma cape, je fis signe de la tête à Tsukiyo de rester en retrait et continuai de m'avancer vers le traqueur. Un loup, il fallait que ce soit un loup ! jurai-je. Il était effectivement monstrueux, tellement que je retournai fissa auprès de la renarde.

- Cela s'annonce mal, lui déclarai-je, un peu inquiet.

Il nous avait déjà repéré, impossible de le piéger et c'était pourtant la seule chance pour moi de venir à bout d'une chose pareille. Sans l'effet de surprise, mon aptitude au combat était quasiment nulle et je ne voulais pas risquer la vie de Tsukiyo.

- On tente de s'échapper ? proposai-je.

S’échapper quoi ? Mais il rigolait ! Enfin un peu d’amusement, je reprenais ma forme humaine et le regardait en souriant.

-Fuir ? Ce truc ne me fait pas peur ! A nous deux on doit pouvoir l’avoir.

Encore sans attendre son consentement, je me lançais en plein sur la bête sortant, une fine dague de ma manche, et lui plantait, entre les deux omoplates, rendant le loup fou de rage et plus qu’énervé.

Il se ruait dans tous les sens mais je n’avais aucun mal pour tenir dessus je rigolais amuser de la situation absolument pas consciente du danger, j’allais mourir de toute façon assez vite alors si je devais commencer à m’en faire pour la moindre chose, je ne pourrais pas vraiment pleinement ma vie.

Le loup se projeta dans un arbre et je sautai au dernier moment, ratant la branche que je visais le coin tant fort sombre, je ne fis pas vraiment attention a ou elle se situait exactement.

En fait elle se révéla plutôt inconsciente et attaqua le monstre brutalement. Lorsqu'elle fut éjectée, je me lançai à mon tour à l'assaut avec mes deux épées à une main. J'en plantai une entre les vertèbres et de l'autre je tailladais la chair, bien que cela s'avéra difficile au vu de la résistance du cuir.

La bête se tordit pour tenter de m'attraper dans sa gueule et je dus abandonnant ma position, et une arme, pour me raccrocher à un arbre. Je n'avais pour le moment aucune idée de comment vaincre une telle chose et mes yeux se tournèrent vers Tsukiyo en espérant qu'elle ait une idée constructive. Cependant, je ne la voyais nulle part et cela m'inquiéta. Du coup je montai un peu plus haut pour élargir ma vue et ordonnai à Duvaile de m'aider à la retrouver.

- Tsuki ! Où es-tu ? criai-je.

J’avais atterri entre les branches et reprit ma forme de renard pour éviter surtout que l’on voie mon plantage et ainsi le loup occupé, ne pourrait me suivre et je l’occasion me fus offert, me présentant sur l’arrière, il ne m’avait absolument pas vu, reprenant ma forme humaine, je lui sectionnais les tendons des pattes arrières de mes griffes.

Il voulut se retourner pour se débattre, mon mes pattes flanchèrent sans qu’il ne puisse y faire quelque chose, grondant furieusement contre nous, je prenais appui sur sa croupe pour m’éjecter vers le haut et atterri un peu à côté d’Ôshi, un sourire sadique sur les lèvres et une joie malsaine dans le regard.

-Ici !

Lui répondait-je en me tournant vers lui, j’avais tendance à voir comme un dédoublement de la personnalité, lors de mes combats, peut-être cela venait-il du renard ? Peu importe cela ne me dérangeait aucunement et amusant grandement.

L’animal au sol, tentait encore de nous faire face, un peu idiot ce loup, je prenais une petite lame, semblable a une longue aiguille triangulaire et lui balançait en pleine tête, ce qui ne le tua pas sur le coup.

Je souriais, me laissant tomber me rattrapant une fois sous la branche pour me balancé vers lui, tous en l’observant, il est vraiment gros ce truc et il essaie encore de se défendre.

En fait, Tsukiyo était réellement bien plus dangereuse qu'elle ne le paraissait. Après avoir lacéré la bête sous mes yeux ébahis, elle revint à mes côtés comme si de rien n'était, la mine réjouie. Elle planta un couteau entre ses yeux mais la bête continuait de s'agiter, aussi me donnai-je la peine d'aller l'achever, en récupérant au passage mon arme toujours plantée dans son dos. J'enfonçai donc d'un coup de pied le couteau de Tsukiyo et l'agrémentai d'un coup d'épée enfoncé d'estoc dans l'oeil. La besogne accomplie, je rejoignis la renarde en la regardant d'un air hagard.

- En réalité, tu es vraiment dangereuse, n'est-ce pas ?

Je rangeai mes armes sous ma cape et accueillis Duvaile au même endroit. Je commençais à me demander pouruqoi j'escortais quelqu'un qui serait bien plus apte à me protéger moi que l'inverse.

En entretemps j’étais repartie m’assoir sur ma branche, observant l’homme qui revenait vers, il devait certainement être étonnée de me voir me défendre aussi bien depuis le début j’ai l’impression qu’il me considère comme l’enfant de 10 ans que je suis sensée être. Et ça question me fit esquisser un petit rictus nerveux.

-Nous sommes entrainer au combat dès le plus jeune âge, notre capacité à nous régénéré ne se maîtrise pas facilement et si nous ne la contrôlons pas, nous pouvons risquer la mort à chaque instant.

Je m’étonnai à penser à certaines personnes resté là-bas, pour une certaine condition que j’avais refusée à ce moment-là mais qui me travaillait depuis lors. Je gardai toujours se sourire en façade, je ne préférai simplement pas, pleurer sur mon sort et sur les choses qui ne me serrait jamais possible de connaitre, ou que j’ai simplement refuse de croire.

-Je sais bien me défendre, simplement parce que ma vie ne tiens qu’à un fils, je ne veux pas la risqué pour rien, mais je ne veux pas non plus me montré trop sur mes gardes et risqué de ne profiter de rien en espérant avoir peut être un jour de plus à vivre.

Je me redressai regardant vers le soleil que je devinais plus qu’autre chose vu que celui-ci m’éblouissait et qu’il commençait à meurtrir ma peau, je sautais au sol, pour éviter plus de dégât, je n’avais pas besoin de régénéré ça, ça se fera naturellement, ce n’est qu’un coup de soleil.

-Je sais me défendre, mais ne t’en fais pas, tu n’as pas à me considérer comme un danger, je suis jeune mais je sais faire la part des choses.

Je lui souriais de nouveau en penchant ma tête sur le côté croisant mes bras derrière mon dos prenant une allure enfantine.

Alors qu'elle venait de prouver le contraire, son attitude gardait tout de celle d'un enfant et je trouvais cela incroyablement déconcertant. En fait, c'était sans doute encore une petite fille, cependant sa maturité était quand même digne d'un adulte accompli et ses prouesses au combat trahissaient le savoir-faire des guerriers les plus aguerris.

- Je tâcherai de ne pas te confondre avec l'enfant que tu n'es pas tout à fait, conclus-je simplement.

Mais encore une fois mes réflexes stupides reprirent le dessus et je tendis vers elle ma main pour la mener comme tout à l'heure sur le sentier, me ravisant juste au dernier moment en me rendant compte de ce que je faisais.

- Désolé, ce sera peut-être plus long à intégrer, ris-je.

Je repris le chemin d'un pas allongé, pressé de quitté cette maudite forêt où rien de bon n'arrivait. Encore que cette rencontre m'avait à la fois amusé et touché de par la condition tragique de Tsukiyo. En tout cas, le reste de la route se fit sans plus d'accroc et Dolvin allait bientôt voir arriver une étrange femme arriver en ma compagnie.

[Õshi out vers Dolvin]

Je lui souriais comme toujours, c’était touchant de ça part de vouloir me considérer comme un enfant, après tous, je ne prenais pas ça mal, au contraire j’appréciai même, ça façon d’agir, je n’ai pas connus mes parents et je n’ai jamais vraiment été traitée comme une enfant.

Il s’excusait de me tendre la main, je ne lui laissais pas le temps de se retourner que je l’attrapais et me collait a lui, le prenant de la même manière qu’au début, j’aimais bien faire ça, je me sens appréciée, un peu comme s’il était de ma famille. Et je le suivis de cette façon jusque Dolvin.

[Out Dolvin]

» Õshi le rescapé
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